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Race charolaise
Une stabulation pour les vaches grâce au photovoltaïque

Éleveur de charolaises à Lys-Haut-Layon, Laurent Martin a financé la construction d'une stabulation pour son troupeau allaitant avec l'installation de panneaux photovoltaïques en toiture.

« Sans panneaux photovoltaïques, la banque ne voulait pas financer mon projet de bâtiment pour mes charolaises ». En 2021, le prix de la viande n'était pas assez favorable pour soutenir  l'investissement de Laurent Martin, éleveur à Lys-Haut-Layon (Saint-Hilaire-du-Bois). « Mais grâce à la vente de l'électricité produite, la construction devenait rentable », dit-il. Basée sur un prix de vente à 9,80 €/kWh,  la production de l'électricité dégage un revenu annuel permettant à l'agriculteur de supporter le coût total  du bâtiment (226 000 €), avec un retour sur investissement de 15 ans. Voire moins si la production dépasse les prévisions comme en 2023, avec près de 118 000 kWh. Une production qu'il suit en direct grâce à la supervision des onduleurs solar edge.

Coût optimisé

Le projet de Laurent Martin n'est pas anecdotique. Parmi les éleveurs allaitants du département, et plus précisément, les adhérents du syndicat charolais du Maine-et-Loire, ils sont plusieurs à avoir fait ce choix. « Actuellement, pour diluer les coûts, l'idéal est de monter un projet de 320 kWc, soit 1600 m2, indique Charles-Henri Bonneau, chargé d'affaires chez IEL, entreprise spécialisée dans le photovoltaïque agricole basée à Saint-Brieuc (22). Cela correspond à un bâtiment monopente de 72x21 m, dont le coût total (427 000 €) peut être financé sur 15 ans ». Mais d'autres possibilités que la vente totale sont désormais ouvertes aux agriculteurs avec l'autoconsommation individuelle ou collective (voir encadré).

100% d'IA depuis 30 ans

Jeudi 28 mars, Laurent Martin a reçu les participants à l'assemblée générale du syndicat sur son exploitation. Sous sa stabulation entièrement  bardée de 600 m2, il peut abriter quasiment la totalité de son troupeau de 25 mères. « C'était l'objectif, rappelle-t-il. Pour améliorer le bien-être des animaux et  le mien. Avant, mes bovins étaient à l'attache : désormais, ils peuvent évoluer dans des cases abritées ». L'éleveur envisage de plus grouper les vêlages de son troupeau. Pratiquant 100% d'IA pour le renouvellement depuis 30 ans - son père, auquel il a succédé sur l'exploitation le faisait déjà-, Laurent Martin possède un cheptel charolais dont le bilan génétique est supérieur à la moyenne de la race. « J'ai toujours privilégié les gros formats, pour développer les carcasses et gagner sur le volume à défaut du prix, explique le naisseur. Mais je prenais garde également à la facilité de naissance et à l'aptitude laitière ». « La croissance est le point fort du troupeau, relève Jean-Luc Besson, responsable viande bovine de Seenovia, avec 1 600g/j de GMQ sur les mâles ». Un atout pour vendre quelques reproducteurs, notamment depuis l'inscription du troupeau au Herd-book. « Et j'ai commencé à participer à quelques concours », rapporte le sélectionneur.

Système basé sur l'herbe

Aujourd'hui, l'effet de la génétique sur le poids au sevrage est sans doute moins visible que l'effet d'élevage.  Un effet (56 %) lié à la conduite alimentaire, dans un système extensif. « Je pratique le pâturage tournant dès que le temps le permet, détaille Laurent Martin qui dispose de 39 ha d'herbe sur son exploitation de 57 ha. Je complète avec de l'enrubannage pour les vaches et les veaux et du foin pour les génisses. Et je refais mes prairies tous les 5 ans avec un mélange RGA/fétuque/trèfle ».

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