Aller au contenu principal

Expérimentation
Une ferme urbaine sur le toit de la maison de l’agriculture

Faire pousser des légumes sur les toits, est-ce possible ? Oui. La Chambre régionale d’agriculture en fait la démonstration depuis ce printemps. Son démonstrateur d’agriculture urbaine a été inauguré lundi 6 septembre,
à la maison de l’agriculture d’Angers.

« Cet espace n’est qu’une partie visible de tout le travail que mène la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire sur l’agriculture urbaine », souligne son président François Beaupère, lors de l’inauguration du démonstrateur d’agriculture urbaine. Depuis mars 2021, la Chambre consulaire a installé des bacs hors sol sur les terrasses de la maison de l’agriculture d’Angers pour y produire fruits, légumes et autres condiments.
Une plateforme pédagogique
Le but de ce démonstrateur : « observer les savoir-faire en agriculture urbaine, expérimenter différents systèmes de productions agricoles, produire des références au niveau régional et former sur l’agriculture urbaine professionnelle », précise François Beaupère. Ce démonstrateur, soutenu financièrement par le Conseil régional, est une plateforme expérimentale et pédagogique. Il n’est qu’un exemple d’une multitude de modèles.
« L’agriculture urbaine est multiple et variée, tant sur les processus de production, les circuits de commercialisation que sur les modèles économiques. C’est notre rôle en tant que Chambre d’agriculture d’accompagner cette forme d’agriculture dans sa professionnalisation et sa relation au territoire. »

« L’agriculture urbaine est multiple et variée, tant sur les processus de production, les circuits de commercialisation que sur les modèles économiques. C’est notre rôle en tant que Chambre d’agriculture d’accompagner cette forme d’agriculture dans sa professionnalisation et sa relation au territoire. »

Une installation millimétrée
Sur les terrasses de la maison de l’agriculture, les 86 bacs de cultures hors sol ont été répartis en 6 blocs. Chacun regroupe des familles de légumes avec des besoins physiologiques équivalents. L’irrigation par un système de goutte-à-goutte est gérée par bloc. Pour cette première année d’essai, la planification des cultures s’est construite en concertation avec Florentaise. L’entreprise spécialisée dans la fabrication et la commercialisation des terreaux, amendements et paillages travaille, elle aussi, de plus en plus dans cette forme d’agriculture. Elle a conçu un support de culture spécifique pour le démonstrateur. « Comme nous sommes sur une terrasse, nous devions ne pas dépasser une charge maximale ». L’installation représente tout de même un poids de 30 tonnes de production.
Une quarantaine d’espèces végétales ont été mises en production et testées dans les 86 bacs. « Nous avons privilégié des plantes du territoire. » Mais on y trouve quelques excentricités comme du houblon, du chanvre thérapeutique ou des actinidias (arbres à kiwis). « Tout au long de la campagne, nous faisons un suivi des plantations. » Volume et quantité de produits, gestion de l’irrigation, qualité du substrat, budget, temps de travail, santé des végétaux... Tout est passé au peigne fin.  « Le but n’est pas aujourd’hui une valorisation pécuniaire mais de produire des références technico-économiques. »

Des dons à Solaal
Depuis l’installation du démonstrateur, plus 550 kg de fruits et légumes ont été récoltés. La Chambre d’agriculture en fait don à Solaal Pays de la Loire. L’association de dons agricoles redistribue ensuite les denrées  à des banques alimentaires comme les Restos du Cœur ou la Croix Rouge. « Peut-être que demain, nous pourrons valoriser notre production dans des restaurants locaux », imagine le président de la Chambre régionale.
Difficile encore de savoir la durée de l’expérimentation. Une seule certitude : « les bacs et les substrats ont une durée de vie de 7 à 10 ans... »

H.R

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Les partenaires du projet Vitivolt : Xavier Besson (LDDV), James Ronsin-Coumel (Altarea énergies renouvelables), Bertrand Pinel, chef de projet Vitivolt (Terrena Innovation), David Grellier (domaine Château la Varière), Jean-Philippe Priarollo (Terrena Energies).
Un démonstrateur agrivoltaïque unique en Val de Loire 
Pionnière dans le Val de Loire, une centrale agrivoltaïque expérimentale est installée depuis ce printemps au domaine Château la…
Le lavage mécanique des serres Avec le blanchiment et le déblanchiment, Traita Service s'est spécialisé dans cette activité qui contribue à maintenir les équipements en bon état.
Traita rayonne dans
toute la France
Implantée à Noyant-Villages (Auverse), l'entreprise Traita et ses deux filiales, Traita Service et Traita Agro, intervient pour…
Les candidats devaient reconnaître, en fonction des catégories, entre 20 à 40 plantes, puis les nommer selon la nomenclature botanique (famille/genre/espèce/cultivar/nom commun). 
Les experts en concours à Terra Botanica
Les 1er et 2 octobre, le parc Terra Botanica à Angers a accueilli la finale nationale du concours de reconnaissance des végétaux…
Félicitations !

Valentin Beaumard est l'heureux gagnant du jeu concours organisé par l'Anjou Agricole au Festi'élevage 2025 et remporte 1 an d…

Le sol sableux irrigué facilite le travail du sol sur la station qui emploie 20 permanents.
à brion, le geves évalue
les semences
L'unité expérimentale du Geves (Groupe d'étude et de contrôle des variétés et des semences), aux Bois d'Anjou (Brion) est…
L'unité de méthanisation fonctionne depuis 2018 sur l'exploitation du Gaec de la petite Ferronnière, à Briollay.
Quel avenir pour la cogénération ?
Engagés depuis quelques années dans la méthanisation à la ferme, des agriculteurs du Maine-et-Loire questionnent aujourd'hui la…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois