Aller au contenu principal

Porc
Trois cents éleveurs de porcs alertent à nouveau l’État

Le 22 avril, à l’appel de la FNP, plusieurs centaines d’éleveurs se sont regroupés devant la préfecture de Saint-Brieuc (22).

Les responsables porcins ont voulu démontrer la gravité de la situation de la production porcine et interpeller à nouveau les pouvoirs publics.
Les responsables porcins ont voulu démontrer la gravité de la situation de la production porcine et interpeller à nouveau les pouvoirs publics.
© AA

Plusieurs centaines d’éleveurs de porcs (dont un groupe de Pays de la Loire) ont manifesté à Saint-Brieuc (22) le 22 avril dernier, à l’appel de la Fédération Les producteurs de porcs, en crise depuis maintenant deux ans, ne peuvent plus supporter la situation actuelle. Aujourd’hui,
3 000 exploitations porcines au sein de la région Ouest sont proches de la cessation de paiement. « Les premières victimes sont les éleveurs installés depuis moins de dix ans, c'est-à-dire la relève », s’écrie Jean-Marie Mingan, responsable porc de Jeunes agriculteurs de l’Ouest. « Si pas de revenu, plus de jeunes éleveurs ; si plus de jeunes éleveurs, plus de production ; si plus de production, plus d’entreprises et donc plus d’emploi ». À Saint-Brieuc, la FNP a rappelé que la demande principale des éleveurs était l’augmentation des cours de la viande de porc au cadran. Cela devrait être la priorité de l’ensemble des acteurs de la filière ainsi que celle des pouvoirs publics.

Des mesures insuffisantes
Malheureusement, après plus d’une heure d’échanges avec Jean-Louis Fargeas, le préfet de Saint-Brieuc, Jean-Michel Serres, président de la FNP, confirme que les pouvoirs publics ne sont pas conscients de l’ampleur de la crise. Les mesures annoncées sont considérées par les manifestants comme très insuffisantes : baisse des taux CAT (anciennement Stabiporc), pression auprès des établissements bancaires pour obtenir un report d’annuités en fin de tableau, poursuite de la demande des restitutions et de la mise en place d’outils pour redynamiser les marchés de pièce à l’export … Rien à la hauteur de la profondeur de la crise.
Une table ronde sous l’égide du préfet de Région de Bretagne est programmée pour le mardi 28 avril avec la production et le maillon abattage-transformation pour aborder le prix au cadran. En attendant, deux marchés se seront déroulés avec un nouveau risque de voir le cours encore diminuer.
Cette situation est inacceptable et les réponses apportées dérisoires. Les éleveurs de porcs, pour exprimer leur mécontentement, ont décidé de poursuivre l’action jusqu’au marché du jeudi 23 avril. Il faut que les pouvoirs publics mais également les entreprises d’abattage-découpe, les salaisonniers et la distribution réagissent et s’engagent par des mesures concrètes et immédiates pour sauver l’élevage de porc français et les 42 000 emplois directs générés par la production.

CÉLINE JOLY

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les asperges blanches représentent 80% de la consommation mais 95% de la production française.
Fleuron d'Anjou recherche des producteurs d'asperges
La coopérative Fleuron d'Anjou veut développer la production d'asperges, visant un volume de 1 000 T à 5 ans. Elle recherche des…
Laurent Martin contrôle la production de ses panneaux sur son téléphone. L'optimiseur des onduleurs permet de superviser les modules (température, production, ampérage) et sécurise l'installation.
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque
Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant…
Encore trop d'eau pour les semis

Les mauvaises conditions d'implantation des céréales d'automne ont induit un basculement des surfaces vers des variétés de…

Entre 12 et 15 cm de hauteur d'herbe chez Jonathan Bertrand. Sorties 10 jours fin mars, ses vaches sont à nouveau consignées à l'intérieur, faute de portance.
Mise à l'herbe : de timides débuts

Limités jusqu'ici par la portance des sols, certains éleveurs se sont décidés à mettre à l'herbe des animaux, avec parfois des…

Daniel Rochard (JRC Solaire) et Christophe Cesbron (Serres JRC). A droite : les nouveaux haubans photovoltaïques.
Plus d'autonomie énergétique avec les haubans photovoltaïques
JRC Solaire conçoit des haubans photovoltaïques visant à accroître l'autonomie énergétique des exploitations maraîchères et…
Lundi 22 avril, Claude Thouin a implanté de la lentille verte, du pois chiche et de l'œillette. Ces trois cultures sont sous contrat avec la CAPL.
À Bécon, Claude Thouin se diversifie avec des cultures de niche
Faute d'avoir pu implanter toute sa surface de céréales à l'automne, Claude Thouin a choisi de diversifier son assolement en…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois