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aviculture
Une filière dynamique, une hausse des charges pénalisante

L’enquête Grand-Ouest 2012 montre le dynamisme de la filière malgré la hausse des matières premières.

Isabelle Leballeur, présidente du pôle avicole à la Chambre d’agriculture Pays de la Loire, Nathalie Langereau, représentante avicole à la Chambre d’agriculture 49, Didier Goubil, président du pôle avicole à la Chambre d’agriculture Bretagne, Jean-Yves Guérot président du groupement Gaevoc, et Christophe Labour, président de section avicole à la FRSEA Pays de la Loire.
Isabelle Leballeur, présidente du pôle avicole à la Chambre d’agriculture Pays de la Loire, Nathalie Langereau, représentante avicole à la Chambre d’agriculture 49, Didier Goubil, président du pôle avicole à la Chambre d’agriculture Bretagne, Jean-Yves Guérot président du groupement Gaevoc, et Christophe Labour, président de section avicole à la FRSEA Pays de la Loire.
© AA

Un message à la fois optimiste et prudent. C’est ce qu’ont fait passer les responsables avicoles de la région Pays de la Loire et Bretagne lors de la restitution de l’enquête annuelle avicole Grand-Ouest*, mardi 21 mai, à Angers. “Les élevages avicoles ont de l’avenir dans nos régions”, souligne Isabelle Leballeur, présidente du pôle avicole de la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire. Puisque la consommation de volaille est à nouveau en progression. “Cette part augmente alors que celle des ménages consacrée à l’alimentation, elle, diminue”. Pourtant l’enquête révèle une baisse des marges brutes dans la majorité des élevages. Le solde disponible passe de 14,30 €/m2/an à 13,07 €/m2/an. Même si les performances techniques, la productivité dans les bâtiments ont augmenté dans cette campagne d’enquête, les charges, elles, sont aussi en hausse. Parmi elles, le prix du gaz : “en cinq ans et demi, le prix est passé de 638 à 890 € HT/t.”, explique Élodie Dezat de la Chambre d’agriculture de Bretagne. Autre charge à la hausse, mais preuve de l’effort de rénovation de la part des éleveurs : le poste auto-financement + annuité. En 18 mois, il est en croissance de près de 1,1 €/m2/an. “Cela montre le dynamisme de la filière”, note Élodie Dezat. Ces investissements ont été favorisés par les plans d’aides publiques et l’accompagnement des entreprises.

Hausse des matières premières
Mais l’augmentation des charges est principalement liée à celle des matières premières. “Cela conduit une hausse du coût de l’aliment, les prix des vente, eux, n’ont pas suffisament augmenté par rapport à l’évolution du coût de production générée.” Une situation qui ne va pas en s’améliorant en 2013. Le responsable avicole de la FRSEA Pays de la Loire, Christophe Labour est alarmiste  : “Les charges augmentent, les prix de reprise baissent, le coût de main-d’œuvre augmente. Si l’enquête montre une volonté de rénovation et de construction des bâtiments, le mouvement va vite s’arrêter.” Isabelle Leballeur va dans le même sens : “L’élevage français est performant. Nous n’avons pas à rougir de prix de revient en sortie d’élevage, mais nous ne pouvons pas supporter ces hausses sans une revalorisation des prix. Pour rappel, les matières premières représentent 80 % des charges. Le prix de reprise, lui, baisse de 1 à 2 €/m2 depuis début 2013. La grande distribution doit répercuter ces hausses dans le prix payés aux producteurs. Les Pouvoirs publics doivent être en mesure de faire appliquer l’accord du 3 mai 2011.” L’accord prévoit une revalorisation des prix fonction de la hausse des matières premières.
Autre sujet qui inquiète la filière : l’export avec le devenir incertain du groupe Doux. “Aujourd’hui, l’export représente un quart de la production de volailles dans l’Ouest. D’ailleurs, l’activité volaille ne peut se concevoir autrement”, remarque Didier Goubil, président du pôle avicole de la Chambre d’agriculture Bretagne.
Pour l’avenir, la filière avicole souhaite davantage communiquer auprès du consommateur. “Nous devons le sensibiliser à l’achat de volailles françaises. C’est un levier important sur lequel nous devons travailler”, souligne Isabelle Leballeur.  Autre défi de la filière : “l’installation des jeunes et la modernisation du parc par la création de bâtiments 0 neufs et économes en énergie”. Puisque, comme le révèle l’enquête, “les éleveurs de moins de 40 ans ne représentent que 14 % des enquêtés et près de 90 % des bâtiments ont plus de 10 ans.”

H.R.
* L’enquête a été réalisée auprès 552 aviculteurs en Bretagne, Pays de
la Loire, Poitou-Charentes, Centre, Normandie, Nord Pas de Calais et Picardie.
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