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Une journée à la campagne pour le conseiller agricole

Les responsables professionnels agricoles de la FDSEA ont présenté au nouveau conseiller agricole du Président de la République, Raphaël Alomar, le quotidien des agriculteurs angevins, les démarches engagées et leurs interrogations.

En lui présentant tous les classeurs de suivi des troupeaux et des cultures, Patricia et Gilles Maussion ont illustré la part importante de la gestion administrative dans les exploitations.
En lui présentant tous les classeurs de suivi des troupeaux et des cultures, Patricia et Gilles Maussion ont illustré la part importante de la gestion administrative dans les exploitations.
© AA
Le conseiller agricole du président de la République a passé sa journée de lundi en Maine-et-Loire. Au programme, la visite de trois exploitations. Première étape chez Gilles et Patricia Maussion, à Loiré. Ici, la problématique environnementale est prise en compte depuis de nombreuses années. Et ils ne sont pas les seuls dans le secteur situé en zone vulnérable du bassin versant de l’Oudon , « Depuis notre installation en 1993, nous avons privilégié le développement de prairies multi-espèces, expliquent-ils. La moitié de la SAU est enherbée. La mise aux normes des bâtiments a été faite en 1997. La signature d’un CTE en 2001, nous a engagés à enregistrer et à suivre la fertilisation : analyse et pesée des effluents, analyse des sols, entretien des haies… » Pour atteindre une autonomie alimentaire maximale, les exploitants ont installé un séchoir à foin avec capteur solaire et garantissant la valeur alimentaire de l’herbe, transforment leurs céréales et sont en train de remplacer les Prim‘Holstein par des montbéliardes.

Les nombreux classeurs alignés sur la table illustraient de façon très éloquente le poids de la réglementation. « Les agriculteurs consacrent 20 à 25% de leur temps aux enregistrements », indique Patricia. C’est dire si la simplification administrative est attendue. C’est dire aussi le besoin de formation et d’accompagnement des agriculteurs. « Face aux exigences administratives et techniques, des relais d’information et de formation sur le terrain sont indispensables et la DDAF ne peut pas organiser des réunions sur l’ensemble du département », enchaîne Christiane Lambert. Le soutien de l’Etat est indispensable dans cette action ». Pointés du doigt, également, les critères liés au bien-être animal et la conditionnalité 2007. Raphaël Alomar acquiesce : « des textes paraissent en effet aberrants, trop précis ou trop flou à la fois », convient-il.


La SCEA des Cèdres, à Saint-Mathurin, est un bon exemple pour illustrer l’emploi. Chez Anne et Philippe Gauthier (céréales, maïs semences, échalotes, pépinières), l’emploi représente 3,5 équivalent temps plein. Un chiffre qui masque de la multiplicité des contrats. « En 2005, nous avons signé cent contrats saisonniers », calcule Anne Gautier, représentante de la Commission emploi de la FDSEA. Dans notre type d’activité, prévoir les dates et durées des interventions est impossible mais le cadre réglementaire et social est très pénalisant. Des mesures de flexibilité doivent être intégrées dans le code du travail. ». Les thèmes du coût du travail, l’impact des 35 heures, la formation ont également été abordés au cours de cette journée.
Dernier sujet réservé au conseiller agricole, la problèmatique de l’eau. « Les actions volontaires d’arrêt d’irrigation, de charte de bonnes pratiques, de mesures des consommations, les concertations au sein de l’entente interdépartementale et la création d’un réseau collectif ont permis de gérer au mieux l’approvisionnement de la vallée », relève Laurent Raimbault, président cantonal de Beaufort-en-Vallée. « Nous attendons beaucoup de la loi sur l’eau et de la possibilité de créer des réserves de stockage. Si cette loi est contraignante pour les agriculteurs elle aura également un caractère protecteur ».
Cette journée consacrée au conseiller agricole de l’Elysée portera-t-elle ses fruits auprès des ministères ? « L’objectif de ma visite était de rencontrer des agriculteurs chez eux, notamment pour mesurer l’écart qu’il existe entre l’image portée par les médias et la réalité sur le terrain », a conclu Raphaël Alomar à l’issue de son périple angevin.


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