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Gestion de la ressource
Récupérer l’eau pour augmenter son autonomie de production

Pépiniériste à Blou, Christophe Dinand récupère toute l’eau d’irrigation dans une réserve. Il économise ainsi la ressource et assure l’autonomie de sa production.

En 2019, la réserve a été agrandie pour atteindre une capacité de 20 000 m3.

La SCEA de Champ Morin, située à Blou, dispose de 20 ha irrigables sur l’ensemble de la surface de son exploitation (SAU de 110 ha). Un des trois forages est destiné à approvisionner en eau les 7 ha de la pépinière, créée en 1999 par Christophe Dinand. "J’ai rapidement construit une réserve, alimentée par ce forage, pour irriguer ma production, explique-t-il. Mon objectif était de pouvoir récupérer toute l’eau possible." Grâce à un réseau de fossés, entourant les planches de production, l’eau d’arrosage qui n’est pas valorisée par les plantes est automatiquement orientée vers la réserve. "Soit 45% du volume en début de saison, jusqu’à 25% en plein été", constate-t-il.

Mécanisation des tâches

Sous-traitant pour l’entreprise Hortival Diffusion (Beaufort-en-Anjou), Christophe Dinand reçoit des plantes ornementales en godet qu’il cultive pendant plusieurs mois en plein air ou sous ses 9000 m2 de serres. Au fur et à mesure du développement de son activité - passant de 32 000 plantes en 1999 à 350 000 plantes en 2023-, le pépiniériste a fait évoluer son outil de travail. "J’ai beaucoup investi dans la mécanisation des tâches afin de réduire la pénibilité", indique-t-il. La première machine de rempotage est arrivée en 2007 sur l’exploitation, suivie par du matériel de taille et de plaçage au champ. Récemment, le pépiniériste a fait construire un nouveau bâtiment pour abriter une chaîne complète de rempotage. "Ma priorité est d’améliorer mes conditions de travail et celles de mes 6 salariés permanents", souligne Christophe Dinand.

Automatisation du réseau

Une priorité qui est liée à celle de la pérennité de son entreprise. Afin que celle-ci ne soit pas "figée dans son développement", le pépiniériste a poursuivi sa stratégie de gestion de la ressource en eau. En 2012, le réseau d’irrigation a été refait et automatisé, diminuant ainsi la charge de travail et facilitant la gestion des apports de fertilisant dont le producteur peut suivre les effets. Grâce à des sondes capacitives, le pépiniériste contrôle le niveau d’acidité de l’eau et la réserve disponible pour les plantes. "Et j’ai un système de suivi à distance, notamment des températures, détaille-t-il. Désormais, je suis plus serein lorsque je m’absente". Avec le recul, il estime qu’il économise tous les ans "entre 25 et 30%" de la ressource grâce à son système de récupération.

Trois semaines d’autonomie

Avec sa réserve d’eau d’origine de 6000 m3, Christophe Dinand pouvait assurer l’irrigation de sa production pendant une semaine en autonomie, en cas de restriction estivale. Depuis 2019, date à laquelle il a fait agrandir la capacité de sa réserve  à 20 000 m3, en vue d’un projet de construction de nouvelles serres, il est capable d’arrêter de pomper dans le forage "pendant 15 jours à trois semaines, en fonction de l’intensité de la chaleur". Une assurance pour le pépiniériste qui redoute l’allongement de la durée des "coups de chaud".

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