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Lait
Un labo tout neuf pour leurs glaces bio

Converti au bio depuis les années 90, le Gaec de l’Egrassière à Cheviré-le-Rouge, élève des vaches laitières. Aujourd’hui, il se diversifie en
se lançant dans la fabrication de glaces bio à la ferme. Premières dégustations prévues pour avril...

Devant le laboratoire de transformation, Vince Belleuvre, Marjorie Congnard, Steve Payen et éric Mortreau, du Gaec de l’Egrassière à Cheviré-le-Rouge.
© AA

Les travaux touchent à leur fin dans le laboratoire de 180 m2  installé sur une zone artisanale qui jouxte l’exploitation. D’ici quelques semaines, le Gaec de l’Egrassière, à Cheviré-le-Rouge, fabriquera ses premières glaces maison, au lait de vache bio. La ferme compte transformer ainsi 10 000 litres de lait par an, principalement en glaces. Un peu de crèmerie sera également proposée (crème, yaourts, fromages blancs...). Le Gaec a investi 250 000 euros dans cet équipement. Une aide a été sollicitée dans le cadre du PCAE.
Jouant la carte locale, les associés prévoient d’insérer dans les recettes des fruits bio cultivés sur la ferme et provenant, au maximum, d’exploitations voisines... « Nous avons implanté des framboisiers, des pêchers », explique Eric Mortreau, un des associés. Installé depuis près de 30 ans dans cette ferme  qui était tenue par ses parents et ses grands-parents, cet agriculteur est ravi : « j’ai toujours trouvé ça noble d’aller jusqu’au produit final ! J’ai vécu plusieurs crises depuis que je fais ce métier, et ce projet doit nous permettre de retrouver un peu d’indépendance... ».
Le Gaec de l’Egrassière, c’est aujourd’hui 168 ha, 490 000 litres de lait livrés à Agrial et une centaine de vaches. Une exploitation en pleine évolution. Il y a actuellement deux associés, Eric Morteau et Steve Payen, qui s’est installé en 2007. Le cousin de Steve, Vince Belleuvre, est aujourd’hui salarié sur la ferme et prévoit de s’y installer en 2023.


Le choix de la diversification
Comment est née l’idée des glaces ? « Lorsque Vince est venu nous rejoindre sur la ferme, nous nous sommes posés la question d’un nouveau débouché, raconte Steve Payen. Nous étions d’accord sur un point : nous ne voulions pas augmenter l’effectif de vaches ! Nous sommes allés visiter des exploitations qui faisaient de la glace. Nous nous sommes rendus compte qu’avec un labo, il fallait une personne à temps plein pour bien faire les choses. Nous avions quasiment abandonné l’idée, lorsque ma femme a dit qu’elle était partante ! »  
Au 1er avril prochain, c’est donc Marjorie Congnard, la femme de Steve, qui va s’installer pour s’occuper de la transformation. Elle sera en général seule à bord au labo, parfois aidée par l’un ou l’autre des associés. La jeune femme est allée se former à L’École nationale d’industrie laitière et des industries agroalimentaires à Surgères, en Charente. « Les formateurs de Surgères viendront m’aider pour le démarrage. Nous avons déjà commencé à travaillé les recettes ensemble », explique Marjorie Congnard, qui est impatiente de débuter la fabrication. Les glaces seront vendues sur un point de vente au labo, dans différents commerces locaux, en magasins spécialisés bio, en magasins de producteurs (comme les Fermes Baugeoises), en collectivités... « Suite à mon étude de marché, j’ai déjà été recontactée par des futurs clients qui voulaient des glaces », se réjouit Marjorie Congnard.
S.H.

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