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Quelle stratégie pour les couverts végétaux ?

Si les couverts végétaux sont déclarés en Surfaces d’intérêt écologique dans la déclaration Pac, ceux-ci doivent être semés avant le 20 septembre en Maine-et-Loire. Sinon, les agriculteurs disposent de davantage de latitude pour leurs cultures intermédiaires.

Couvert implanté à la mi-août chez Julien Porcher, à La Pouëze. Composition : 1 kg de semence de colza fourrager/ha, 10 kg de sarrasin/ha et de 3 kg de phacélie/ha.
Couvert implanté à la mi-août chez Julien Porcher, à La Pouëze. Composition : 1 kg de semence de colza fourrager/ha, 10 kg de sarrasin/ha et de 3 kg de phacélie/ha.
© JP

Que ce soit pour satisfaire à la réglementation Pac, pour des raisons agronomiques, pour constituer un complément fourrager ou pour les trois à la fois,  chaque agriculteur développe sa propre stratégie en matière de couverture des sols. « Afin de maximiser les chances de réussite et combiner les atouts en matière de structuration du sol, production de biomasse, fixation d’azote, couverture etc.., il est conseillé de mélanger plusieurs espèces et familles de couverts (crucifères, légumineuses, graminées….) », explique  Marie-Line Faure,  qui anime deux groupes de progrès sur l’Agriculture de conservation (AC) à la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire.


Un semoir qui préserve le sol
Membre de l’un de ces groupes, l’éleveur Valéry Landeau, à Miré, a semé ses couverts, à la mi-août, dans des conditions moyennement satisfaisantes. « Nous avons eu une 20aine de mm d’eau, mais nous avons dû attendre quelques jours pour semer car nous avions les semis de colza à faire en priorité et nous attendions le nouveau semoir acheté avec la Cuma », explique l’agriculteur. Résultat, le couvert a levé, mais pas de manière uniforme. Le semoir de semis direct anglais, de marque Weaving, est équipé de disques inclinés qui réduisent l’impact sur le sol. Sur 5 ha, non déclarés en SIE, Valéry Landeau a semé un couvert d’interculture courte entre un blé et une orge. Le mélange se compose de sarrasin, radis, lin, phacélie, féverole et trèfle. « Je cherche à complexifier mes couverts pour apporter une couverture du sol plus importante », explique-t-il.

Structurer le sol, faire de la biomasse et du fourrage si possible
Chez Julien Porcher, à La Pouëze, qui participe aussi à un groupe AC, les SIE ne sont pas non plus le but principal des couverts. « J’ai de la luzerne, un gros linéaire de haies, et je n’ai pas vraiment besoin de couverts SIE. J’en inclus quand même un peu dans ma déclaration Pac pour me donner une marge de sécurité », précise l’agriculteur. Il veille à bien diversifier les assolements pour éviter le risque maladies. En interculture courte, il implante deux types de choses. D’une part, des couverts structurants BIomax, un mélange d’espèces avec des systèmes racinaires divers, pour structurer le sol. D’autre part, des couverts riches en crucifères fourragers, pour constituer un fourrage d’appoint : « nous sommes en système zéro pâturage en vaches laitières, et donc un peu justes en fourrages ». Il  mélange du colza fourrager, du radis fourrager et de la navette, des espèces qui poussent vite et qui présentent des valeurs alimentaires intéressantes.   « J’espère faire les premières coupes fin septembre, peut-être en enrubannage. Mais il ne faudra pas abîmer les sols. Si jamais je ne peux pas récolter, ce n’est pas grave. Le but des couverts est avant tout de  garder la fertilité biologique des sols », souligne-t-il. L’agriculteur a réalisé des semis sur une 60aine d’hectares juste après les pluies du 15 août : « il a fallu être réactif, car les couverts ont absolument besoin d’eau pour démarrer ».

S.H.

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