Aller au contenu principal

Capr’Inov
Professionnelle et spécialisée, la biennale caprine séduit

La troisième édition du salon Capr’Inov, qui s’est déroulée la semaine dernière, prend une dimension internationale. La filière picto-charentaise prouve son dynamisme.

...c’est le profil des visiteurs.
...c’est le profil des visiteurs.

Les 24 et 25 novembre, 3 000 visiteurs se sont pressés dans les allées Capr’Inov. Au-delà des chiffres, ce qui satisfait les producteurs organisateurs de cette troisième édition de la manifestation, c’est le profil des visiteurs. Exclusivement des professionnels. « Et cette année de nombreux professionnels étrangers », affirme Jean-François Bernard, membre du comité d’organisation, fier de constater que la filière caprine régionale intéresse bien au-delà de l’Hexagone. 
En fédérant tous les deux ans, l’ensemble des opérateurs de la filière caprine, Capr’Inov révèle le potentiel  économique de ce qui est, vu de Paris, un petit monde. 6 500 éleveurs vivent de l’élevage de chèvres en France. Production d’appoint en d’autres temps, elle est aujourd’hui dans de nombreuses fermes de Poitou-Charentes la principale source de revenu.
Avec 25 exposants de plus cette année qu’en 2008, le salon s’étoffe. « Initié en région, Capr’Inov a gagné sa notoriété dès sa première année d’existence.  En 2008, la deuxième édition avait un écho national. Il est international en 2010 ».
« Sa consécration, estime Martin Gutton, directeur régional de l’agriculture, sera lorsqu’un ministre de l’Agriculture non picto-charentais participera à l’inauguration.  Pourquoi pas dans deux ans ? C’est quelque chose qui se prépare, qui demande du temps. Mais lorsque l’on voit comment les professionnels de cette filière qui, par habitude, ont toujours avancé sans bruit, sont capables de se mobiliser pour dynamiser leur secteur, rien n’est impossible. »
Cette année, c’est Bernard Tomasini, préfet de Région, qui aura fait le déplacement pour l’inauguration. Une première, pour le représentant de l’État. Un encouragement à poursuivre le travail entrepris en faveur de la dynamique économique stimulée par le salon. « Les éleveurs de chèvres ont cette faculté à prendre leur avenir en main », admirait Bernard Tomasini. Capr’Inov en est l’illustration. Thierry Jayat est d’ailleurs sur ce point ambitieux. Un tel rassemblement est propice à la concertation. « Pendant deux jours, les échanges entre les éleveurs et leurs fournisseurs, les éleveurs et leurs laiteries, favoriseront un meilleur partage de la valeur ajoutée créée par la filière », espère le président de Capr’Inov. « Dans les élevages, nous faisons face à une augmentation des charges et à une baisse des produits. Fabricants de matériel, fabricants d’aliments, entreprises de collecte et tous les autres organismes économiques doivent savoir et comprendre que sans production, il n’y a pas d’avenir. » 

C.P.

Témoignage

« Un moment très attendu des éleveurs »

« Pour moi, c’est toujours une journée très attendue. ». Producteur caprin à Saint-Paul-du-Bois, Yannick Boutin était à Niort toute la journée de mercredi et est revenu très satisfait de sa visite :
« J’étais surtout à la recherche de matériels, notamment de mélangeuses. J’ai rencontré des entreprises sur les stands, et j’ai même trouvé un prestataire de service que je cherchais depuis longtemps. » Fidèle à Capr’Inov depuis la première édition, l’éleveur voit le salon prendre de l’ampleur peu à peu :
« À chaque édition, le site s’agrandit. Et l’on continue à voir beaucoup de monde, même dans le contexte plus tendu de cette année. C’est encourageant ». Il confirme aussi la dimension européenne que prend Capr’Inov : il a pu échanger assez longuement avec un éleveur anglais, à la tête d’une exploitation de 6 000 chèvres, intéressé par la génétique caprine française et notre système de contrôle laitier. Seul regret, celui que le salon n’ait pas lieu tous les ans :  « Deux ans, c’est long, les choses évoluent très vite dans la filière ».

S.H.

Ils ont dit

Un salon pour défendre le métier d’éleveur

À Capr’Inov se rencontrent, de façon informelle, les interlocuteurs des éleveurs qui défendent leur métier, et particu-  lièrement en ce moment où, selon Patrick Charpentier, président de l’interprofession caprine, le « contexte est tendu ». Pas de sinistrose, pour autant, à en croire les exposants qui confirment l’intérêt de venir à la rencontre des éleveurs. « Le secteur vit des jours difficiles », rappelait Thierry Jayat, président du salon. « La hausse de la production, cumulée à la consommation en berne en 2009 a généré des stocks qui pèsent sur les marchés ». Et s’il fallait un exemple de ce qui peut se faire en matière de concertation, il y a « la gestion ensemble de cette période difficile pour en limiter l’impact », pour « permettre à la filière, et aux éleveurs en premier lieu, de retrouver de la valeur ajoutée ».
« Moment difficile », pour l’élevage, estimait aussi Dominique Barrau, venu apporter son soutien « à ceux qui ont choisi d’organiser leur défense à travers cette vitrine ». Le secrétaire général de la FNSEA insistait sur « tout le travail qui reste à faire en matière d’organi-sation économique ». Pour Dominique Barrau, les perspectives de l’après 2013 se sont éclaircies, avec la communication du Commissaire à l’agriculture, Dacian Ciolos qui, selon lui « a mis le cap sur une agriculture de production, sa présence sur les territoires et le respect des ressources naturelles. Sans oublier le budget. Un virage a été pris », poursuivait-il. « Il faut donc continuer, ne pas lâcher prise ».

G.R.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Le lavage mécanique des serres Avec le blanchiment et le déblanchiment, Traita Service s'est spécialisé dans cette activité qui contribue à maintenir les équipements en bon état.
Traita rayonne dans
toute la France
Implantée à Noyant-Villages (Auverse), l'entreprise Traita et ses deux filiales, Traita Service et Traita Agro, intervient pour…
Les candidats devaient reconnaître, en fonction des catégories, entre 20 à 40 plantes, puis les nommer selon la nomenclature botanique (famille/genre/espèce/cultivar/nom commun). 
Les experts en concours à Terra Botanica
Les 1er et 2 octobre, le parc Terra Botanica à Angers a accueilli la finale nationale du concours de reconnaissance des végétaux…
Félicitations !

Valentin Beaumard est l'heureux gagnant du jeu concours organisé par l'Anjou Agricole au Festi'élevage 2025 et remporte 1 an d…

L'unité de méthanisation fonctionne depuis 2018 sur l'exploitation du Gaec de la petite Ferronnière, à Briollay.
Quel avenir pour la cogénération ?
Engagés depuis quelques années dans la méthanisation à la ferme, des agriculteurs du Maine-et-Loire questionnent aujourd'hui la…
Dans la parcelle, le trèfle, semé à une densité de 13 kg/ha, coexiste avec des repousses de colza, lors de l'implantation du blé, lundi 27 octobre à Miré.
À Miré, un blé semé sous les trèfles
Adepte de l'agriculture de conservation des sols, Emmanuel Landeau pratique le semis de blé sous couvert de trèfle. Il en…
Hausse de l'indice des fermages

En 2025, l'indice de fermage s'établit à 123,06, soit une augmentation de  +0,42 %.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois