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Une charte de bonnes pratiques pour la récolte

Les représentants des opérateurs de la récolte dans les Pays de la Loire  ont élaboré une charte de bonnes pratiques pour l’organisation de la prochaine campagne de récolte des céréales.

© anjou agricole

Réunis au sein du comité régional grandes cultures de FranceAgrimer, les opérateurs de la filière céréales échangent sur les différents aspects de la campagne, des conditions d’implantation, à la qualité des produits. En début d’année, ce comité a lancé une réflexion autour de l’organisation de la récolte, en lien avec la législation du travail et la sécurité des intervenants. Ensemble, les représentants des organismes agricoles ont élaboré une charte des bonnes pratiques, applicable dès la campagne 2023 et diffusée dans les silos. Outre des règles communes, cette charte énonce des recommandations pour chaque interlocuteur de la chaîne de récolte : agriculteur, Cuma, ETA et organismes collecteurs. «Il s’agit essentiellement de règles de politesse, résume Christian Blet, président de la CAPL. Comme par exemple informer le silo avant d’arriver avec une remorque ou le prévenir si finalement, on ne vient plus». « Il était important d’écrire quelque chose ensemble», admet David Métivier, administrateur Terrena.

 

Deux aspects majeurs ressortent de cette charte : le respect du produit et la pérennité des activités. « Notre objectif commun est de garantir la qualité des céréales, rappelle d’emblée Dominique Defay, représentant la FRSEA. Il faut donc continuer à récolter dans de bonnes conditions et au bon moment».  De la surveillance de la maturité des grains à la vérification du bon fonctionnement des machines et des équipements d’analyse et de stockage, chaque intervenant doit faire sa part. «Même si nous pouvons conseiller nos clients, il faut redonner la responsabilité aux donneurs d’ordre», ajoute Franck Bellessort, secrétaire général des EDT Pays de la Loire.

 

Fluctuation des amplitudes horaires

Concentrée sur une période courte, la moisson requiert également une certaine logistique des lieux de collecte. «La récolte s'accélère : elle avance d’un jour par an depuis trente ans, constate Denis Pelé, président des régions de la fédération du négoce agricole. En 2022, la collecte s’est terminée au  15 juillet. Or les organismes collecteurs ne vont pas aussi vite! Cette spirale déstructure la logistique de nos entreprises, ce n’est pas évident». Le négociant de Candé, comme ses collègues coopérateurs, apprécient donc que la charte évoque des plages horaires pour la réception des céréales.  En début et fin de moisson, les amplitudes des silos «devront être raisonnables». En plein cœur de la récolte, les collecteurs élargiront ces horaires. «Il s’agit d’éviter les nuisances liées au travail de nuit, reconnaît Christian Blet. Et les agriculteurs peuvent toujours continuer à remplir leur remorque, pour la livrer le lendemain au silo». Dans les faits, peu d'agriculteurs livrent leurs grains après minuit, comme l'a constaté la CAPL en 2022 : « 1,3 % de collecte seulement, alors que 93,3 % était arrivée avant 22 heures ».



 

En indiquant des horaires, la charte veut inciter les opérateurs à se conformer à la législation du travail. «Nous constations des tensions sur le respect de la réglementation, notamment en cas de risque météo pour la récolte», rapporte David Métivier. «Le but est d’éviter les accidents, renchérit Denis Pelé. N’attendons pas les drames». Dans un contexte de recrutement difficile des saisonniers, les collecteurs veulent garantir la durabilité de leur activité.

Ces engagements, pris par les signataires de la charte, pourront néanmoins évoluer «en fonction des conditions météorologiques de l’année». Et des déclinaisons seront établies dans les départements des Pays de la Loire. 

 

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