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Producteur de porcs et d’énergie

Olivier Bouchonneau est agriculteur à Saint-Christophe-du-Bois. Avec ses voisins du Gaec des 4 Lieux, du Gaec des 2 Rives et du Gaec du Chêne, il s’est lancé dans la production de biogaz.

Le site d'AgriBioMethane, en Vendée.
Le site d'AgriBioMethane, en Vendée.
© AA

Bien qu’il se refuse à ce qu’on le dénomme ainsi, Olivier Bouchonneau est pourtant un pionnier dans la production d’énergie en agriculture. Disposant de deux trackers solaires, et faisant partie d’AgribioMéthane, 1ère unité de pro-duction de gaz dans l’Ouest, l’éleveur de porcs place l’énergie au cœur de sa logique d’entreprise.

Un méthaniseur commun
Installé depuis 1998 à Saint-Christophe-du-Bois, l’éleveur a toujours été intéressé par la production d’énergie. à la fois pour « pérenniser son exploitation », mais également pour prouver que « l’élevage de porcs, ce n’est pas qu’une production industrielle ». Ainsi, c’est tout naturellement qu’Olivier Bouchonneau s’est engagé dans le projet AgriBioMéthane il y a près d’une dizaine d’années, avec trois structures voisines, situées en Vendée.  Aujourd’hui, près de 20 % de la commune de Mortagne-sur-Sèvre (85) est chauffée grâce à AgriBioMéthane. Soit 1 800 000 m3 de biogaz produit, 1 600 T de compost, 17 000 m3 de digestat liquide. « Au total, c’est une économie de 75 T d’engrais chimique », se félicite l’éleveur. L’investissement est de 3 400 000 € au total. La première injection de gaz s’est effectuée en 2014, et, spécificité du site, une station de carburant est disponible. Pour Olivier Bouchonneau, « un projet de méthanisation, c’est une véritable richesse pour un territoire. Cela permet de le faire vivre, et de porter un projet collectif ».

 

Des trackers solaires
L’éleveur n’a pas uniquement investi dans un méthaniseur, puisqu’il a installé, il y 3 ans, des trackers solaires sur son exploitation. Au nombre de 2, ces panneaux de 110 m2 produisent près de 25 % de l’électricité de l’exploitation. « Je suis très satisfait de cet investissement, qui me permet de réduire ma facture », témoigne l’éleveur. Et pour cause, les élevages porcins sont très énergivores, d’autant plus qu’Olivier Bouchonneau dispose de groupes de filtration. « Cela permet d’avoir une production indépendante, les panneaux sont auto-lavants et sont bien dimensionnés », se félicite l’agriculteur. Pour lui, l’énergie sera l’un des piliers de l’agriculture de demain, mais il ne faut pas s’y lancer tête baissée. « Il faut bien comprendre que se lancer dans des projets énergétiques, c’est basculer du monde agricole au monde industriel. Ce n’est plus le même métier », prévient l’éleveur. Avec pour objectif final une énergie plus propre, et une image améliorée auprès du grand public. C’est également la démonstration que l’agriculture, bien qu’elle soit responsable de 20 % des émissions de gaz à effet de serre en France, fait partie des solutions sur lesquelles il faudra s’appuyer pour faire face au défi du changement climatique.

 

Article complet dans l'Anjou Agricole du 29 mai 2020

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