Aller au contenu principal

Gel
Soutenir les producteurs impactés

En visite au Domaine des Canons, à Bonnezeaux, exploitation viticole et arboricole, vendredi 16 avril, la présidente de la FNSEA Christiane Lambert a demandé que la solidarité nationale s'exerce.

Le 16 avril, à Bonnezeaux (49). Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, dans les vignes du Domaine des Canons, avec Matthieu Alix.
© AA

Samedi 17 avril, le Premier ministre Jean Castex a annoncé un milliard d'euros d'aides pour les agriculteurs touchés par le gel, notamment via la création d'un “fonds de solidarité exceptionnel”. La veille, en déplacement dans son département, Christiane Lambert était venue, accompagnée de plusieurs élus, témoigner de l'ampleur du phénomène, aussi bien au niveau national que local.
« C'est catastrophique. L'épisode de gel a touché 10 régions sur 13, alors que la végétation était parvenue à un stade avancé. Dans certains lieux, on est passé de 25-27°C à - 10 °C », une amplitude jamais vue, résumait Christiane Lambert. Les pertes en France sont estimées à « au moins 1 milliard d'euros pour la filière fruits et de 2 à 3 milliards d'euros pour la filière viticole ». La Vallée du Rhône, qui produit 400 000 t de pêches et nectarines chaque année, devrait n'en proposer que 50 000 cette année. Et qu'en est-il en Maine-et-Loire ? En viticulture, difficile d'établir à ce jour un bilan très précis, mais certains producteurs se savent fortement impactés, comme Vincent Colineau, membre de JA 49, qui exploite 25 ha de vignes à Rochefort-sur-Loire : « 80 % de ma vigne serait touchée », estime le jeune agriculteur, qui est installé depuis 5 ans et vient de connaître sa 3ème année de gel...
« J'espère que la végétation aura été un peu épargnée », souhaite Laurent Menestreau, le président de la Fédération viticole Anjou-Saumur, qui a rappelé que la filière cumule les difficultés depuis la crise Covid. Le professionnel appelle les élus à prendre des mesures d'urgence pour les viticulteurs, mais, tient, d'un autre côté, à rassurer les acheteurs et les consommateurs :  « nous avons des stocks, nous aurons de quoi distribuer du vin en 2021 et 2022. C'est en 2022-2023 que les dégâts du gel d'aujourd'hui auront des conséquences sur la distribution ».
En arboriculture, les dégâts sont considérables aussi et les producteurs ne peuvent pas s'appuyer sur des stocks. « Le Maine-et-Loire représente 10 % de la production nationale de pommes », a rappelé Albert Richard, producteur à Corzé et qui représentait le Syndicat départemental des producteurs de fruits.

Les vergers protégés par aspersion s'en sortent mieux
La soudaineté du gel a surpris les producteurs et explique l'ampleur des dégâts, qui montent jusqu'à 80 % dans certains vergers. Les premières nuits de gel ont été les plus fatales, marquées par des températures descendant jusqu’à - 5°C à certains endroits. Du 12 au 15 avril, les gelées ont été moins prononcées mais avec plus d’humidité. « Ceux qui avaient la possibilité de protéger leur verger par aspersion l'ont épargné », souligne Albert Richard, qui espère que la pollinisation pourra se poursuivre durant cette semaine.
C'est pourquoi, en plus des aides d'urgence, la profession demande des moyens pour mieux protéger les productions à l'avenir.

S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

321 animaux maigres étaient proposés à la vente lundi 19 mai, dont 225 broutards. Chaque abattoir dispose d'une case pour rassembler les animaux achetés au marché. Antoine Giret, co-associé du négoce SAS Giret-Cailleau.
Cholet oriente les cotations
Plus grand marché pour les animaux de boucherie dans l'Ouest, le foirail de Cholet établit les cotations chaque lundi pour les…
Faire pâturer du foin sur pied aux vaches gestantes n'a pas d'impact significatif sur les performances zootechniques des animaux.
Le pâturage de foin réduit le recours à la mécanisation
Thorigné-d'Anjou a expérimenté le pâturage estival de foin sur pied. Une alternative judicieuse, à plusieurs titres : économie de…
Enzo marche dans
les pas de son père
Enzo Bianco s'est installé en mars 2023, avec son père Thomas, à Toutlemonde, au sein d'une exploitation en  viande bovine,…
Bertrand Métayer partait plusieurs fois par an en mission, comme ici au Burkina Faso.
35 ans au service
du développement
Depuis août 1990, Bertrand Métayer était animateur à l'Afdi Pays de la Loire. À l'heure de prendre sa retraite, il retrace les…
Théo Lambert, Bruno Lambert, Benjamin Fourmy et Régis Lambert ont créé un atelier de 110 place de JB dans une ancienne stabulation laitière.
Des vaches en plus et des taurillons
Avec l'installation d'un quatrième associé, le Gaec Beauchêne a redimensionné son élevage bovin allaitant, en augmentant le…
L'irrigation est interdite entre 9 h et 19 h sur le bassin versant de la Mayenne, en alerte depuis le 7 mai.
Mayenne en alerte : l'agriculteur doit arroser son blé la nuit
Le premier arrêté de restriction d'usage de l'eau est tombé début mai pour le bassin versant de la Mayenne. Avec des conséquences…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois