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Rouge des prés
Stagiaire, apprenti, salarié, associé

Mathieu Chauvé, éleveur de rouge des prés et de rouges de l'Ouest à Yzernay, a un nouvel associé qui n'est autre que son ancien stagiaire, Florent Cesbron.

Mathieu Chauvé et Florent Cesbron sont à la tête d'un troupeau de 90 mères rouge des prés.
© AA

"Avec Florent, il y a déjà 6 ans que l'on se connaît !". Mathieu Chauvé, éleveur de rouges des prés et président du syndicat de la race pour le Maine-et-Loire, souhaitait fortement que l'élevage formé par son père et avant, son grand-père, perdure. Il est donc ravi qu'un jeune vienne apporter du sang neuf à l'exploitation en s'associant avec lui.

Installé en 2014, Mathieu Chauvé a travaillé plusieurs années avec son père, qui a pris sa retraite en 2022. "À ce moment là, je me suis retrouvé seul sur l'exploitation, raconte Mathieu Chauvé. J'ai alors embauché comme salarié Florent Cesbron, qui avait déjà été stagiaire de Bac pro en alternance ici, puis apprenti dans le cadre de son BTS". Âgé de seulement 22 ans, Florent a déjà passé pas mal de temps sur l'exploitation, notamment pendant la période Covid. "Je devais être en alternance, 3 semaines ici et deux semaines à la MFR de Bressuire. En fait, je me suis retrouvé ici quasiment à temps plein, on était plutôt bien ici durant cette période !", raconte le jeune homme.

Trois productions animales

Depuis le 1er juillet 2023, Florent Cesbron est devenu désormais, l'associé de Mathieu. Tous deux ont créé le Gaec Chauvé-Cesbron. "Je voulais m'installer un jour", explique Florent Cesbron. Originaire de Vezins, le jeune homme n'a pas grandi dans une ferme, mais a été en contact très jeune avec l'élevage : "mon grand-père élevait des brebis et mon oncle, des vaches allaitantes". Avec Mathieu Chauvé, ils élèvent un troupeau de rouge des prés en système naisseur-engraisseur, avec 90 vêlages annuels, mais aussi 110 brebis rouge de l'Ouest en sélection et 750 couples de pigeons de chair destinés au débouché de la restauration, pour la société ADP. Le tout, sur 153 ha de SAU. Le travail ne manque donc pas pour les deux éleveurs : "nous avons été à trois à une période, pendant 6 mois, avec Florent et mon père. Et nous n'étions pas de trop ! Mais nous ne dégagions pas assez de revenu pour 3", observe Mathieu Chauvé. En janvier dernier, l'exploitation a eu l'opportunité de reprendre 40 hectares, sur une exploitation voisine. Des surfaces supplémentaires qui vont permettre à l'exploitation d'être plus autonome en fourrages et en paille, et d'augmenter la surface pâturée. Sur les 153 ha, 108 ha sont en herbe, pour les troupeaux bovin et ovin.

Les associés cherchent surtout l'efficacité du système : les vêlages se font dès 2 ans 1/2. Ils sont répartis en deux périodes, les 2/3 à l'été-automne et 1/3 en février-mars. "Comme cela, nous n'avons plus de vêlages pendant les fêtes de fin d'année", apprécie Mathieu Chauvé. L'éleveur-sélectionneur vend chaque année des reproducteurs mâles ainsi que des génisses. Les vaches finies et les taurillons sont commercialisés, quant à eux, auprès de deux négociants privés.

Prioriser les concours

Présent sur les concours avec Mathieu Chauvé depuis qu'il était tout jeune stagiaire, Florent Cesbron compte bien continuer à s'y investir. Le Gaec sera bien sûr en lice pour le Festi'élevage. Mais il doit concilier concours et travail sur l'exploitation. Il a dû prioriser ses déplacements car la période août-septembre est particulièrement chargée en vêlages  : s'il va au National de Château-Gontier et au département de Chemillé, il fera l'impasse sur le Space et le Sommet de l'Elevage. Il sera sans doute présent au Salon de l'agriculture à Paris au printemps. Cette année, le jeune mâle Pavot y avait décroché une honorable 3ème place de section.

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