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Rencontre
Un préfet à l'écoute des agriculteurs

Jeudi 27 mai, Pierre Ory, préfet du Maine-et-Loire s'est rendu au Gaec Barillé la Plaine, à Montigné-les-Rairies. L'occasion d'aborder différentes problématiques rencontrées par le monde agricole.

Covid oblige, le nouveau préfet Pierre Ory nommé depuis novembre 2020 n’avait pas encore eu l’occasion de rencontrer sur le terrain la profession agricole. Cette visite de travail s’est déroulée jeudi 27 mai au Gaec Barillé à Montigné-les-Rairies. Des élus de la FDSEA, des JA et de la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire ont répondu présents. "J’ai commencé à me forger une vision du département, note Pierre Ory. J’ai conscience des difficultés rencontrées par le monde agricole face aux évolutions de la société et aux enjeux de la transition écologique. Mais cette vision a  besoin d’être complétée par une vision de terrain."  
 

De moins en moins d'élevage
Les 3 associés du Gaec Barillé la Plaine élèvent des vaches laitières sur 127 ha. L'exploitation est un bon exemple de l’enjeu du renouvellement des générations. Anthony Barillé est installé avec ses 2 parents. Bientôt, ils partiront à la retraite. Pourtant inscrit au répertoire départ installation, il n’a pas encore trouvé un nouvel associé. "Nous avons investi dans 2 robots de traite", explique Anthony Barillé. Cet investissement a 2 objectifs : "pallier le manque de main-d’œuvre et aussi moderniser l’exploitation pour attirer des jeunes", souligne le jeune homme. "Dans le Baugeois, les agriculteurs abandonnent l’élevage au profit du végétal", regrette Emmanuel Lachaize, président de la FDSEA 49. "Si un éleveur se retrouve seul sur son territoire, comment fait-il pour trouver de l’entraide ? Comment fait-il pour investir seul pour répondre aux enjeux environnementaux ?"

"Les dégâts sont récurrents et de plus en plus nombreux dans certains secteurs, constate Sylvain Piet, en charge du dossier chasse à la FDSEA. Les dégâts génèrent des conséquences économiques importantes dans les exploitations agricoles. Cela joue aussi sur le moral des agriculteurs."

De nombreux dégâts
Autre problématique rencontrée sur la ferme : les dégâts de gibiers. "Depuis 6-7 ans, nous avons des dégâts chaque année." Le Gaec a tout essayé : huile essentielle d’ail, tabasco... "En 2020, j’ai ressemé 3 fois 3 hectares de maïs." Les associés ont mis en place des clôtures électriques sur 13 hectares. Coûteuse et contraignante, cette solution est efficace pendant la période des semis de maïs. "Mais en juillet et en août, quand le maïs est en lait, ça ne suffit plus." Le monde agricole s’inquiète de l’ampleur que prennent les dégâts de gibiers. Le sanglier n'en est pas la seule cause. Pigeons, corbeaux, choucas des tours, cervidés... "Les dégâts sont récurrents et de plus en plus nombreux dans certains secteurs, constate Sylvain Piet, en charge du dossier chasse à la FDSEA. Les dégâts génèrent des conséquences économiques importantes dans les exploitations agricoles. Cela joue aussi sur le moral des agriculteurs." Lui-même chasseur, Pierre Ory s'est montré à l'écoute. Il a fait part de sa volonté de rencontrer rapidement tous les louvetiers du département. L'occasion de leur rappeler la règle lors des battues administratives : "on tue tout ce qui passe." Un principe pas toujours, à priori, respecté. Dans le cadre de l'élaboration du nouveau schéma cynégétique, Pierre Ory a proposé d’organiser une réunion avec la fédération des chasseurs, la FDSEA et les JA.

 


Un arrêté aux dispositions disproportionnées pour l'élevage

La FDSEA et les JA ont fait part de leur inquiétude au préfet par rapport à un arrêté sur l’épandage et le stockage des effluents rédigé en 2020 par le ministère de la transition écologique. Les dispositions sont jugées disproportionnées et inapplicables pour l’élevage. Par exemple, ce projet d'arrêté prescrit la couverture des fumières et des fosses pour des élevages soumis à déclaration. "Cette réglementation tue l'agriculture à taille humaine que nous défendons depuis 30 ans sur notre territoire. On ne peut pas demander le même niveau d'exigence à un élevage de 50 vaches qu'à un élevage de 300 vaches. Les exploitations n'ont pas les mêmes capacités de financement", souligne Dominique Lebrun, président adjoint de la FDSEA. D'après Eric David, directeur de la DDPP, suite aux différentes interpellations de la profession agricole, l'arrêté est en cours de réécriture. Le préfet a assuré que la FNSEA et les JA seront consultés sur cette dernière version. Affaire à suivre...

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