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SALON DES FOURNISSEURS VIGNES, ARBOS ET DES MARAÎCHERS
Sival 2014 : une dimension internationale

Le salon se tiendra du 14 au 16 janvier au Parc expo d’Angers. Sival s’ouvre résolument vers une zone de chalandise pour les vins, les fruits et légumes devenue planétaire.

Sival 2014 se positionne résolument sur le thème de l’ouverture à l’international avec entre autres une convention d’affaires et de nombreuses conférences.
Sival 2014 se positionne résolument sur le thème de l’ouverture à l’international avec entre autres une convention d’affaires et de nombreuses conférences.
© Archives AA

Interview Claude Coureau, responsable technique de la station d’expérimentation de la Morinière (CTIFL*/ La Morinière), interviendra mardi 14 janvier au Végépolys Symposium.

 

Des pistes pour la protection des vergers

 

Quelles sont les principales demandes des producteurs en terme d’expérimentation aujourd’hui ?

Claude Coureau : Ils sont en recherche de solutions alternatives aux traitements chimiques pour lutter contre les maladies et les ravageurs. Il y a également une grande demande de solutions par rapport à la fatigue des sols constatée en vergers de pommiers et poiriers. Cette fatigue occasionne un retard de croissance des arbres. Dans ce domaine, les stations d’expérimentations mènent des recherches sur le matériel végétal, sur l’application de boosters à la plantation. On cherche à améliorer la structure du sol, la disponibilité en nutriments. Différentes pistes sont explorées, comme par exemple la mycorhization. Elle donne de bons résultats en pot, mais encore peu de résultats significatifs en plein champ.

 

Des essais sur la conservation des fruits en station sont menés au sein du réseau national conservation ( CTIFL, Cefel, La Morinière). Quels premiers résultats ?

De nouvelles techniques ont été testées depuis quatre ans dans le cadre d’un projet Casdar, qui vient de se terminer. Nous avons travaillé sur la gestion de l’atmosphère en conservation. Le principe : abaisser le taux d’oxygène afin que le fruit respire moins vite. Et ainsi lutter contre les maladies liées à la sénescence du fruit. Résultat, les fruits conservés dans ces conditions sont de meilleure qualité, en matière de texture et d’arôme. Des stations comme les Vergers d’Anjou et les Fruits du Loir ont testées  ces nouvelles techniques, dans le cadre du projet.

Pour les trois prochaines années, le réseau a défini de nouveaux axes de recherche : ceux ci-ci porteront, entres autres à La Morinière, sur les économies d’énergie en station fruitière et sur les pourritures de conservation, principalement le gloeosporium sur la pomme.

 

Quelles pistes d’alternatives au traitement chimique du gloeosporium ?

Concernant ce champignon, il y a un volet recherche fondamentale à mener : l’objectif est d’acquérir une meilleure connaissance de ce champignon, de son cycle de production, des phases de contamination et de germination. Ceci afin de traiter uniquement en cas de besoin.

En post récolte, nous avons exploré aussi la piste du traitement eau chaude, technique ancienne utilisée en agriculture biologique. Les pommes sont plongées deux minutes dans une eau à 48 °C. Cette technique est efficace mais elle a un coût énergétique important, qu’il convient d’estimer.

Autre piste prometteuse, la couverture des vergers. Des bâches anti-pluie sont testées depuis deux ans dans des stations d’expérimentations . Des professionnels vont aussi les essayer sur des parcelles.

 

Quels premiers résultats avec le bâchage ?

En 2012, à La Morinière, nous avons couvert les arbres pendant un mois avant la récolte. Les pommes ont été très peu touchées par le gloeosporium : 7 % contre 60 % pour le lot témoin. En 2013, la couverture a été allongée à deux mois. Les résultats ne sont pas encore connus. Nous avons la possibilité d’ouvrir les bâches entre chaque pluie, ce qui permet de mieux connaitre « quelle pluie est contaminatrice ». L’objectif est de parvenir à construire un modèle dans sept à huit ans afin de mieux raisonner les traitements. Par ailleurs, nous allons aussi tester cette méthode pour la tavelure. Dans le cas de cette maladie, il faudrait couvrir les pommiers dès la floraison.

Cette expérimentation suscite les espoirs des producteurs, soumis à une forte pression pour réduire les traitements chimiques. Les recherches doivent être encore approfondies, car il s’agit d’une véritable innovation de rupture.

 

Propos recueillis par Soizick Héloury

Vegepolys symposium

Mardi 14 janvier, 14 h à 17 h, salons Loire. Inscription obligatoire et gratuite, via le site internet www.vegepolys-symposium.eu

 

Lire aussi dans le dossier spécial Sival de l'Anjou agricole du 10 janvier :

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