Loi contraintes
Un rejet pour mieux préserver les avancées
À l'issue d'une journée rocambolesque à l'Assemblée nationale, les députés ont voté la motion de rejet de la proposition de loi (PPL) Duplomb dite « contraintes » pour préserver, paradoxalement, la poursuite des travaux du Parlement sur ce texte.


Demander de rejeter un texte qu'on a porté à bout de bras peut sembler incongru. C'est pourtant la seule issue qu'une majorité de députés issus des rangs macronistes, républicains et du Rassemblement national ont trouvé pour contrer les plus de 3 500 amendements déposés pour l'examen de la PPL Duplomb. Par 274 voix contre 121, ils ont voté une motion de rejet de ce texte. Cosignée par les présidents des quatre principaux groupes du bloc central, Laurent Wauquiez (LR), Marc Fesneau (Modem), Gabriel Attal (Ensemble), et Paul Christophe (Horizons), la motion a reçu le soutien des députés Rassemblement national (RN), qui ont permis de dégager une majorité. Celle-ci évite un débat long et fastidieux qui ne serait de toute façon par arrivé à son terme. En effet, seuls cinq jours d'échanges étaient prévus au calendrier parlementaire.