Aller au contenu principal

Environnement
Trente-quatre réunions pour s’informer et débattre sur les OGM

Terrena consulte ses adhérents sur les organismes génétiquement modifiés à travers des réunions et un questionnaire. Pendant ce temps, Paris prévoit d’activer la clause de sauvegarde.

Si certains affichent clairement leur opposition à la culture des OGM en France, 
plus que des affirmations, ce sont des questions que se posent les agriculteurs.
Si certains affichent clairement leur opposition à la culture des OGM en France,
plus que des affirmations, ce sont des questions que se posent les agriculteurs.
© AA
Terrena n’a pas de vérité à transmettre et ces débats organisés dans les bassins de vie, ont pour but d’entendre les avis des adhérents et de favoriser les échanges », précisait Jean-Yves Ménard, administrateur de la coopérative Terrena, qui animait avec Marcel Placet la rencontre de Saint-Augustin-des-Bois. D’ici fin janvier, 34 réunions telles que celle qui se tenait ce mardi matin, se seront déroulées sur l’ensemble du territoire de la coopérative Terrena. Ces rencontres et le questionnaire envoyé à ses 26 000 adhérents devraient permettre au conseil d’administration de la première coopérative agricole de France de poursuivre sa réflexion. Donner des éléments. Voilà bien l’objectif de cette rencontre qui débutait par une information générale sur les OGM. Un document jugé « impartial » par l’assemblée. « On a toujours des débats partisans où chacun estime détenir la vérité. Et cela ne permet pas toujours d’avancer », appréciait un agriculteur. Si certains affichent clairement leur opposition à la culture des OGM en France, plus que des affirmations, ce sont des questions que se posent les agriculteurs, notamment sur la coexistence et les risques de dissémination ; sur les couvertures d’assurances possibles, sur le risque de perte de la certification bio : « Qui est prêt à couvrir la perte que représente une nouvelle démarche de conversion ? », interroge un agriculteur bio. Les questions techniques se font précises : le BT est présent à l’état naturel dans le sol, mais quel effet a la toxine et est-elle plus importante que celle contenue dans l’insecticide ? Y a t-il des risques d’allergie ? Quels impacts sur la faune et la flore ?
A-t-on mesuré les effets de la culture massive d’OGM aux USA, au Brésil et en Argentine ? Le rôle de l’Inra et de la recherche publique. D’autres abordent le sujet sous l’angle économique et le risque de monopole des obtenteurs et des semenciers…, ou politique. « La France ne va-t-elle pas se retrouver isolée ? » « Va-t-on tenir techniquement et économiquement sans culture OGM ? » « Chacun doit avoir le droit de choisir s’il veut ou non cultiver des OGM ». « Comment peut-on coexister ? ». « On s’entend bien dans la Vallée pour le maïs semence. C’est à nous de nous organiser et de nous entendre », remarquait un agriculteur. « À nous d’élaborer une réglementation et de la proposer aux pouvoirs publics ».
Alors que la Haute autorité elle- même rencontre des controverses au sein même de son organisation, le gouvernement a décidé d’activer la clause de sauvegarde concernant le maïs BT Mon 810, le seul maïs OGM autorisé en France. Laissant à Bruxelles la responsabilité de
trancher. Sur d’autres terrains, on appellerait cela botter en touche. Dans le même temps, l’Allemagne a décidé de lever sa mesure. Ce maïs désormais interdit pour la campagne qui vient avait fait l’objet d’une expérimentation de traçabilité chez
Terrena l’an dernier. Un essai tronqué par la destruction d’une vingtaine d’hectares « mais qui a démontré, estime Terrena, sa fiabilité ».
À l’issue de trois heures d’échanges et de débats constructifs et courtois, personne n’est peut-être sorti tota-lement convaincu par l’un ou par
l’autre positionnement ou n’a sans doute fondamentalement pas changé d’avis. Mais chacun est reparti avec, non seulement un peu plus d’informations sur les OGM, leurs enjeux, leur étendue dans le monde, les importations, etc, mais aussi sur ce que pense l’autre. « C’est un débat
où j’aurai à cœur que chacun se
respecte », souhaitait Jean-Yves Ménard. Mission accomplie.

m. l.-r.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Le président de la FDSEA49, Emmanuel Lachaize, a exprimé les revendications des filières concernant le stockage de l'eau.
La ministre défend le stockage de l'eau pour toutes les filières

En visite en Anjou, la ministre de l'Agriculture a annoncé une enveloppe de 11 millions d'euros pour les projets de recherche…

Le maïs non irrigué de Jean-Marie Bouvet, à la Jaille-Yvon, n'a quasiment pas levé, faute de pluies suffisantes lors de son implantation fin avril. Mêmes les adventice ne lèvent pas dans cette parcelle.
Le thermomètre monte, les cultures ont soif 
Le déficit hydrique et les températures élevées inquiètent les agriculteurs. Le potentiel de rendement pourrait être réduit si…
Alain Denieulle a remercié Bernard Bellanger pour ses 8 années à la présidence de la Safer Pays de la Loire.
Alain Denieulle succède à Bernard Bellanger à la présidence
Suite à l'assemblée générale de la Safer Pays de la Loire, jeudi 19 juin, à Beaucouzé, Alain Denieulle a été élu à la présidence…
Amaury de Gavelle, responsable adjoint du service céréales au groupe UAPL. 
De l'intérêt agronomique et économique des rotations longues 

La CAPL a calculé la valeur ajoutée des filières "Perles d'Anjou" à l'échelle de la rotation. Les rotations longues et…

Anthony Ménard détaille les demandes de la profession face aux parlementaires du 49, dans les vergers de Séné, vendredi 27 juin.
Accès à l'eau : FDSEA49 et JA49 réclament des actes
Les syndicats agricoles ont interpellé les parlementaires du Maine-et-Loire sur les difficultés actuelles de production de la…
Philippe Bolo, député de la 7e circonscription de Maine-et-Loire.
"Il ne faut pas diaboliser la consommation de viande"
Le député de la 7ème circonscription de Maine-et-Loire Philippe Bolo  a présenté les conclusions du rapport sur les…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois