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Interview
Travailler dans l’intérêt collectif

Jean-Marc Lézé, secrétaire général de la FDSEA

Jean-Marc Lézé, secrétaire général de la FDSEA
Jean-Marc Lézé, secrétaire général de la FDSEA
© AA
En cette rentrée syndicale, rappelez-nous les principes fondateurs de la FNSEA.
Jean-Marc Lézé : Lorsqu’il a créé avec ses équipes la FNSEA et les FDSEA, Eugène Forget avait compris que tous les groupes d’influence qui existaient à l’époque étaient plus ou moins liés à des partis politiques. Ils passaient plus de temps à se quereller qu’à défendre les intérêts de l’agriculture. Depuis sa création, la FDSEA n’a pas quitté son orientation d’origine, qui est l’action collective pour l’intérêt collectif. Intérêt collectif qui n’est jamais la somme des intérêts individuels : cette addition ne marche pas. Cela signifie bien évidemment une présence permanente sur le terrain.
Le monde a changé, la société a évolué, les agriculteurs également. Notre façon d’agir au niveau du syndicat, notre positionnement ont évolué au même rythme.
Il ne faut malgré tout pas oublier que le pouvoir appartient au législateur, élu par le peuple. Nous ne sommes qu’un contre-pouvoir, même si parfois on nous prête beaucoup de pouvoir.

Comment se traduit cette action collective aujourd’hui ?
Je prends trois exemples d’actualité. La contractualisation d’abord. Face au désengagement des politiques publiques et à la volatilité croissante des prix, il nous semble que la seule façon de s’en sortir est que les agriculteurs s’organisent. Il faut des contrats collectifs. Le législateur et l’Europe le permettent aujourd’hui. Donc nous souhaitons que les agriculteurs s’inscrivent dans cette démarche, quelle que soit la couleur syndicale.
Deuxième dossier, les contrats de groupe : la FDSEA vient de signer un contrat avec la compagnie Harmonie Mutualité, qui proposera à nos adhérents, à partir du 1er janvier, une complémentaire santé de groupe. L’objectif est de bien couvrir les agriculteurs, à un coût relativement abordable.
Dernier exemple : la paille. On s’est inscrit très tôt dans le temps pour faire face à la pénurie qui commençait avec la sécheresse. On a demandé aux gens de prendre des contacts avec les cantons voisins pour trouver de la paille le plus près et le moins cher possible. Et puis il nous est resté environ 10 000 tonnes à aller chercher à l’extérieur, en Eure-et-Loir et en Indre-et-Loire. Les conditions de récolte ont été compliquées. La pluie tant attendue est arrivée au moment des moissons. La paille sera donc relativement chère, mais le choix a été fait que les 10 000 tonnes seront au même prix pour tout le monde. Tout le monde aura de la paille au même prix, qu’elle ait été mouillée ou non, c’est cela le travail collectif.
Notre souci, c’est l’intérêt de tous les agriculteurs et pas seulement ceux qui se syndiquent chez nous. Il est important de le rappeler alors que certains passent parfois beaucoup de temps à nous critiquer et peu de temps à trouver des solutions.
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