Volailles de chair
Un bâtiment neuf de 1 700 m2
Le groupement volailles de Terrena soutient la construction nouveaux bâtiments. Témoignage de Nicolas Ramond, qui dispose d'un nouvel équipement depuis janvier à Chemillé-en-Anjou.
Nicolas Ramond a rejoint son père, Jacques, et son oncle, Jean-François, sur l'exploitation familiale, à Chemillé-en-Anjou (La Jumellière), en avril 2022. "C'était en pleine crise sanitaire, rappelle le jeune agriculteur. L'influenza aviaire a touché notre élevage". À la tête de 3 400 m2 de bâtiments de volailles de chair, les trois associés en subissent alors les conséquences. Et le projet de construction d'un poulailler neuf est retardé, puis réévalué suite à l'explosion des coûts des matériaux. Pour un montant de 460 €/m2, il sort finalement de terre en 2024 afin d'accueillir son premier lot en janvier 2025. En tant qu'adhérent du groupement Valiance (Terrena), Nicolas Ramond a reçu une aide à hauteur de 25 % du coût du bâtiment.
Site évolutif
Localisé sur le site de la Tesserie, à quelques centaines de mètres du siège de l'exploitation, le nouveau bâtiment est isolé. "Une sécurité sanitaire en cas d'épidémie et une garantie réglementaire vis-à-vis du voisinage, souligne Jacques Ramond. Des évolutions sont possibles ici, contrairement à notre site d'origine". D'une surface de 1 700 m2, le poulailler est surmonté de panneaux photovoltaïques, en toiture, d'une puissance de 300 kW. "La majorité de la production d'électricité est revendue, mais nous avons un contrat d'autoconsommation jusqu'à 50 kW", précise Nicolas Ramond.
Économie et bien-être
À l'intérieur, les éleveurs ont opté pour des équipements de la marque Big Dutchman, en particulier pour la ventilation assurée par cinq cheminées d'extraction d'air et trois turbines en pignon. "Elles augmentent la vitesse d'air et facilitent la gestion des coups de chaleur", explique le jeune éleveur. "Grâce au boitier de régulation, il n'y a pas d'à-coups dans la gestion de l'ambiance du bâtiment, ajoute son technicien, Pascal Deniau. La diminution de la température est progressive et la ventilation, à variation, est plus économe". Un système de brumisation sur treuil permet de diffuser l'eau sous pression à 1,8 m de hauteur pour le bien-être des volailles en cas de fortes chaleurs.
10 à 15 bâtiments neufs par an
L'isolation est assurée par des panneaux sandwiches et la lumière naturelle pénètre par les fenêtres de chaque côté du bâtiment de 100 m de longueur. "Mais il s'agit de vitrage brouillé pour éviter la lumière directe sur les volailles, commente Eric Hérault, responsable commercial Valiance. Cela fait partie du cahier des charges de la Nouvelle Agriculture". Ainsi qu'une densité moins élevée (16 poulets/m2), une durée d'élevage plus longue, une conduite sans antibiotique, sans alimentation OGM et la mise à disposition de perchoirs. Dans "cette période dynamique" pour le marché de la volaille, la coopérative soutient le développement de la production, visant "10 à 15 nouveaux bâtiments par an".
Un bâtiment polyvalent
Au sol, les éleveurs ont choisi le béton pour une facilité d'entretien. "J'épands de la miette de paille, à raison de 1,4 kg/m2 au démarrage, indique Nicolas Ramond. Et j'ajoute des granulés de paille en plus pour des lots de poulets du quotidien". Dans ce nouveau bâtiment, conçu pour être polyvalent, les éleveurs peuvent produire plusieurs types de volailles de chair, dont des dindes. Après six lots élevés, le jeune agriculteur est satisfait de ses résultats techniques, "aussi bon que dans les anciens poulaillers". "Mais j'y passe beaucoup moins de temps de travail, notamment grâce à l'automatisation", reconnaît-il.