Aller au contenu principal

Interview
Revaloriser la production porcine, par les prix et le VPF

Gérard Bourcier, président de la section porcine de la FRSEA des Pays de la Loire.

Gérard Bourcier : “Nous allons remettre la pression sur la GMS”.
Gérard Bourcier : “Nous allons remettre la pression sur la GMS”.
© AA

L’accord du 3 mai a finalement été signé par la Fict (Fédération des industriels charcutiers traiteurs). Votre commentaire à ce sujet ?
Gérard Bourcier : On ne comprenait pas pourquoi la Fict ne voulait pas signer cet accord alors qu’il va dans le sens d’un soutien aux entreprises de transformation face à la grande distribution. Le ministre de l’Agriculture, lui aussi, s’en étonnait et l’a redit, mardi lors de l’inauguration du Space. C’est fait de la part de la Fict, dont acte. Mais d’autres refusent toujours de signer.

Que va-t-il se passer maintenant ?
Nous allons remettre la pression sur la GMS. Nous demandons une rencontre de toute la filière (professionnels, entreprises et distribution) afin de renégocier les tarifs. Quand on voit le prix des promotions en viande porcine, il y a vraiment de quoi bondir parce que ce niveau de tarif ne permet évidemment pas une revalori-sation aux producteurs. Il n’est toujours pas tenu compte du coût de production dans l’élevage et cela continue à mettre les producteurs en difficulté.

Comment, pratiquement, cette pression va-t-elle s’exercer ?
Nous allons en parler entre nous lors du Space. Les axes principaux des actions concernent les contrôles de l’étiquetage en GMS, les promos et le VPF. La mise en avant de la viande porcine française, c’est aussi le thème d’une prochaine communication de l’interprofession, en cette fin d’année ou début 2012.

Parallèlement au prix de vente, n’y a-t-il pas une action à mener par rapport au prix de l’aliment ?
En principe, le coût devrait baisser si l’on applique le rapport matière-coût et que l’on respecte l’accord sur l’indexation. C’est ce que la section porcine et la FNP attendent de la part des entreprises. C’est aussi vital pour l’élevage porcin que la revalorisation des prix à la vente.

La section porcine régionale se réunit mercredi prochain. De quoi parlerez-vous ?
Nous aborderons les dossiers de conjoncture, bien sûr, et écouterons l’expression des différents départements.
Dans la région des Pays de la Loire, la compétitivité de nos exploitations semble se maintenir un peu mieux. C’est sans doute dû à notre politique de lien au sol qui permet les ateliers de fabrication d’aliment à la ferme. D’où l’intérêt d’une politique égalitaire entre toutes les productions sur l’obtention du foncier.

Il y a toujours, récurrent, le dossier environnement médiatisé cet été avec le problème des algues vertes.
Bien sûr, les élevages porcins rejettent une quantité d’azote, mais il ne faudrait pas les accuser de tous les maux. Les repérages sur les sources d’azote démontrent que tout ne vient pas de la production porcine. J’ai bien l’intention de communiquer là-dessus.


Propos recueillis
par M. L.-R.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Les agriculteurs dénoncent les promesses du gouvernement non tenues, le manque de solutions à court terme pour leurs trésoreries en difficultés mais aussi de solutions à long terme pour éviter que ce scénario ne se répète à chaque début de programmation.
Promesses non tenues et manque de solutions concrètes 

Le 20 mars 2024, les représentants FRSEA et JA des commissions agriculture biologique et environnement ont rencontré la DRAAF…

Guillaume Aubert élève un troupeau de 65 vaches montbéliardes. Il est associé avec ses parents et son frère au sein du Gaec des Alezanes.
Autonome pour l'insémination de son troupeau laitier

Éleveur au Louroux-Béconnais, Guillaume Aubert a suivi une formation à l'insémination avec Innoval. Depuis, il a vu les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois