Aller au contenu principal

Une courte fenêtre pour les semis

L'arrêt de la pluie la semaine dernière a offert une courte fenêtre météo pour continuer les semis de céréales dans le Maine-et-Loire. Mais certaines parcelles, trop humides, ne pourront pas être emblavées avant le printemps.

Quelques jours sans pluie... C'est tout ce qu'attendaient les agriculteurs du Maine-et-Loire pour que les sols, gorgés d'eau, s'assèchent et leur permettent de commencer ou de poursuivre leurs semis de céréales. Le week-end dernier, les tracteurs ont "envahi" les parcelles, parfois à plusieurs engins en même temps, pour profiter d'une courte période favorable, avant le retour annoncé des précipitations.

Au Lion d'Angers, Hugues Sauloup est rassuré. Après avoir enfin terminé ses semis de blé samedi et dimanche, il s'attaquait au triticale et  au méteil mercredi matin, sous un beau soleil. "Ce sont des parcelles sur lesquelles je dois d'abord passer avec la charrue, explique-t-il. Mais cela n'a pas été nécessaire partout". S'il n'a pas changé de variétés de blé, l'éleveur a augmenté sa densité de semis - avec un minimum de 300 grains/m2- afin d'assurer l'implantation. Pour réussir à emblaver un maximum de surfaces, il a dû modifier son assolement. "J'ai semé du blé sur des parcelles initialement destinées au maïs, indique-t-il. Je vais devoir demander une dérogation afin de laisser certains sols nuls. J'ai également revu ma stratégie prairies permanentes en semant du blé dans une prairie temporaire qui devait être retournée pour faire du maïs". Seulement 6 % de la surface prévue en céréales sur l'exploitation ne sera finalement pas faite estime l'agriculteur.

Conditions difficiles

À Gennes-Val de Loire, Paul Asseray a fini lundi soir de semer. Pratiquant le non labour, le jeune agriculteur  a commencé en utilisant le rotavator, "qui est un bon outil pour intervenir en conditions humides""Puis j'ai pu terminer avec mon combiné herse+semoir", témoigne-t-il. Pour ne pas "rester dans une mouillère", les agriculteurs ont effectivement dû parfois changer leurs pratiques. Yannick Forestier, à Thorigné-d'Anjou, a décidé par exemple de laisser certaines zones trop humides à l'intérieur même de ses parcelles de blé. "Les stratégies sont diverses, reconnaît Sébastien Beauvallet, de la CAPL. Certains ont basculé vers d'autres variétés de blé, tandis que d'autres, dans les sols hydromorphes au Sud de Doué, se sont orientés vers des cultures de printemps". La coopérative a donc fait "circuler les semences" en fonction des besoins de ses adhérents. "Nous avons toujours une part de semences en surplus en cas de semis additionnels", rassure le responsable de la collecte.

L'inquiétude demeure

D'autres sont plus inquiets. Mardi, le Gaec Bords de Moine n'avait implanté que 7 ha de blé sur les 50 programmés dans l'assolement de l'exploitation. "Nous refaisons un essai aujourd'hui, en espérant ajouter 10 ha, rapporte Florian Vigneron. Mais, bien que drainés, nos sols sont encore trop humides". L'éleveur de Sèvremoine envisage déjà de consacrer ces parcelles au maïs, au printemps prochain. "Mais cela va bouleverser notre assolement. Et nous manquerons de paille par rapport aux besoins de notre élevage", observe-t-il. En cette fin du mois de novembre, il est encore difficile d'évaluer la surface en céréales que les agriculteurs du Maine-et-Loire arriveront finalement à implanter. "Ça avance" dans tous les secteurs du département, y compris dans le Noyantais, où mercredi il restait encore des parcelles de maïs à battre.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Alors que les semis de printemps démarrent, les canons effaroucheurs à gaz doivent être implantés au minimum à 150 mètres des habitations riveraines.
Les effaroucheurs sonores autorisés jusqu'au 30 juin

L'utilisation des canons à gaz pour protéger les semis de printemps est régie par un nouvel arrêté préfectoral de 2024, avec…

Dans le clos de vigne associative de la Pierre à Fourneau, à Saint-Florent-le-Vieil : André Retailleau, vice-président de l'association Vigne et patrimoine du Montglonne, Daniel Thibault, trésorier adjoint et responsable des travaux et Roland Chevalier, viticulteur à la retraite et vice-président.
St-Florent adopte le cépage Floréal

À Saint-Florent-le-Vieil (Mauges-sur-Loire), l'association Vigne et patrimoine du Montglonne (VEPDM) a replanté une vigne dans…

Les métiers agricoles en vidéo

Ils se sont improvisés journalistes, vidéastes, monteurs : près d’une centaine de jeunes en formation agricole ont participé,…

Margot Mégis a détaillé les travaux engagés lors de la session.
Session Pac à Saumur
Réunis à Saumur pendant trois jours, 70 membres du syndicat Jeunes Agriculteurs ont réfléchi sur les contours de la future Pac.…
Une priorité pour la viabilité de votre entreprise
Le vote pour élire les délégués cantonaux de la MSA commence le 5 mai sur internet, mais le vote par correspondance est déjà…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois