Aller au contenu principal

MAGAZINE
Un lieu pour les aidants familiaux

Le village-répit Famille® la Salamandre, à Saint-Georges-sur-Loire, accueille les aidants familiaux souhaitant, en toute sécurité, prendre quelques jours de repos avec leurs proches malades.

Marie-Eugénie et Léa Feugarol dans l’un des appartements du village-répit Famille® La Salamandre.
Marie-Eugénie et Léa Feugarol dans l’un des appartements du village-répit Famille® La Salamandre.
© AA

Léa vit en fauteuil. « Vers un an, au moment de la marche, on a vu qu'il y avait un problème, se souvient sa mère, Marie-Eugénie. Quand elle a eu trois ans, on a pu mettre un nom sur la maladie : amyotrophie spinale ». Pour qu'elle puisse mener son projet de vie, toute la famille a quitté la Martinique et à 16 ans, Léa poursuit aujourd’hui sa scolarité dans un lycée adapté de Toulouse. Mais son état de santé requiert une aide quotidienne, assurée en majeure partie par sa mère. Des soins physiques, lourds, pour la toilette, l’habillage, le coucher ou même la nuit pour la changer de position, mais aussi l’organisation des rendez-vous, le suivi de l’évolution de la maladie. Une attention de tous les instants. Marie-Eugénie fait partie de ces aidants familiaux qui permettent aux malades, aux personnes âgées, aux handicapés, de rester chez eux, avec leur entourage.
Mais, malgré toute l’énergie déployée, malgré l’amour qui la lie à sa fille, cette tâche l’épuise, comme elle épuise la plupart des aidants : manque de sommeil, stress… « Parfois, je deviens irritable », reconnaît Marie-Eugénie. C’est pour cette raison que Marie-Eugénie et sa fille Léa sont venues passer quelques jours au village-répit® la Salamandre. Un concept imaginé par l’AFM (Association française contre les myopathies) mais ouvert à toutes les aidants familiaux et leurs proches atteints de pathologies neurologiques évolutives. C’est en cela que l’idée est originale, évoque Philippe Vallet, directeur adjoint de l’AFM et chargé des actions auprès des familles. « La souffrance des aidants est, la plupart du temps, une souffrance à bas bruit, usante. Cet investissement quotidien manque cruellement de reconnaissance. L’idée du village répit, c’est d’aider les aidants, de leur permettre de souffler quelques jours, en assurant la sécurité médicale des handicapés ». Le village-répit® la Salamandre est adossé à l’établissement Yolaine de Kepper, à Saint-Georges-sur-Loire qui reçoit des malades atteints des maladies neuromusculaires. « Les services auprès des malades sont assurés par le personnel volontaire de l’établissement, en fonction des souhaits de chaque famille. C’est un service à la carte qui leur est proposé », ajoute Philippe Vallet. Christelle Rayer, membre du comité de pilotage du village-répit® et aide-soignante dans l’établissement, est convaincue du bien-fondé de la formule : «  Il ne faut pas attendre le point de rupture. Il ne s’agit pas d’abandonner sa tâche mais simplement de prendre un peu soin de soi pour pouvoir, ensuite, prendre soin de l’autre ».
« Dès la première nuit, j’ai bien dormi », reconnaît Marie-Eugénie. Je savais que la soignante viendrait changer Léa de position. Je me sentais en confiance. J’ai même pu dormir un peu plus tard. Faire la sieste. Faire vérifier l’état de mon dos. Ici, je peux choisir ce que je fais et ce que j’assume comme tâche auprès de ma fille et surtout, je peux être pleinement une maman qui passe un moment privilégié avec sa fille et non la tierce personne, l’infirmière, la psychologue ». Des moments qu’apprécie Léa. Et qui, elle y compte bien, se renouvèleront. « On va revenir avec toute la famille », prévoit-elle.

M. L.-R.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

321 animaux maigres étaient proposés à la vente lundi 19 mai, dont 225 broutards. Chaque abattoir dispose d'une case pour rassembler les animaux achetés au marché. Antoine Giret, co-associé du négoce SAS Giret-Cailleau.
Cholet oriente les cotations
Plus grand marché pour les animaux de boucherie dans l'Ouest, le foirail de Cholet établit les cotations chaque lundi pour les…
Faire pâturer du foin sur pied aux vaches gestantes n'a pas d'impact significatif sur les performances zootechniques des animaux.
Le pâturage de foin réduit le recours à la mécanisation
Thorigné-d'Anjou a expérimenté le pâturage estival de foin sur pied. Une alternative judicieuse, à plusieurs titres : économie de…
Enzo marche dans
les pas de son père
Enzo Bianco s'est installé en mars 2023, avec son père Thomas, à Toutlemonde, au sein d'une exploitation en  viande bovine,…
Bertrand Métayer partait plusieurs fois par an en mission, comme ici au Burkina Faso.
35 ans au service
du développement
Depuis août 1990, Bertrand Métayer était animateur à l'Afdi Pays de la Loire. À l'heure de prendre sa retraite, il retrace les…
Théo Lambert, Bruno Lambert, Benjamin Fourmy et Régis Lambert ont créé un atelier de 110 place de JB dans une ancienne stabulation laitière.
Des vaches en plus et des taurillons
Avec l'installation d'un quatrième associé, le Gaec Beauchêne a redimensionné son élevage bovin allaitant, en augmentant le…
L'irrigation est interdite entre 9 h et 19 h sur le bassin versant de la Mayenne, en alerte depuis le 7 mai.
Mayenne en alerte : l'agriculteur doit arroser son blé la nuit
Le premier arrêté de restriction d'usage de l'eau est tombé début mai pour le bassin versant de la Mayenne. Avec des conséquences…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois