Aller au contenu principal

Une transmission bien menée

Valentin Loiseau s’est installé le 1er janvier 2019 dans une exploitation de vaches allaitantes en système extensif, qu’il a choisi de convertir en agriculture biologique. A 31 ans, le jeune éleveur réalise enfin son rêve, être agriculteur.

© AA

« J’ai 31 ans, et ça fait 28 ans que je voulais être agriculteur », lance Valentin
Loiseau en gardant toujours un œil sur une de ses charolaises qui vient de donner des jumeaux. L’éleveur était salarié agricole en Vendée lorsqu’il a su, par le répertoire départ installation de la Chambre d’agriculture, que la ferme de Joël Merlet, à Chanteloup-les-Bois, était à transmettre. « J’ai beaucoup discuté avec le cédant, qui manifestait une réelle volonté de transmettre, et non pas seulement de vendre, raconte Valentin
Loiseau. Il avait fait calculer la valeur économique de son exploitation  ». Il s’est trouvé, qu’au même moment, une opportunité foncière s’est présentée : ces 23 hectares, s’ajoutant aux 65 ha de surface existante, « rendaient ma future exploitation viable », explique le jeune agriculteur.

Dans son étude, le jeune éleveur a volontairement augmenté les charges et minimisé les produits, de manière à se donner de la marge. Aujourd’hui, Valentin Loiseau est confiant : les 8 mois de stage préparatoire à l’installation qu’il a passés avec le cédant lui ont permis de « bien connaître les particularités de la ferme, mais aussi le fonctionnement de la Cuma locale » dans laquelle il s’est bien intégré.

Un système « économe et simple »
Valentin Loiseau a conservé la totalité du cheptel charolais, mais a voulu faire évoluer les choses. Alors que jusqu’ici les bêtes étaient vendues en broutards, il s’est donné comme objectif « d’engraisser au maximum et de faire entrer les animaux dans une filière bio ». Convaincu des bienfaits du bio « d’un point de vue environnemental, pour les éleveurs et pour les consommateurs », Valentin Loiseau est en effet en train de convertir la ferme. Il compte élever des bœufs, des veaux sous la mère et des génisses grasses.
« Il n’a pas été difficile de franchir le pas vers la bio, car le système mis en place ici était déjà extensif », souligne l’agriculteur. Aujourd’hui, avec 80 ha d’herbe et 7 ha de cultures, Valentin Loiseau mise sur l’herbe sous toutes ses formes pour consolider son système.

La proximité des bois permet de conserver de l’humidité dans une partie des prairies, ce qui est très appréciable lors des étés secs comme il y en a de plus en plus. « J’ai des prairies naturelles, des multiespèces, des prairies ray-grass trèfle, je ne mets pas tous mes œufs dans le même panier ». Les animaux sont le plus longtemps possible au champ, pour pâturer et pour ne pas encombrer le bâtiment d’élevage, « de 40 ans d’âge, mais tout à fait fonctionnel ». Les vêlages sont groupés sur deux périodes (15 août - 15 septembre et février à avril).  D’une manière générale, le jeune agriculteur cherche à minimiser les investissements, faisant appel à la Cuma pour la plupart des matériels. Un système « économe et simple », donc, dans lequel il veut consacrer le maximum de son temps au cœur du métier, l’élevage, et, à l’avenir à la vente directe.

Cette année, il a vendu sa première vache en direct début juillet. L’éleveur compte bien développer ce type de commercialisation, mais « dans les limites de mes capacités en temps ».   Il est persuadé que c’est « une partie de la solution pour vivre de son métier ».

S.H.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Le défilé des champions et championnes de ce Festi'Elevage 2025
Une 29e édition frustrante
Pour la 2e année consécutive, le sanitaire était au cœur des discussions dans les travées du Festi'Elevage de Chemillé, un peu…
Antoine d'Amécourt
On nous empêche d'intervenir au nom de la protection de la biodiversité

Quel regard portez-vous sur les incendies de forêts qui se multiplient dans notre pays, et en particulier…

Il ne s'agira plus d'un tarif d'achat fixé par l'Etat mais d'un complément de rémunération, constitué du prix du marché corrigé par une prime pour respecter le tarif contractualisé.
Une nouvelle tarification pour le photovoltaïque sur toitures
Grâce aux grands bâtiments dont elle dispose, l'agriculture a participé largement à la production d'électricité solaire. À l'…
1 bovin sur 2 positif à la FCO
Ces dernières semaines, que ce soit en Normandie ou en Bretagne, les annulations des comices agricoles et autres concours bovins…
La Ferme Aquacole d'Anjou se réinvente

La Ferme Aquacole d'Anjou de Morannes-sur-Sarthe,  créée en 1990, continue à développer des projets. Pionnière dans le…

La sélection variétale est un des leviers majeurs d'adaptation au changement climatique. Vilmorin-Mikado sélectionne des laitues résistantes aux maladies comme la fusariose, le bremia...
La filière a besoin d'être sécurisée
Semae a organisé une journée dédiée aux semences et plants, le 5 septembre, au siège de Vilmorin- Mikado à La Ménitré. Eau,…
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois