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Semis de maïs : quinze jours de retard

Depuis mi-avril, les précipitations supérieures à la normale mensuelle ont modifié le calendrier des travaux agricoles.

© AA

Alors que les agriculteurs s’inquiétaient encore du manque d’eau jusqu’à début avril, entre 170 et 190 mm de pluie sont tombés sur le Maine-et-Loire depuis la mi-avril. “On l’a constaté déjà l’été dernier avec l’arrivée de l’eau au 14 juillet après un printemps de sécheresse : les situations peuvent se retourner très vite et on ne peut pas adopter les mêmes positions d’une année sur l’autre”, commente Emmanuel Lachaize, en charge des productions végétales à la FDSEA. Conséquence positive, cette eau en abondance a permis de reconstituer certaines réserves. Le taux de remplissage de la réserve de Rillé a augmenté pour atteindre entre 60 et 65 aujourd’hui (45 % début avril). 
Le calendrier des semis de maïs se trouve perturbé, avec des situations un peu différentes selon les secteurs : dans l’est du département, un certain nombre d’agriculteurs avait semé du maïs grain et du maïs ensilage avant l’épisode pluvieux. Avec la pluie et les températures basses, ces cultures ont mis beaucoup de temps à lever, avec des parcelles aujourd’hui très hétérogènes. Ici et là des resemis vont être réalisés. “Les maïs semés avant la pluie ont mis plus d’un mois à lever, avec de gros dégâts de limaces”, signale Valéry Lebouc, agriculteur à Auverse. Sur 45 hectares semés, il devra en resemer trois : “Je préfère, de beaucoup, resemer plutôt  que d’avoir de mauvais rendements à cause d’un manque d’eau”, relativise l’agriculteur.
À l’ouest, dans les Mauges et le Segréen, les semis de maïs n’ont débuté que la semaine du 14 mai. Le retard est de quinze jours en moyenne, ce qui amène les agriculteurs à changer de variétés pour choisir des indices plus précoces. “Nous espérons avoir terminé les semis à la fin mai, explique Christophe Réveillère, agriculteur à Bouzillé. Cela va dépendre des sols, dont beaucoup ont encore besoin d’un ressuyage. Or, plus on sème tard, plus on hypothèque le rendement.”

Herbe : de la quantité
Les ensilages d’herbe sont décalés d’une quinzaine de jours.  Les ensileuses tournent à plein régime cette semaine dans le département. Globalement, la quantité sera au rendez-vous grâce à l’apport d’eau, la qualité ayant pu, elle, être altérée par les dernières pluies. Quant aux céréales à paille, elles ont pu pleinement se développer avec la pluie, même si l’humidité a provoqué une recrudescence de maladies cryptogamiques.

Inquiétude pour les semences
Dans la Vallée, les semis pour la multiplication de maïs ont pris aussi du retard. “Au 7 mai, seulement 200 hectares sur 2 500 étaient semés”, signale Emmanuel Lachaize. Les agriculteurs ont mis les bouchées doubles le week-end suivant et au 15 mai, 80 % des semis étaient effectués. Conséquence, les travaux de castration prévus la deuxième quinzaine de juillet sont reportés fin juillet début août, et les agriculteurs vont devoir s’assurer de la disponibilité de leurs équipes. La récolte pourrait s’étaler jus-qu’au 10 novembre, avec une incertitude sur les conditions climatiques à cette période. Même souci en semences potagères. “Reste à espérer une belle arrière saison pour de bonnes conditions de récolte”.

S.H
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