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Dermatose Nodulaire Contagieuse
Une situation évolutive en Savoie

La situation n'est pas encore stabilisée en Savoie avec 47 foyers de DNC au 28 juillet. Elle n'est pas inquiétante pour le Maine-et-Loire mais le GDS49 encourage les éleveurs à bien respecter les mesures de protection.

DNC, un acronyme inconnu il y a un mois, rentré désormais dans le langage du monde de l'élevage français. DNC pour Dermatose Nodulaire Contagieuse, une autre maladie vectorielle !

Les premiers cas sur le territoire européen datent de début juin en Sardaigne. Et le 29 juin, la France déclare un foyer dans les Savoies, à Entrelacs. N'étant pas le foyer index, et suite à de nombreuses suspicions en cours, la DGAL opte rapidement pour la mise en place d'une vaccination, vaccins mis à disposition gratuitement par la Banque Européenne.

Au 28 juillet, on dénombrait 47 foyers (+ 10). La situation n'est pas encore stabilisée puisque le zonage a déjà évolué 3 fois avec un extension vers l'Est. Il est important de préciser que foyer = unité épidémiologique infectée. Les données tunisiennes de 2024 montrent un taux de morbidité de 22 % (bibliographie jusqu'à 45 %) et un taux de mortalité de 7 %, en d'autres termes 17 % des bovins malades meurent, alors qu'ils sont probablement plus rustiques que les races européennes. On ne retrouve pas ces données-là dans les foyers savoyards quand ils sont identifiés car la détection est précoce.

Rappel des symptômes

La voie de transmission principale est vectorielle, mécanique, via des insectes piqueurs, qui se contaminent au moment de la piqûre à travers la peau. En France, les insectes pouvant être en cause sont les stomoxes (mouches piqueuses) et les taons. Ces insectes sont plutôt sédentaires, ils ont un rayon d'action de quelques kilomètres maximum. La dispersion par le vent appelée diffusion passive, importante pour le culicoïde, est ici très faible. Les symptômes sont les suivants : hyperthermie pouvant atteindre 41°C, nodules et lésions nécrotiques sur la peau, les muqueuses et les membranes, hypertrophie des ganglions lymphatiques, abattement, anorexie, atteinte des organes internes et une grande souffrance pour les animaux, qui peuvent garder des séquelles importantes.

Mesures pour contenir la diffusion 

La DNC est une maladie de catégorie A au regard de la Loi de Santé Animale Européenne, tout comme la Fièvre Aphteuse. En tant que maladie contagieuse à forts impacts économiques chez les bovins et absente du territoire européen, un ensemble de mesures fortes doit être mis en place pour l'éradiquer. Ces mesures et leurs objectifs peuvent se résumer ainsi : dépeuplement total des foyers pour retirer les sources de virus, restriction des mouvements et désinsectisation des transports pour éviter la diffusion, surveillance / visites vétérinaires pour détecter et déclarer les cas, vaccination obligatoire de tous les animaux de la zone règlementée pour protéger les élevages.

Le dépeuplement est une mesure controversée mais elle est complémentaire à la biosécurité et à la vaccination, notamment à cause de la longue incubation de la DNC pouvant aller jusqu'à un mois. En outre, certains bovins sont asymptomatiques et négatifs en analyse PCR tout en étant contaminant. Un bovin infecté a une probabilité de 100 % de transmettre le virus à un animal indemne, en période d'activité vectorielle. En Israël, une étude a montré qu'un bovin infecté peut transmettre le virus à 16 autres bovins. Il est donc primordial de tarir la souche du virus pour espérer contenir la diffusion.

Ne pas introduire de bovins de cette zone

C'est un drame pour les éleveurs savoyards tant sur le plan psychologique, qu'économique. Nous ne pouvons qu'avoir une pensée pour eux, leurs familles ainsi que les vétérinaires qui sont à pied d'œuvre pour surveiller, procéder au dépeuplement et vacciner. Cette gestion a un but principal : protéger le cheptel bovin français. Puisque la DNC est également une maladie vectorielle, le parallèle avec la MHE est instinctif. D'où l'inquiétude des éleveurs du Maine-et-Loire qui ont peur que l'histoire se répète. Nous ne pouvons qu'être rassurant au regard des mesures prises. Nous rappelons tout de même au strict respect des interdictions d'introductions de bovins issus de cette zone. Vous pouvez retrouver l'ensemble des actualités et des éléments de communication sur le site internet du GDS49. Une foire aux questions est également disponible sur le site de la DGAL.

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