Aller au contenu principal

Manifestations
Solidaires, les entrepreneurs bloquent l'A11

Lundi matin dès 6h, les entrepreneurs des territoires (EDT) du Maine-et-Loire ont bloqué l'A11 dans les 2 sens, entre les péages de Seiches-sur-le-Loir et de Durtal, avec le soutien de la FDSEA et des JA, occasionnant de gros ralentissements au Nord-Est d'Angers.

Une cinquantaine de tracteurs et une centaines de manifestants ont investi dans le calme et sans heurts l'autoroute A11 lundi matin, à l'appel de la fédération départementale des EDT. "Le but, c'est de soutenir nos agriculteurs" expliquait son président Fabien Cadeau, "parce que s'ils ne sont plus là demain, on n'a plus qu'à mettre la clé sous la porte". "On n'a pas le choix ! En 2023, j'ai perdu 3 exploitations laitières dans ma clientèle" renchérissait Jacky Raimbault, entrepreneur à Montpollin. Aux côtés des agriculteurs, ils dénoncent l'aberration de faire rentrer sur notre sol des marchandises qui ne respectent par les mêmes normes. L'Europe est clairement dans le viseur : "Quand je regarde des pays comme l'Espagne qui commence tout juste à s'intéresser au sujet des nitrates, je me dis qu'on n'est pas dans la même Europe" illustrait ainsi Anthony Barillé, membre du bureau de la FDSEA.

On est les grands oubliés

S'ils affichent ostensiblement leur soutien à leurs clients agriculteurs, les EDT ont aussi leurs propres revendications. A commencer par le GNR. "L'annonce de Gabriel Attal sur la suppression de la hausse de la TICPE et la détaxe en pied de facture pour les agriculteurs concernera-t-elle aussi nos entreprises ? s'interroge Fabien Cadeau. Rien n'est moins sûr, car dès qu'il y a une aide, on est toujours les grands oubliés de l'histoire. Et indirectement ce sont nos clients qui le payent". L'entrepreneur de Brain-sur-l'Authion pointe en effet "le risque de distorsion de concurrence avec les Cuma" et attend donc des clarifications en la matière. Autre demande, et non des moindres, "le retour du dispositif TODE d'exonération de charges sociales pour nos saisonniers, qu'on nous a supprimé en 2015". Enfin, et c'est un gros point de convergence avec les agriculteurs, les entrepreneurs réclament plus de liberté et moins de complexité administrative : "sur la période de taille de haies, on nous a encore retiré un mois l'année dernière avec la nouvelle Pac." illustre Fabien Cadeau. "Et c'est la même chose pour les épandages d'effluents, pour lesquels on réclame de la souplesse sur les dates, enfin bref, du bon sens !". "Et on pourrait rajouter le certiphyto et toutes ces contraintes qui n'amènent que de la charge supplémentaire" lance Frédéric Richard, un autre entrepreneur. "Aujourd'hui, il faut payer avant de pouvoir travailler !" résumait-il. 

Ce dossier des phytos revient en effet à de nombreuses reprises dans les revendications des agriculteurs comme des entreprises, entre les suppressions de molécules, qui commencent à poser de sérieux problèmes pour le désherbage, les zones de non traitement, mais aussi le conseil stratégique phytos et son corollaire, la séparation vente-conseil, dont le Ministre de l'agriculture lui-même indiquait il y a quelques jours au Sival d'Angers qu'elle "ne marche pas", les manifestants refusent de se laisser embarquer dans ce qu'ils considèrent comme une voie de garage. Ils attendent au contraire de vraies annonces, un sursaut en faveur de la production. "Que le premier Ministre annonce quelque chose de clair pour les agriculteurs et après, ça va rouler pour nous" résume Frédéric Richard. "Ca fait des années qu'on dit la même chose. Jusqu'ici on nous a écoutés poliment. Aujourd'hui, si on en est là à bloquer les autoroutes, c'est qu'on veut qu'on nous entende !" tance Fabien Cadeau. 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Zones réglementées IAHP dans le Maine-et-Loire et nord-est de la Vendée au 19 novembre 2025.
1er cas d'Influenza aviaire dans un élevage du Maine-et-Loire
La Préfecture de Maine-et-Loire a confirmé ce mercredi 19 novembre la détection d'un foyer d'influenza aviaire hautement…
Benoit Frémy et ses vaches prim'holstein.
Il concourt pour le titre de Mister France Agricole 

Éleveur à Segré-en-Anjou Bleu (Le Bourg-d'Iré), Benoit Frémy est engagé dans le concours Mister France Agricole. Le public a…

Les partenaires du projet Vitivolt : Xavier Besson (LDDV), James Ronsin-Coumel (Altarea énergies renouvelables), Bertrand Pinel, chef de projet Vitivolt (Terrena Innovation), David Grellier (domaine Château la Varière), Jean-Philippe Priarollo (Terrena Energies).
Un démonstrateur agrivoltaïque unique en Val de Loire 

Pionnière dans le Val de Loire, une centrale agrivoltaïque expérimentale est installée depuis ce printemps au domaine Château…

Le nouveau bâtiment de 1 700 m2 mesure 18 m de large.
Un bâtiment neuf de 1 700 m2
Le groupement volailles de Terrena soutient la construction nouveaux bâtiments. Témoignage de Nicolas Ramond, qui dispose d'un…
A Bellême dans l'Orne, les FDSEA et les JA ont organisé une manifestation symbolique vendredi, pendant pendant qu'Emmanuel Macron était à Belém, au Brésil.
Un jour c'est oui, le lendemain c'est non
En moins d'une semaine, le président de la République s'est tour à tour déclaré « plutôt positif » au traité UE…
Débats et perspectives : la FDSEA 49 accueille Julien Denormandie

La FDSEA 49 organise un événement majeur le 20 novembre prochain : le syndicat accueillera l'ancien ministre de l'Agriculture…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois