Aller au contenu principal

Lait
Quel volume pour quel prix : la question en débat à l’interprofession

Des réunions pour un éclairage précis des différentes thèses en débat au sein de l’interprofession laitière sont proposées.

À Seiches-sur-le Loir, le 11 juin.
À Seiches-sur-le Loir, le 11 juin.
© AA

La Fédération départementale laitière (FDL) propose en ce moment à ses adhérents un débat sur la situation laitière et la vision des producteurs à partir des réflexions régionales et nationales concernant les volumes de production et le prix du lait. Les deux premières réunions régionales de la semaine dernière, mercredi au Pin en Mauges et vendredi à Seiches-sur-le-Loir, ont permis aux producteurs présents d’avoir un éclairage précis des différentes thèses en débat au sein de l’interprofession laitière.
Celle des entreprises privées qui demandent, depuis le début de l’année, un recalage du prix français sur le prix allemand. Cela se traduirait par une baisse sensible du prix dans l’immédiat et pourrait se retourner aussi rapidement au regard de l’évolution des marchés des produits industriels (beurre et poudres de lait) et des fromages allemands, le prix du lait allemand étant très réactif à la hausse comme à la baisse.
Cette proposition d’extrême volatilité dont les producteurs on fait l’amère expérience en 2008 et 2009, a entraîné un blocage des négociations au deuxième trimestre. L’interprofession réfléchit donc à l’introduction de trois nouveaux indices pour déterminer le prix du lait (un sur le rapport prix allemand/prix français, un sur les coûts de production des producteurs, un sur la valorisation des PGC français) qui complèteraient les indices actuels.
Les entreprises coopératives demandent plutôt une politique de prix différenciés en fonction des valorisations des entreprises. On parle alors d’un couple volume/prix, un volume A à un prix “bien valorisé” et un volume B à un prix “valorisation des produits industriels”. Des coopératives expérimentent déjà différentes formules pour “promouvoir” cette proposition.

Mais que veulent les producteurs ?
« Je veux vivre de mon métier et que mon prix couvre au moins mes charges, rémunération comprise, ce qui n’est pas le cas en 2009 » affirme un jeune installé récemment. Mais au-delà de cette aspiration légitime et évidente quelle est la proposition des producteurs ?
Pour Alain Cholet, président de la FDL, qui anime les réunions « dans son projet, la FNPL a d’abord demandé que la loi évolue et permette à la fois l’organisation des producteurs et renforce le rôle de l’interprofession. Nous attendons avec impatience que le rapport du groupe de “haut niveau” et la Loi de Modernisation Agricole en cours de discussion par les assemblées valident cette démarche.
Au-delà de ces éléments fondamentaux, nous savons tous que le revenu des producteurs c’est à la fois un volume et un prix. Pour commencer, quelle que soit sa décision, nous demandons au ministre de donner aux producteurs les règles du jeu de la campagne le plus rapidement possible. Nous avons entendu dire qu’il souhaite que la France se rapproche de sa référence. Alors que pourra-t-on produire sur la campagne 2010/2011 ?
Sur le débat interprofessionnel, nous sommes sans a priori, nous demandons de nous donner du temps et de tester les propositions en débat, mais pas n’importe comment.
Si nous testons un système “double volume/double prix”, il faut obtenir la transparence des données afin de ne pas dévaloriser nos marchés intérieurs. La définition des volumes ne peut se faire qu’avec les règles actuelles, un volume garanti égal au quota individuel de chaque producteur, un autre volume sur la base maximum des allocations provisoires. »
Et le prix du lait dans tout ça ? Sur les bases actuelles, le prix devrait évoluer favorablement mais raisonnablement. Selon Alain Cholet un prix moyen d’un peu plus de 300 euros sur l’année civile paraît vraisemblable.

Sylvain Daury

Agenda

Dates des prochaines réunions de la FDL :
Saumurois : vendredi 18 juin, salle des fêtes, Faye-d’Anjou, de 10 h 30 à 12 h 30.
Segréen : mardi 22 juin, salle des fêtes Émile Joulain, Le Lion-d’Angers, de 10 h 30 à 12 h 30.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin

L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec…

Les métiers agricoles en vidéo

Ils se sont improvisés journalistes, vidéastes, monteurs : près d’une centaine de jeunes en formation agricole ont participé,…

Margot Mégis a détaillé les travaux engagés lors de la session.
Session Pac à Saumur
Réunis à Saumur pendant trois jours, 70 membres du syndicat Jeunes Agriculteurs ont réfléchi sur les contours de la future Pac.…
Une priorité pour la viabilité de votre entreprise
Le vote pour élire les délégués cantonaux de la MSA commence le 5 mai sur internet, mais le vote par correspondance est déjà…
Il est urgent, de penser à vos vacances estivales

Vous avez un projet d'absence de votre entreprise entre le 15 juin et le 15 septembre 2025 ? L'anticipation de votre…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois