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interview
Terrena lapins : une démarche de démédication

Stéphane Bouju, président du groupement de producteurs.

60 % des lapins sont produits sans éléments médicamenteux dans la phase d’engraissement.
60 % des lapins sont produits sans éléments médicamenteux dans la phase d’engraissement.
© AA

Le groupement lapin de Terrena devait tenir son assemblée générale jeudi
15 mars, à Chemillé. Comment s’est passée l’année 2011 pour la production ?
Stéphane Bouju : Les volumes sont en hausse (+ 9 %), avec l’arrivée d’un nouvel éleveur et des agrandissements chez les éleveurs en place. Les performances sont globalement
stables. En terme de rémunération, la valorisation des peaux, exportées en Chine, a été très forte cette année, ce qui a permis aux abattoirs de compenser en partie la hausse du coût alimentaire. Nous avons obtenu des abondements au-delà de la grille de prix. C’est très positif, même si ce débouché des peaux reste fragile. Le commerce de viande, quant à lui, est plutôt porteur, les niveaux de stocks sont faibles.

Le groupement a entamé une démarche pour réduire la médication. Où en est-on ?
C’est une grande réussite, qui s’inscrit dans le projet d’AEI (Agriculture écologiquement intensive) développé par Terrena. Le travail sur la réduction des traitements antibiotiques dans les aliments et les boissons a été démarré il y a trois ans. À ce jour, 60 % des lapins sont produits sans éléments médicamenteux dans la phase d’engraissement. L’objectif à terme est de cesser toute intervention antibiotique sur cette phase. Cette démédi-cation a toutefois une contrepartie, c’est la stagnation des résultats, alors que l’on avait jusqu’ici toujours progressé.
Pour vendre nos produits, il faut pouvoir répondre aux attentes sociétales et environnementales, mais le pilier économique est primordial pour que les éleveurs vivent correctement de leur métier.

Quelles perspectives pour l’élevage cunicole en France ?
La filière n’est pas en croissance, le nombre des inséminations diminue tous les ans. Les abattages ont diminué sur la France de 1,8 % en 2011. Sur 700 000 femelles en production, on en a perdu 10 000 l’année 2011. Les élevages qui arrêtent ne sont pas renouvelés et on ne compte aucune création d’atelier. À ce rythme, la question de la taille critique de la filière pourrait se poser.

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