Aller au contenu principal

Une continuité des services Chambre, grâce au numérique

Impact de la crise sur les filières agricoles, évolution des services aux exploitants : François Beaupère, président de la Chambre d’agriculture de Maine-et-Loire, revient sur la période de crise Covid-19.

"Pour les filières perturbées, on espère un élan de patriotisme alimentaire”, déclare François Beaupère, président de la Chambre d'agriculture 49.
"Pour les filières perturbées, on espère un élan de patriotisme alimentaire”, déclare François Beaupère, président de la Chambre d'agriculture 49.
© AA

Quel a été l’impact de la crise du Covid-19 sur l’activité agricole en Maine-et-Loire ?
François Beaupère : j’ai d’abord une pensée positive pour les collègues agriculteurs et salariés agricoles qui, dans cette période compliquée, ont su garder l’élan et l’énergie pour assurer la production alimentaire et non alimentaire afin d’approvisionner les citoyens.
Avec l’arrêt immédiat de la resturation hors domicile (RHD)  et de certains circuits de distribution comme les jardineries, des marchés ont été fortement perturbés. C’est le cas, on le sait, de l’horticulture et de la floriculture, mais aussi de filières animales comme le canard, le veau, le pigeon, le chevreau. Et, dans une moindre mesure, de certains segments de valorisation de la viande bovine : il y a eu en effet avec le confinement, un accroissement des demandes en viande hachée au détriment des pièces nobles à la coupe. Donc, si la consommation globale de viande bovine a augmenté de 6 %, l’équilibre matière a été compliqué pour les opérateurs.
En lait, à la difficulté d’absorber le pic de production de printemps s’est ajoutée la demande faite aux producteurs de maîtriser, voire réduire la production. Le marché, lui, s’est modifié, puisque les gens ont consommé plus de lait UHT, plus de beurre, de yaourts et moins de fromages AOP. Cela a perturbé les filières à forte valeur ajoutée, que ce soit en lait de vache ou en lait de chèvre. Le maraîchage a été moins touché, mis à part les entreprises qui travaillent de la 4ème gamme pour la RHD et qui, elles, sont percutées de plein fouet. Les circuits GMS et vente directe ont été mieux préservés. Maintenant, pour les filières perturbées, on espère un élan de patriotisme alimentaire.


Comment les services de la Chambre d’agriculture se sont-ils adaptés ?
Le personnel a fonctionné en télétravail, et l’accompagnement des agriculteurs sur les dossiers Pac et MAEC a pu se réaliser en visioconférence. Nous avons ainsi accompagné un grand nombre d’exploitants et 80 % des rendez-vous Pac ont pu être réalisés avant le 15 mai.
Beaucoup de  formations collectives ont dû, en revanche, être annulées ou reportées. Mais globalement, on a su tirer profit et même tonifier les nouvelles formes de communication pour maintenir le conseil. Par exemple des groupes de progrès ont beaucoup utilisé la messagerie WhatsApp. Il y a sans doute des leçons à tirer de la crise. Ainsi,  de cette obligation de télétravail, on espère en garder un peu, de façon volontaire et maîtrisée, ce qui permettrait de limiter la fatigue liée aux déplacements et de gagner en efficacité.


Propos recueillis par S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

En Anjou, le nombre de  champs moissonnés augmentent progressivement. Mais la majorité des surfaces restent encore à récolter.
Des moissons au compte-goutte
Comme pour les semis, la récolte des céréales s'étale en Anjou. Les chantiers s'organisent entre les gouttes. La Cuma de Daumeray…
Augustin Pipard a créé son élevage de limousines et projette de faire de la vente directe sur sa ferme d'Ombrée d'Anjou (Pouancé).
Indépendant,mais bien entouré

Augustin Pipard est installé à Ombrée d'Anjou (Pouancé) depuis novembre 2022, à l'EARL du Ruisseau. Le jeune agriculteur est…

La météo, les conditions de récolte et la variété cultivée entrent en compte dans le rendement, attendu en baisse cette année.
La récolte de ray-grass semences compliquée par la pluie

Les conditions météo de cette année vont peser sur les rendements de ray-grass semences. Reportage dans le Chemillois où des…

Christiane Lambert, présidente du Copa.
Ursula von der Leyen doit afficher son ambition pour l'agriculture

Christiane Lambert quittera la présidence du Copa* au terme de 4 ans de mandat le 27 septembre prochain. Alors que le nouveau…

Le 28 juin, le conseil d'administration de la FDSEA s'est emparé des sujets environnementaux et de l'agrivoltaïsme.
La FDSEA prend position sur l'agrivoltaïsme
Le Conseil d'administration de la FDSEA 49 s'est réuni vendredi 28 juin dernier pour faire le point sur de nombreux sujets d'…
L'événement a réuni une dizaine d'organismes à Beaupréau.
Mobilisés pour la transmission
Avec une dizaine de partenaires, le Crédit Agricole Anjou Maine a organisé une rencontre destinée aux candidats à l'installation…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois