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Témoignage
Se faire remplacer, un nouveau mode de vie

Le congrès de Service de remplacement France se tiendra du 22 au 24 mai, à La Pommeraye.

Patricia Grosbois, agricultrice et sa fille Léa ; Philippe Couet, l’agent qui la remplace pendant son congé maternité ; Nathalie Archambault, associée du Gaec.
Patricia Grosbois, agricultrice et sa fille Léa ; Philippe Couet, l’agent qui la remplace pendant son congé maternité ; Nathalie Archambault, associée du Gaec.
© AA

Au Gaec de la Singerie, à Mazé, la présence d’un agent de remplacement est devenue habituelle depuis plusieurs années. Les quatre associés de ce Gaec laitier*, un homme et trois femmes, font régulièrement appel au SR, pour différents motifs, choisis ou imprévus : des congés maternité et paternité, des accidents du travail, quelques journées de formations et des vacances d’été et d’hiver. En ce moment, une des associées, Nathalie Grosbois, est en congé maternité : “C’est agréable de pouvoir lâcher l’exploitation pendant un moment pour pouvoir s’occuper du bébé”, apprécie l’agricultrice. C’est Philippe Couet qui la remplace sur l’exploitation. Cet agent, employé en CDI depuis dix ans dans le secteur du Baugeois, connaît très bien la ferme, pour y avoir effectué la majorité des missions de remplacement. Une année, il a cumulé plus de huit mois sur l’exploitation. Il intervient essentiellement sur le troupeau laitier. “Nous lui laissons la responsabilité des vaches en toute confiance, explique Nathalie Archambault, associée. Nous savons qu’il est capable de s’en occuper, qu’il a l’œil. C’est très important pour nous. En plus, il connaît très bien le fonctionnement des robots”. Le Gaec est équipé de deux robots de traite pour le troupeau d’une petite centaine de prim’holstein. Philippe Couet, lui, conçoit cette expérience de remplacement comme un tremplin avant de s’installer à son tour : “On voit différentes productions, on acquiert des qualités d’adaptation. C’est une très bonne formation”.
Les associés apprécient la simplicité du service : “Un simple coup de fil à passer, et pas de travail administratif”, résume Nathalie Archambault.

S.H.

* 280 ha, 830 000 litres de lait (dont 30 000 vendus en vente directe), céréales, semences.

Service de remplacement France

Le mot du président, Nicolas Fischer

Les Services de remplacement sont nés de l’imagination d’agriculteurs désireux de s’organiser pour partir en vacances sans pénaliser le fonctionnement de leurs exploitations. Ils sont l’un des nombreux outils créés pour accompagner le développement du modèle agricole français. Lancés officiellement en 1972 par l’État sur proposition du Conseil de l’agriculture française, les Services de remplacement portent en eux les valeurs de solidarité, de mutualisme et de proximité, chères à l’agriculture.
Les Services de remplacement ont su prendre leur place au sein du paysage agricole pour répondre au souhait d’amélioration des conditions de travail et du mode de vie exprimé par les exploitants agricoles. Tout au long de ces quarante années, ils ont su évoluer, dans le sens d’une plus grande professionnalisation, pour s’adapter aux mutations du monde agricole et aux attentes de la profession.
Cette évolution va se poursuivre. La gestion des ressources humaines est ainsi un axe fort sur lequel nous misons pour développer qualitativement le remplacement. Parallèlement, nous innovons pour l’avenir : nous intégrons les nouvelles technologies dans notre organisation (formation à distance, dématérialisation) pour qualifier nos salariés et renforcer la proximité avec les agriculteurs.
Sans ces derniers, les Services de remplacement, qui sont des associations, ne pourraient exister : nous militons pour que les valeurs associatives restent au cœur de notre fonctionnement, que nos structures restent gérées par et pour les agriculteurs. Pour cela, nous avons besoin de bénévoles qui s’engagent. Nous appelons tous les jeunes, pour qui conjuguer viabilité et vivabilité est un enjeu fort de leur installation, à s’impliquer dans les Services de remplacement.

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