Aller au contenu principal

Porcs
Salaisonniers et distributeurs : jamais responsables

Une trentaine d’éleveurs ont investi les lieux de plusieurs enseignes angevines.

Les éleveurs ont contrôlé les étiquettes de viande de porc.
Les éleveurs ont contrôlé les étiquettes de viande de porc.
© AA
Inciter l’aval de la filière à mettre en avant la viande porcine française, tel était l’objectif des actions syndicales porcines de la semaine dernière sur le Grand Ouest. « De la grande distribution aux salaisonniers, le logo VPF (Viande porcine française) est quasi absent, par ignorance, semblent dire nos interlocuteurs. La décision vient toujours de plus haut, et personne n’est jamais responsable », résume Gérard Bourcier, responsable de la section départementale porcine.
Sur le département, une trentaine d’éleveurs de porcs sont allés en premier lieu à Saveurs des Mauges, dont l’usine est basée au Pin-en-Mauges. Quelque peu surpris de cette visite, le directeur, René Savari a assuré aux éleveurs qu’il s’approvisionnait en totalité avec du porc français. « D’ailleurs, l’origine est inscrite sur les étiquettes de compo- sition de produit », indique-t-il. « Ce n’est pas très visuel, pourquoi ne pas estampiller le logo VPF, d’autant plus qu’il y a une communication nationale ? », ré-torque Claude Fardeau, éleveur à Montilliers. « Nous allons nous renseigner, contacter notre fédération nationale pour étudier la position à prendre… ».

Inquiétudes et colère
La décision ou la responsabilité vient donc d’ailleurs. Discours similaire dans les grandes surfaces, au Carrefour de Cholet ou au Super U de Beaupréau. « Les consignes viennent des centrales d’achats, pour les prix et le reste. Nous ne sommes pas contre votre logo, mais vous vous trompez de cible, il faut aller voir les centrales d’achats ». Dans les linéaires, les jambons de marque distributrice intègrent le logo VPF dans un coin de leur étiquette. Néanmoins pour toutes les viandes fraîches emballées sur place, le logo est inexistant. Quant aux marques à notoriété nationale,  aucune ne met en avant l’origine. Une attitude dénoncée par les éleveurs, qui s’ajoute à celle de la nouvelle course aux prix bas avec les promos de fin d’année. « Si aujourd’hui, les abatteurs et salaisonniers ne font pas passer de hausse, ça sera catastrophique pour la production et la filière », explique Laurent Lelore face au directeur de Saveurs en Mauges.  « Pour notre part, nous n’avons aucun poids face à eux. Ils écoulent 90 % de notre production, et cette année nous avons été incapables de leur faire passer la moindre augmentation pour répartir les charges liées à la hausse du pétrole. » Alors bonne cible ou non ? « La question n’est pas là, répond Gérard Bourcier, il est capital que les éleveurs manifestent leurs inquiétudes et leur colère dans les grandes surfaces. Les centrales d’achats et instances nationales savent bien nous répondre : “La crise n’est pas si forte puisque les éleveurs ne viennent pas dans les magasins” ». Cette semaine, le cours du porc n’a toujours pas amorcé de virage à la hausse. La crise continue…
HÉLÈNE DESCLOUX
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin

L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec…

Les métiers agricoles en vidéo

Ils se sont improvisés journalistes, vidéastes, monteurs : près d’une centaine de jeunes en formation agricole ont participé,…

Margot Mégis a détaillé les travaux engagés lors de la session.
Session Pac à Saumur
Réunis à Saumur pendant trois jours, 70 membres du syndicat Jeunes Agriculteurs ont réfléchi sur les contours de la future Pac.…
Une priorité pour la viabilité de votre entreprise
Le vote pour élire les délégués cantonaux de la MSA commence le 5 mai sur internet, mais le vote par correspondance est déjà…
Il est urgent, de penser à vos vacances estivales

Vous avez un projet d'absence de votre entreprise entre le 15 juin et le 15 septembre 2025 ? L'anticipation de votre…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois