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Une situation optimale pour le tournesol

Avec la chaleur des derniers jours, les semis ont battu leur plein dans le Maine-et-Loire, à l'instar de l'EARL La Commanderie, à Luigné.

Mardi 24 avril, les derniers hectares de tournesol de l'EARL La Commanderie, située à Luigné, ont été semés, profitant des conditions météorologiques favorables de cette semaine.
Mardi 24 avril, les derniers hectares de tournesol de l'EARL La Commanderie, située à Luigné, ont été semés, profitant des conditions météorologiques favorables de cette semaine.
© AA

« Ce soir, tous les semis sont terminés », a affirmé Philippe Horreau, agriculteur à Saulgé-l'Hôpital et gérant d'une ETA, mardi 24 avril. Malgré le léger retard, estimé entre 8 à 15 jours et dû aux pluies importantes des derniers mois, « les conditions sont bonnes. Le sol est un peu humide, mais les parcelles sont ressuyées et les terrains se préparent bien, sauf dans les mouillères évidemment ». Mais ce retard n'est pas embêtant, « puisque les températures élevées des derniers jours vont favoriser une levée rapide. Si on a une vingtaine de degrés sur la prochaine semaine, ce sera de bon augure. La nature est bien faite : elle permet de faire le travail quand il faut ». Spécialisée en cultures, l'EARL La Commanderie compte 16 ha de tournesol, sur une terre très argilo-calcaire. « Elle n'est pas facile à travailler car elle se compacte. L'idéal est de réaliser les labours en décembre pour obtenir une bonne structure du sol au printemps, de façon à ce que ça se défosse bien. Pour le tournesol, il faut 10 à 15 cm de "bien fin" sur le lit de semences. Cela contribue à la levée rapide », explique l'exploitant.

La clé de la réussite : une levée rapide
Il faut compter 150 jours entre les semis et la récolte du tournesol, qui doit se faire idéalement entre le 10 et le 25 septembre, avant les brouillards matinaux et l'humidité de l'automne.
« Une fois levé, le tournesol est peu fragile. Le seul risque, c'est celui de tempête », précise l'agriculteur. Mais une levée rapide s'avère primordiale pour limiter le principal risque : celui des ravageurs que sont les oiseaux.
« L'an dernier, nous avons constaté environ 30 % de dégâts. Nous avions semé plus tôt, début avril, mais la levée a traîné sur 2/3 semaines. Et nous avons dû resemer une parcelle de 4 ha, détériorée à hauteur de 75/80 % ». Avec une levée rapide, les oiseaux n'ont en effet pas le temps de manger les cotylédons et d'arracher les pieds. Les rendements attendus pour la récolte 2018 « sont ceux d'une année normale, entre 30 et 35 quintaux par hectare. Mais à cause des oiseaux, on descend parfois à 26 quintaux par hectare sur certaines parcelles, comme l'an dernier ».
Même la variété, Mas 88.OL High Oleic, a été choisie en fonction de sa résistance. « C'est une variété assez courte, que nous avons semée à 80 000 pieds par ha. C'est peut-être un peu épais, 70 000/72 000 pieds suffiraient, mais avec les oiseaux, nous avons préféré semer plus dense », justifie l'agriculteur.

Retrouvez l'intégralité de l'article dans l'Anjou agricole du 27 avril 2018.

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