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Arboriculture
Une récolte satisfaisante malgré une météo chaotique

Au Biau Verger, à Etriché, la récolte des pommes a commencé cette semaine. D’ordinaire, elle débute plutôt autour du
1er septembre.

C’est une première de débuter la cueillette avec 10 jours d’avance pour l’arboricultrice d’Etriché, Cécile Morillon. Installée depuis 2017, elle produit 15 variétés de pommes différentes et des petits fruits en agriculture biologique, sur 12 hectares. « En temps normal, on commence plutôt début septembre », explique la jeune femme. La précocité de la récolte s’explique par les conditions météorologiques particulières de cette année.
 

Entre gel et coup de chaleur
Avec ses aléas climatiques, « 2022 a été une année assez stressante ». Début avril, le thermomètre est descendu jusqu’à -4,5°C dans son verger. Entre l’aspersion, la mise en place de bougies, un Frostbuster et une éolienne mobile, « nous avons protégé une grande partie du verger sur 2 nuits », note l’agricultrice. « Ici, nous sommes sur des terres froides. Le débourrage est plus tardif qu’ailleurs. Quand il a gelé, certaines variétés n’étaient qu’au stade “boutons roses” et d’autres n’avaient pas encore fait leurs bourgeons. Cela a permis de limiter la casse ». Depuis son installation, le gel sévit presque chaque année sur son exploitation. « Il faut apprendre à vivre avec et à s’organiser en conséquence. »
Pendant le mois d’avril, il y a eu « une belle période de chaleur. Ce qui a permis de faire grossir les calibres ». En juin, les calibres ont tellement pris de l’ampleur pour certaines variétés que l’arboricultrice a fait le choix d’enlever les plus grosses pommes à l’éclaircissage. « On a même taillé les têtes de certains arbres pour générer du stress et bloquer les calibres. On a aussi diminué l’arrosage à partir de juin. » Durant l’été, voyant les fortes températures, l’arboricultrice a eu des sueurs froides. « J’ai eu peur de regretter ma décision mais finalement, les calibres sont là pour la récolte », sourit Cécile Morillon.
Cette année, le Biau verger a aussi protégé ses pommes contre les coups de soleil en pulvérisant du talc et du calcium. à la première canicule, à la mi-juin, certaines variétés très sensibles ont été très touchées comme la Court-pendu. « Elles ont été brûlées par le soleil. » Au point que l’éclaircissage a été stoppé pour être repris  quelques jours après afin d’enlever les fruits abîmés. Les fruits n’ont pas été pénalisés par la sécheresse puisque l’ensemble du verger est irrigué. « L’eau provient d’un forage », précise la jeune agricultrice.
Malgré ces nombreux aléas, l’arboricultrice est satisfaite du résultat. « On aura une récolte normale, cette année ». En moyenne, les rendements oscillent entre 25 et 30 t/ha.

Des difficultés de recrutement
Cette semaine, 11 saisonniers ont commencé les travaux de récolte. 5 compléteront l’équipe la semaine prochaine. « J’en aurais besoin de plus, mais je ne trouve personne. »
L’an dernier, le verger d’Etriché n’avait trouvé que 14 saisonniers. « J’ai eu très peur de perdre la récolte par manque de temps, que les fruits tombent par terre avant même d’être cueillis... Heureusement, la météo a ralenti la maturité des fruits et la récolte s’est étalée sur une plus longue période que d’habitude. » Face à ce manque de main-d’œuvre récurrent, l’agricultrice a investi dans une nouvelle plateforme automotrice multipaliers, une Harvery AM-8. « Cet investissement me permet de sécuriser la récolte ». Avec l’automotrice Harvery et son système de paliers, les opérateurs ont accès à toute la hauteur de l’arbre. « On va pouvoir  cueillir plus de pommes en moins de temps ». Jusque-là, l’exploitation n’avait qu’une plateforme de cueillette standard, des brouettes de récolte et des tire-palox. Sur la nouvelle plateforme, 10 cueilleurs s’installeront de chaque côté du plan incliné dans les blocs paliers. 4 palox seront installés le long d’un plan incliné jusqu’à un pose-à-terre derrière la machine. Pour le tri des pommes, le verger a installé au dessus du plan incliné un tube qui accueillera les pommes déclassées. « Grâce à cette plateforme, on va aussi gagner en confort de travail », souligne l’arboricultrice qui compte bien fidéliser ses saisonniers.

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