Aller au contenu principal

Santé sécurité au travail
Une priorité pour la viabilité de votre entreprise

Le vote pour élire les délégués cantonaux de la MSA commence le 5 mai sur internet, mais le vote par correspondance est déjà possible pour tous ceux qui ont déjà reçu leur enveloppe à domicile. C'est l'occasion d'aborder l'un des services de la MSA destiné à tous les professionnels de l'agriculture : la prévention des risques professionnels. Exemples concrets pour réduire les accidents et les maladies liées au travail.

En 2022*, les engins agricoles ont entraîné 233 accidents corporels routiers et 40 décès. Parmi les victimes des accidents graves impliquant un tracteur, plus d'un tiers d'entre eux n'avait pas attaché leur ceinture de sécurité. Or, dès 30 km/heure, un choc frontal peut être fatal pour un conducteur sans ceinture, projeté sur la colonne de direction.

La ceinture protège en cas de choc et maintient dans l'habitacle

L'autre risque majeur dans les champs est le renversement ou le retournement d'un engin. C'est la première cause d'accident mortel sur machines chez les exploitants agricoles. Les machines doivent donc posséder une structure de protection, cabine rigide ou arceau, pour éviter l'écrasement. Mais ces équipements sont insuffisants si le conducteur ne porte pas de ceinture de sécurité. Le conducteur risque de heurter violemment le poste de conduite ou d'être éjecté. La protection optimale est donc la combinaison d'une structure de protection et le port de la ceinture de sécurité pour rester dans l'espace de survie. Si votre tracteur est ancien et non équipé d'une ceinture, la première solution consiste à utiliser les points d'ancrage présents sur le siège, sur le châssis ou sur une autre partie fixe du tracteur.

L'amiante : un risque sous-estimé en agriculture

L'amiante peut être présent dans les matériaux isolants des bâtiments construits avant 1997, année de son interdiction. Cette fibre microscopique, 50 à 300 fois plus fine qu'un cheveu, pénètre dans l'organisme par les voies respiratoires. " Il suffit d'une seule fibre inhalée " explique Carole Delaquèze, Conseillère en Prévention des Risques Professionnels de la MSA de Maine-et-Loire. " Le risque amiante est réel dès la première exposition car l'organisme n'est pas capable de l'éliminer. " Lorsque les travailleurs manipulent des matériaux amiantés, de grandes quantités de fibres se détachent et se propagent dans l'air ambiant. Invisibles à l'œil nu, ces fibres minuscules pénètrent par le nez et la bouche et se déposent dans les voies respiratoires. Elles sont susceptibles de déclencher des maladies graves comme certains cancers (poumon, plèvre, larynx, ovaires...) qui peuvent apparaitre plusieurs dizaines d'années après l'exposition.

En agriculture, ce risque pour la santé est largement sous-estimé, d'autant plus qu'il existe d'autres causes possibles aux problèmes de santé (poussières en élevage, produits de traitement). Au régime général, l'amiante représente la seconde cause de maladies professionnelles, derrière les troubles musculosquelettiques. Dans le régime agricole, 153 reconnaissances de maladies professionnelles au niveau national ont été dénombrées en 20 ans (source CCMSA). Philippe Beaupère, éleveur et élu de la MSA de Maine-et-Loire, témoigne : " Un ami est décédé des suites de son cancer. Il n'avait pas 60 ans. Il était chargé de l'entretien des bâtiments d'élevage avicole dans une entreprise de la région. C'est le premier décès aussi jeune que je constate dans le milieu agricole et pour ce type d'exposition ".

Se former pour travailler en sécurité

Percer une plaque de fibrociment pour y passer un câble électrique, remplacer une tôle abîmée en toiture... Ces interventions de maintenance, courantes sur des anciens poulaillers, peuvent insidieusement mettre en danger la santé humaine, dès lors que l'on intervient non-protégé et non-formé sur des matériaux amiantés.

Depuis 2021, les MSA de la région Pays de la Loire ont engagé une démarche en partenariat avec la Chambre d'Agriculture et Elinnove, afin de protéger la santé des agriculteurs qui entretiennent ou rénovent des bâtiments pouvant contenir de l'amiante. L'objectif est double : sensibiliser les professionnels et sécuriser les interventions afin de " supprimer " le risque d'exposition. Diverses actions sont donc menées en ce sens : formations au retrait ou au confinement de matériaux contenant de l'amiante, interventions de maintenance, réparation ou encore entretien, le tout dispensé par des centres de formations certifiés.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Signes cliniques de la maladie sur la peau et les trayons.
Une situation évolutive en Savoie

La situation n'est pas encore stabilisée en Savoie avec 47 foyers de DNC au 28 juillet. Elle n'est pas inquiétante pour le…

L'arrêté concerne l'ensemble des agriculteurs irrigants ou non, produisant ou non des solanacées, puisque l'article 4 de l'arrêté prévoit le nettoyage de la terre adhérant au matériel agricole après chaque sortie de parcelle irriguée par l'eau du Loir dans la zone contaminée.
Interdiction des prélèvements d'eau du Loir pour les solanacées
Afin de limiter la propagation de la bactérie Ralstonia, un arrêté préfectoral interdit les prélèvements d'eau du Loir sur l'…
Luc Smessaert
Loi Duplomb : "Un texte pour continuer à entreprendre"

La proposition de loi visant à lever les contraintes à l'exercice du métier d'agriculteur a été adoptée. Le point avec Luc…

Mercredi 6 août, sous le hangar de la Cuma de la Florenchère, à La Boutouchère.
Des ensilages avant le 15 août
La première journée matière sèche organisée par Seenovia s'est déroulée mercredi 6 août à Mauges-sur-Loire (La Boutouchère). Dans…
Les éleveurs Nicolas Marquet et Florian Trichet ont fait appel à leur technicien cultures Romain Boussiron pour trouver des semences de sorgho multicoupe.
Ils implantent du sorgho pour tenter de compléter leur stock
Reportage dans le Baugeois, où les éleveurs impactés par la sécheresse tentent de pallier le manque de fourrage à venir par des…
Terrena dresse son bilan

Terrena dresse un bilan globalement positif des moissons 2025 dans sa zone de collecte du Grand Ouest. La campagne a bénéficié…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois