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Union européenne
Une politique commune, une vision allemande

La Pac allemande expliquée aux administrateurs de la FDSEA 49 et JA 49.

Agricuteurs et OPA ont enchaîné pendant deux jours des rencontres avec les acteurs de l’Union européenne à Bruxelles.
Agricuteurs et OPA ont enchaîné pendant deux jours des rencontres avec les acteurs de l’Union européenne à Bruxelles.
© AA

“Réalistes et entreprenants”. Willi Kampmann, directeur bureau du syndicat majoritaire allemand, la DBV*, définit ainsi les agriculteurs allemands. Il a présenté la mise en œuvre de la Pac dans son pays aux administrateurs FDSEA, JA 49, des OPA lors d’un voyage à Bruxelles. Pour la profession allemande, “la Pac n’apporte qu’un revenu minimum. L’agriculteur doit s’adapter au marché. Et le paiement direct  n’est pas fait pour réguler le marché.”  Dès 2005, l’Allemagne a mené une stratégie différente dans la mise en œuvre de la Pac. Un modèle vers une aide régional. Comme l’explique le directeur du syndicat, “la ministre de l’Agriculture de l’époque, Renate Künast, ne concevait pas comment certaines exploitations touchaient plus que d’autres.” Résultat : la mise en œuvre d’une aide unique à l’hectare dans chaque région. En moyenne de 340 6 en 2013. Que ce soit une prairie ou des céréales. Le BVD était contre ce processus au départ. “Mais une fois mise en place, nous devons reconnaître que la ministre avait raison.” Le système a l’avantage qu’aucune exploitation n’est lésée. “De l’élevage à la pépinière.”  Avec ce système, on note des différences entre régions : la Bavière touche 360 euros, la Saxe touche 295 euros.” Avec la nouvelle réforme de la Pac, la convergence des aides va s’étendre au niveau national d’ici 2019. “Quant au dumping social, si souvent reproché à l’Allemagne, il est davantage le fait des abattoirs que des producteurs”, rappelle Willi Kampmann. Les emplois saisonniers sont soumis à un salaire minimum. Les abattoirs, qui eux font appel à des prestataires n’ont aucune contrainte en la matière, et pourraient voir la législation changer. “Le nouveau gouvernement travaille actuellement sur l’instauration d’un salaire minimum de 8,50 euros par heure.” Le directeur a aussi rappelé aux agriculteurs du Maine-et-Loire des atouts considérables de la France : un foncier et un coût de l’énergie moins élevé qu’en Allemagne et des avantages sur le diesel non négligeables.  “Que des avantages pour améliorer sa compétitivité”.

* Syndicat agricole allemand majoritaire équivalent à la FNSEA. 90 % des agriculteurs allemands cotisent pour le syndicat.

Réaction de Jean-Marc Lézé


Une politique juste n’est pas
une politique égalitaire

Pas de surprise pour Jean-Marc Lézé, président de la FDSEA 49 sur la position de l’Allemagne. “Nous savons que l’agriculture allemande est redoutablement efficace.  Le pays mène une stratégie cohérente en accord autant avec les producteurs, les industries alimentaires que le gouvernement.” Quant à la convergence des aides, pour le président syndical, “une politique juste ne signifie pas une politique égalitaire. Cette simplification des aides ne convient pas au modèle français. Nous restons réalistes. Nous savons bien que l’Europe tend à ce processus.  2020 n’est donc pas à perdre de vue. Willi Kampmann nous l’a rappelé. Nous avons des atouts indéniables que nous devons mettre à notre profit.  à nous d’augmenter notre compétitivité.”


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