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Réseau Arbre
Un parcellaire repensé pour favoriser la biodiversité

A Champtocé-sur-Loire, cinq agriculteurs sont engagés dans le réseau Arbre*, accompagnés par la Fédération des chasseurs. Une rencontre “bout de champ” a eu lieu chez l’un d’entre eux, Michel Belliard, vendredi 18 juin.

Nicolas Beaumont, de la Fédération des chasseurs, co-animateur du réseau Arbre et Michel Belliard, agriculteur, présentent le plan d’action mené sur la ferme, avec notamment des plantations de haies et d’agroforesterie.
© AA

3 km de haies, 130 arbres plantés, 3 mares créées et 7 autres restaurées : à Champtocé-sur-Loire, depuis 4 ans, une vraie dynamique collective s’est mise en place avec le réseau Arbre. Cinq agriculteurs se sont engagés à intégrer la biodiversité dans leur système. Il y a dans ce groupe 3 agriculteurs en bio, un maraîcher en démarche raisonnée et un éleveur en agriculture de conservation des sols, Michel Belliard. C’est chez ce dernier qu’une rencontre de terrain était organisée le 18 juin pour observer les aménagements réalisés et les actions menées.
Sur son exploitation, le parcellaire a été divisé pour respecter la charte du réseau Arbre. Celle-ci limite les unités culturales pour favoriser la présence d’auxiliaires de cultures comme les carabes : « l’unité culturale maximale est de 8 ha ou 150 m de large », explique Nicolas Beaumont, de la Fédération des chasseurs, co-animateur du réseau Arbre. Chez Michel Belliard, le principe était de structurer le paysage grâce à l’implantation de haies, d’arbres alignés et d’agroforesterie.


Haies, mares, agroforesterie
Toutes ces plantations, réalisées l’hiver dernier, sont connectées à des bois qui jouxtent les parcelles. Une mare a été créée, une autre restaurée. L’ensemble des aménagements a été financé à hauteur de 82 % par des subventions (Afac et écocontribution pour les haies). Autre action : pour la fauche, une barre d’effarouchement a été acquise par la Cuma pour épargner les nids.
En termes de pratiques, les bords de champs ne sont entretenus qu’en dehors de la période de reproduction des oiseaux. Des herbes hautes sont laissées pour favoriser le développement des chrysopes et des syrphes, prédateurs des pucerons. Les haies existantes sont suffisamment larges et hautes pour laisser la place aux nids de perdrix, merles, tourterelles, pigeons ramiers...
Tous ces aménagements et ces pratiques, Michel Belliard ne les vit en aucun cas comme des contraintes et se montre curieux de pouvoir en mesurer les retombées sur la faune locale. Pour suivre la biodiversité, la Fédération de chasse a recruté un jeune en service civique, Corentin Benoit. Il a réalisé des comptages de vers de terre sur les parcelles en agriculture de conservation, qui ont révélé un nombre et une masse très élevés de lombrics. Il a réalisé des inventaires de nids dans les haies, et aussi fait des inventaires d’espèces à l’aide d’appareils photo postés en permanence sur les parcelles. Ces mesures permettent de mettre en relation les pratiques agricoles, comme l’AC  et le maintien des chaumes,  et la présence d’espèces animales. Ainsi, la bécassine des marais a été identifiée sur la ferme : « grâce à l’agriculture de conservation, le sol est assez meuble pour que les bécassines enfoncent leur bec dans le sol pour aller se nourrir de vers », explique Michel Belliard.
S.H.
*Agriculteurs respectueux de la biodiversité et des richesses de l’environnement.

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