Aller au contenu principal

Sol : « on est à l’an zéro de la connaissance »

La soirée ciné-débat “Bienvenue les vers de terre” a réuni une centaine de personnes à La Pouëze le 30 septembre dernier, pour un véritable plaidoyer en faveur de l’agriculture de conservation des sols.

Bruno Parmentier (à gauche) et Frédéric Thomas, ont animé le débat qui a suivi la projection du documentaire sur l’agriculture de conservation et de régénération des sols.
Bruno Parmentier (à gauche) et Frédéric Thomas, ont animé le débat qui a suivi la projection du documentaire sur l’agriculture de conservation et de régénération des sols.
© AA

Après la projection du film documentaire “Bienvenue les vers de terre” réalisé par François Stuck, sur des expériences de conversion à l’agriculture de conservation et de régénération des sols (ACS), un débat avec la salle était organisé en présence de Frédéric Thomas, agriculteur pionnier de l’ACS depuis 25 ans et fondateur de la revue TCS, ainsi que Bruno Parmentier, conférencier sur les questions agricoles, et ancien directeur de l’Esa d’Angers.
Et ce dernier pose d’emblée le débat de manière un peu abrupte : « Notre agriculture moderne est une agriculture d’ignares », lance-t-il.
« Puisqu’on ne connaît strictement rien à ce qu’il y a sous nos pieds. Et encore les vers de terre ça se voit, mais savez-vous que dans un mètre carré de terre, se cachent 230 millions d’être vivants ? » et de poursuivre
« Cette agriculture, qu’on a crue moderne, a permis des progrès gigantesques entre les années 60 et 90, mais depuis c’est fini. » Erosion des sols, fertilité en baisse, chute des taux d’humus, ressources limitées et qui s’épuisent, pour Bruno Parmentier, « cela fait 30 ans qu’on n’augmente plus les rendements, qu’on ne progresse plus, et il est temps de passer à autre chose. » Selon lui, l’ACS est la voie de l’avenir, dans laquelle vont s’engouffrer massivement les agriculteurs. « Les 30 ans qui viennent vont être passionnants car nous sommes à l’an zéro de l’agriculture ». Bruno Parmentier l’affirme : « Demain, on va être capable de relever le triple défi de nourrir l’humanité, d’augmenter la fertilité de nos sols et de refroidir la planète ! C’est ce qui va redonner ses lettres de noblesse à l’agriculture et permettre de retrouver d’autres rapport à la société ». Qui d’autre, en effet, pour faire cela si ce n’est l’agriculture ?

Frédéric Thomas, polyculteur-éleveur dans le Sud du Loir-et-Cher, fait partie de ceux qui se sont lancés il y a 25 ans dans cette voie. Un choix un peu fou au départ, « aux antipodes de ce qui était enseigné dans les écoles d’agriculture depuis la nuit des temps ». Frédéric a substitué au travail mécanique du sol la couverture permanente du sol. « Ce sont les vers de terre, les mycorhizes et les bactéries qui font le boulot ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Daniel Rochard (JRC Solaire) et Christophe Cesbron (Serres JRC). A droite : les nouveaux haubans photovoltaïques.
Plus d'autonomie énergétique avec les haubans photovoltaïques
JRC Solaire conçoit des haubans photovoltaïques visant à accroître l'autonomie énergétique des exploitations maraîchères et…
265 personnes ont participé à l'assemblée générale mardi 16 avril.
Nuisibles : la force du collectif
La fédération départementale des groupements de défense contre les organismes nuisibles (FDGDON49) a tenu son assemblée générale…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois