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Pour ces entreprises horticoles, le Brexit n'est pas un obstacle au commerce

Ces entreprises locales ont des liens commerciaux avec le Royaume Uni. Comment envisagent-elles le Brexit ?

© AA

« Brexit ou pas, le Royaume Uni a besoin de l’Europe comme fournisseur végétal. Et cela même s’il y a une tendance au “Buy English”», estime l’Anglais Mark Hodson, qui a repris avec son épouse en 2010 l’entreprise familiale de son beau-père Pierre Turc, à Mazé. L’entreprise, Turcieflor, obtenteur et producteur spécialiste des alstroemères et des agapanthes, réalise près de 10 % de son chiffre d’affaires au Royaume-Uni.

Le professionnel revient du salon mondial de l’horticulture et de la pépinière, IPM Essen, en Allemagne  : « nous avons rencontré beaucoup d’entreprises britanniques, avec des discussions très positives. C’est “Business as usual” », relate-t-il. « Il y a eu beaucoup de peurs au début, il y a 3 ans, à propos du Brexit... Aujourd’hui, on sait que c’est surtout le coût du transport et le coût des démarches administratives qui risquent d’affecter le prix auquel les Britanniques vont acheter nos produits », résume Mark Hodson.


Même s’il désapprouve le Brexit à titre personnel, il n’est pas inquiet : « c’est fait. Maintenant il s’agit de trouver les entreprises avec qui travailler. Le Brexit n’est pas la seule contrainte pour nos entreprises, nous avons aussi à gérer le passeport phytosanitaire...». Il suggère que les professionnels ligériens s’entendent pour présenter une offre globale de végétaux et compenser ainsi l’augmentation des coûts du transport.


A Montjean-sur-Loire, l’entreprise Chauvin Hortensia, productrice de jeunes plants et plantes en vert, réalise 90 % de son chiffre d’affaires à l’export, dont 8 % au Royaume Uni. Un camion part tous les 15 jours ou 3 semaines outre-Manche. « Comme nous y envoyons des des plantes sans feuilles, nous sommes peu concernés par le passeport phytosanitaire », remarque Lionel Chauvin, qui pour l’heure ne voit pas d’impact négatif lié au Brexit : « la plus grosse incertitude, ce sera celle de la taxation ».


Le professionnel n’est pas inquiet : « notre force, c’est de ne pas faire du produit fini. Nos végétaux grandissent 10 à 12 semaines en serres en Grande Bretagne. Ce qui permet aux Britanniques de se prévaloir quand même d’un produit en partie local... ». Les Britanniques, souligne-t-il, sont prêts à continuer à payer le savoir-faire des horticulteurs français. « Notre climat nous permet d’avoir une qualité assez régulière, on a une réputation de qualité ».


Pour cette année, il ne devrait pas y voir d’impact concret du Brexit, puisque les changements administratifs devraient intervenir en fin 2020. Pour Chauvin Hortensia, qui exporte en Russie, au Liban, en Israël, « la complexité des marchés n’est pas un problème » et le Brexit ne représente pas un obstacle majeur.
S.H.

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