AOC Maine Anjou
Trouver de nouveaux marchés
Le syndicat de défense a créé une structure pour soutenir la commercialisation de la viande.
Pour mieux encore organiser l’offre et développer les aspects commerciaux, le syndicat de défense de la viande Maine Anjou vient de constituer une nouvelle structure : Adema, composée d’une soixantaine d’éleveurs. Adema (Amélioration, développement, engagement Maine Anjou) a pour objectif d’être « une véritable interface entre nous et l’acheteur final de production sous AOC », a indiqué Christian Douet, le président du syndicat de défense. Parmi ses actions, dont certaines sont menées par les éleveurs eux-mêmes et d’autres assurées par des professionnels du commerce et de la distribution, des animations en magasin, des démarches auprès de responsables de la distribution, de restaurants, afin de valoriser la production AOC, y compris les petites carcasses ou les avants : « une chaîne de restauration pourrait être intéressée par des steaks hachés AOC », a indiqué Anthony Gervais, responsable d’Adema. Pour autant, la Maine Anjou a encore à se faire une place dans la région. « Qu’une race locale n’ait pas de point de vente dans les Pays de la Loire, c’est un comble ! », estime Christian Douet. L’année 2007 a donné de bons résultats : 1 500 animaux AOC ont été commercialisés, dont le tiers produit en Maine-et-Loire. La demande est importante en bœuf, elle a même du mal à être satisfaite. Le cap des 200 bêtes devrait être franchi cette année. Globalement, le tonnage a augmenté de 2 % nonobstant la disparition de points de vente. Les mois à venir risquent d’être plus tendus si de nouveaux débouchés ne sont pas trouvés. « Il faut réagir », indique Anthony Gervais. Pour l’année 2008, les mises en finition laissent en effet prévoir un effectif de 2 000 animaux sur le marché à l’automne. Sans doute une rançon de la gloire : avec une plus-value de 4 euros/kg pour une vache classée U, les éleveurs de rouge des prés sont de plus intéressés par l’aoc. L’effectif est actuellement de 9 500 mères dans 205 élevages, soit 10 adhérents de plus qu’en 2006. Et de nouvelles demandes sont en cours d’instruction. m. l.-r.
OGM
et signes de qualité
Dès le départ, le cahier des charges de l’AOC maine anjou prévoyait une production sans OGM, c’est-à-dire en dessous du seuil de 0,9 %, comme le prévoit la législation européenne et aujourd’hui sa transcription en droit français. Un organisme de contrôle indépendant est chargé d’assurer le respect de ce cahier des charges. En ce sens, un concentré contenant de l’OGM (importé) vient d’en être retiré.
Au delà, « la notion de qualité et les OGM concernent tous les signes de qualité et pas seulement l’agriculture biologique », estime Albéric Valais. « La loi doit prévoir un étiquetage des produits sans OGM pour l’ensemble des signes de qualité », souhaite le directeur de l’Upra.