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Foncier
Une pause dans l’augmentation du prix des terres agricoles

Le prix des terres agricoles s’est globalement stabilisé en 2006 après une hausse ininterrompue depuis 1995.

En 2006, le marché des terres agricoles et des prés a atteint 4 740 euros/hectare, contre
4 750 euros/hectare l’année précédente (- 0,2 %), selon la FNSafer. Les transactions ont porté sur 383 000 hectares. Pour la première fois depuis onze ans, le prix des terres agricoles enregistre un léger repli et marque une pause. En fait, cette évolution 2006 est la conséquence de deux phénomènes contradictoires : une hausse des prix des terres achetées par les agriculteurs de 5 %, consécutive à l’embellie du revenu agricole l’an dernier et une baisse des prix des achats des non-agriculteurs qui a une incidence plus forte sur le prix moyen. D’ailleurs, les surfaces acquises par les agriculteurs ont progressé de 12 000 hectares. Ce qui s’explique par un report sur 2007 des transactions foncières en attendant que les modalités de transfert des DPU soient connues avec précision, estime la FNSafer. Alors que dans le même temps, les acquisitions par les non-agriculteurs ont diminué de 5 000 hectares.
L’observation du prix des terres agricoles en France révèle de très fortes disparités. Trois grandes zones peuvent être distinguées. Au nord d’une ligne qui va de la Bretagne à l’Alsace, les prix sont généralement supérieurs à 4 000 euros, voire dépassent 6 000 euros dans certaines zones comme le Bassin parisien, la Picardie, le Nord-Pas-de-Calais. Observation identique au sud d’une ligne qui va de
Bordeaux à Lyon à cause de la concurrence des usages non agricoles. Entre les deux une zone centrale qui va de l’Atlantique au Jura avec des prix à l’hectare souvent inférieurs à 4 000 euros, souvent même en dessous de 3 000 euros.
2006 a également confirmé les grandes tendances du marché foncier rural enregistrées ces
dernières années. De plus en plus de terres agricoles sortent de l’agriculture. Ainsi l’an dernier, le marché de l’espace résidentiel et de loisirs qui porte sur des petites parcelles agricoles de moins d’un hectare a soustrait 20 000 hectares à l’agriculture, celui des maisons à la campagne, 30 000 hectares, et celui de l’artificialisation (infrastructures, logements, zones d’activité…)
42 000 hectares. Soit 92 000 hectares en tout qui ont échappé à l’agriculture.

Les terres agricoles menacées
Les prix ont d’ailleurs suivi. Tous les prix des terres d’origine agricole à destination non agricole s’accroissent plus vite et même plus rapidement que les prix de l’immobilier urbain Ainsi depuis 1997, le prix des espaces non bâtis résidentiels et de loisirs et celui des terrains constructibles non viabilisés ont triplé, celui des maisons à la campagne a été multiplié par 2,6 alors que le prix des maisons urbaines n’a été multiplié que par 2,26. Dans le même temps le prix de la terre agricole n’a été multiplié que par 1,56.
Ce qui n’est pas sans poser un certain nombre d’interrogations sur l’avenir des espaces ruraux et la nécessaire protection des terres agricoles pour sauvegarder le potentiel de production et protéger l’environnement, ainsi que l’a souligné André Thévenot, le président de la FNSafer. « La consommation excessive d’espaces ruraux diminue d’autant la capacité d’absorption du carbone des sols naturels et remet en cause les fonctions productives des espaces agricoles et forestiers, alors que la demande alimentaire et de biomasse ne cesse de croître en France et au plan mondial. On peut se demander si, dans une perspective de développement durable, une protection pérenne de certaines terres agricoles ne devrait pas être mise en place car c’est notre avenir qui est en jeu ». Un sujet à méditer dans la perspective du Grenelle del’environnement que prépare Alain Juppé.

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