Aller au contenu principal

Magazine
Un rêve d'enfant devenu réalité

A Saint-Georges-sur-Loire, Marion Daguené et Fabien Arnaud accueillent le public depuis 2021 au sein de leur ferme d'animation de 7 hectares, où ils élèvent 173 animaux. Une idée de sortie pour les vacances scolaires.

Marion Daguené et Fabien Arnaud ont créé de toutes pièces le parc animalier “Il était une ferme”.
© S.H.

« Ce parc est un rêve de petite fille. J'ai visité une ferme pédagogique en maternelle et cela ne m'a jamais quitté ! », raconte Marion Daguené. Un rêve devenu réalité. La jeune femme a cessé son travail salarié, en fin d'année dernière, pour se consacrer à temps plein au parc qu'elle a créé il y a deux ans avec son compagnon, Fabien Arnaud. Un certain nombre d'éleveurs bovins ont bien connu Marion Daguené dans son ancien métier, puisque celle-ci a été, durant 9 ans, conseillère viande chez Seenovia. Ingénieure agronome formée à VetAgroSup (Clermont Ferrand), elle a beaucoup apprécié travailler dans le conseil, mais ce métier « très prenant », n'était plus compatible avec son projet, qui prenait de l'ampleur. Quant à son compagnon, Fabien Arnaud, il est enseignant en Sciences de la vie et de la terre. Après avoir travaillé en collège et lycée, il a quitté l'Education nationale il y a quelques années pour donner des cours à distance aux enfants qui suivent l'école à domicile. Cette activité lui permet davantage de souplesse dans son emploi du temps.


Un parc entièrement auto-construit
“Il était une ferme”, c'est un parc animalier d'animation et non une ferme de production. S'étendant sur 7 ha, il se compose de 173 animaux élevés dans de vastes enclos, accessibles en partie ou entièrement, aux visiteurs. « Le but est qu'ils puissent avoir le plus de contact possible avec les animaux, tout en respectant leur bien-être. Les animaux ont tous des zones pour s'isoler », souligne Marion Daguené. Le biberonnage des chevreaux, chaque jour à 11 h 30 et 17 h 00, est un moment très prisé des jeunes visiteurs. Chèvres naines ou nubiennes, moutons d'Ouessant ou Lacaune, poneys, ânes, chevaux, alpagas, cochons, lapins, cochons d'Inde, canards, poules, vaches laitières : la diversité des espèces et races présentées est grande dans ce parc, qui abrite des races en programme de sauvegarde. On y voit d'élégantes chèvres du Rove, aux cornes très développées, des moutons du Cameroun, race sans laine... Le parcours est ponctué de panneaux pédagogiques, adaptés à tous les âges.
Si le couple a pu réaliser ce projet, c'est grâce au fait qu'il a eu peu d'investissements à réaliser. Le parc a été créé sur un terrain appartenant aux parents de Fabien, où la famille avait déjà créé un gîte, que le couple habite désormais. Ils construisent eux-mêmes les enclos et les habitats pour animaux. « Je le fais parce que j'aime fabriquer les cabanes, explique Fabien Arnaud, et aussi bien sûr pour des raisons financières. Ce serait très coûteux de le faire faire ». Pas moins de 8 km de clôture ont été installés par le couple. Pour le confort des visiteurs, des abris ont été réalisés aussi, en cas de pluie ou de fortes chaleurs. 300 arbres ont été plantés. Les animaux sont nourris à partir d'herbe pâturée et de foin, et reçoivent des complémentations l'hiver : orge, luzerne, maïs.
« Nous essayons de nous fournir le plus possible en local », explique Marion Daguené. Le lieu est ouvert au public de début avril jusqu'à début novembre : tous les jours (excepté le lundi et le vendredi matin) lors des vacances scolaires d'avril, d'été et de Toussaint. Il est ouvert aussi les week-ends d'avril, mai, juin, septembre et octobre, ainsi que les mercredis en juin. Hors vacances
scolaires, il accueille des groupes : écoles, crèches, relais d'assistantes maternelles... Le lieu est également ouvert
les jours fériés. Fabien et Marion tiennent à garder une dimension familiale, conserver un contact permanent avec
les visiteurs et ils n'envisagent pas d'embaucher. « Avoir un salarié nous obligerait à augmenter nos tarifs visiteurs, que
nous souhaitons laisser accessibles à tous »
, assurent-ils. Ces tarifs sont de 6 euros pour les adultes (à partir de 14 ans), 5
euros pour les moins de 14 ans, et gratuit pour les moins de 3 ans. Les pass annuels (20 euros pour les enfants et 25 euros
pour les adultes) ont du succès auprès des visiteurs : « Des familles reviennent de nombreuses fois dans l'année, on voit
les enfants grandir ! »
, se réjouit Marion Daguené.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Le président de la FDSEA49, Emmanuel Lachaize, a exprimé les revendications des filières concernant le stockage de l'eau.
La ministre défend le stockage de l'eau pour toutes les filières

En visite en Anjou, la ministre de l'Agriculture a annoncé une enveloppe de 11 millions d'euros pour les projets de recherche…

Le maïs non irrigué de Jean-Marie Bouvet, à la Jaille-Yvon, n'a quasiment pas levé, faute de pluies suffisantes lors de son implantation fin avril. Mêmes les adventice ne lèvent pas dans cette parcelle.
Le thermomètre monte, les cultures ont soif 
Le déficit hydrique et les températures élevées inquiètent les agriculteurs. Le potentiel de rendement pourrait être réduit si…
Alain Denieulle a remercié Bernard Bellanger pour ses 8 années à la présidence de la Safer Pays de la Loire.
Alain Denieulle succède à Bernard Bellanger à la présidence
Suite à l'assemblée générale de la Safer Pays de la Loire, jeudi 19 juin, à Beaucouzé, Alain Denieulle a été élu à la présidence…
Bertrand Métayer partait plusieurs fois par an en mission, comme ici au Burkina Faso.
35 ans au service
du développement
Depuis août 1990, Bertrand Métayer était animateur à l'Afdi Pays de la Loire. À l'heure de prendre sa retraite, il retrace les…
Amaury de Gavelle, responsable adjoint du service céréales au groupe UAPL. 
De l'intérêt agronomique et économique des rotations longues 

La CAPL a calculé la valeur ajoutée des filières "Perles d'Anjou" à l'échelle de la rotation. Les rotations longues et…

Philippe Bolo, député de la 7e circonscription de Maine-et-Loire.
"Il ne faut pas diaboliser la consommation de viande"
Le député de la 7ème circonscription de Maine-et-Loire Philippe Bolo  a présenté les conclusions du rapport sur les…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois