Aller au contenu principal

Bio Loire Océan
Un besoin en eau crucial face au changement climatique

Les producteurs de fruits et légumes de l'association Bio Loire Océan ont invité des élus pour échanger sur la problématique de l'accès à l'eau.

« Notre production de légumes bio permet de nourrir 6 000 familles », souligne Gérard Bernier, maraîcher à St Georges sur Layon.
© AA

« Le dérèglement climatique perturbe nos écosystèmes et nos façons de produire. Comment faire pour s’adapter ? », interroge Gilles Bernier, maraîcher à St Georges sur Layon face aux élus présents de la matinée d’échanges organisée par Bio Loire Océan.
Sa ferme, le Champ des Hérissons, s’étend sur 18,5 hectares dont 10 hectares en plein champ et 1,5 hectare sous serres. 10 personnes travaillent à temps plein : 5 associés et 5 salariés. « Notre production de légumes bio permet de nourrir 6 000 familles », souligne Gérard Bernier. Mais encore faut-il avoir l’eau suffisante... Pour irriguer, l’EARL bénéficie de 3 réserves : 2 pour les cultures en plein champ alimentées par des eaux de drainage de la parcelle cultivée et 1 pour les serres. « Au total, cela représente 27 000 m3 d’eau ». Trop peu pour l’agriculteur qui, depuis son installation en 1985, sent bien les effets du changement climatique. « Mes parents n’avaient besoin d’arroser qu’une à 2 fois par an », se souvient-il.


S’adapter face au dérèglement climatique
A cause du changement climatique, l’EARL a même arrêté de produire certains légumes trop gourmands en eau comme les choux-fleurs. « Des années comme 2018 ou 2019, les pics de températures ont été si élevés que les plantes n’ont pas supporté et ont dépéri. D’une manière générale, nous manquons d’eau à partir du 15 juillet. Il nous manque 5 000 m3 pour sécuriser notre système », estime le maraîcher. Le producteur cherche des solutions pour adapter son système. Un forage ? Pas possible. « Ici, nous sommes à la faille du massif armoricain. Il n’y a d’eau en profondeur. » Les lois de plus en plus restrictives ne facilitent pas la tâche. Le maraîcher se sent « démuni et espère ne pas être contraint de baisser sa production. »
L’EARL a décidé d’investir sur le long terme. à l’automne, une première plantation de haies va être réalisée. Au total ce sont 2,2 km de haies et arbres qui seront implantés dans la parcelle de cultures légumières de plein champ. « La parcelle va être découpée en îlots de 1 hectare. On va soit faire des alignements de hautes tiges soit implanter des haies brise-vent. » Les associés du Gaec espèrent avec ce projet d’agro-foresterie limiter l’évapotranspiration des plantes et donc diminuer leurs besoins en eau. Les effets bénéfiques  ne se ressentiront que d’ici quelques années. « Mais pour qu’une haie pousse, il faut pouvoir l’arroser...», rappelle Gilles Bernier à ses invités.

H.R.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les oignons semences sont déchiquetés chez Alexis Girard à Jumelles. Dans le même secteur, l'orage a couché des arbres dans les champs de maïs semences.
La grêle a fait des ravages en Anjou

Un orage de grêle s'est abattu dans certains secteurs du Maine-et-Loire, mercredi 19 juin. Les dégâts sur les cultures…

En Anjou, le nombre de  champs moissonnés augmentent progressivement. Mais la majorité des surfaces restent encore à récolter.
Des moissons au compte-goutte
Comme pour les semis, la récolte des céréales s'étale en Anjou. Les chantiers s'organisent entre les gouttes. La Cuma de Daumeray…
Augustin Pipard a créé son élevage de limousines et projette de faire de la vente directe sur sa ferme d'Ombrée d'Anjou (Pouancé).
Indépendant,mais bien entouré

Augustin Pipard est installé à Ombrée d'Anjou (Pouancé) depuis novembre 2022, à l'EARL du Ruisseau. Le jeune agriculteur est…

La météo, les conditions de récolte et la variété cultivée entrent en compte dans le rendement, attendu en baisse cette année.
La récolte de ray-grass semences compliquée par la pluie

Les conditions météo de cette année vont peser sur les rendements de ray-grass semences. Reportage dans le Chemillois où des…

Christiane Lambert, présidente du Copa.
Ursula von der Leyen doit afficher son ambition pour l'agriculture

Christiane Lambert quittera la présidence du Copa* au terme de 4 ans de mandat le 27 septembre prochain. Alors que le nouveau…

Le 28 juin, le conseil d'administration de la FDSEA s'est emparé des sujets environnementaux et de l'agrivoltaïsme.
La FDSEA prend position sur l'agrivoltaïsme
Le Conseil d'administration de la FDSEA 49 s'est réuni vendredi 28 juin dernier pour faire le point sur de nombreux sujets d'…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois