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Valoriser le lisier en limitant la volatilisation de l’azote

À Saint-Florent-le-Viel, les adhérents de la Cuma de la Florenchère enfouissent le lisier pour mieux valoriser l’azote.

© AA

A la Cuma de la Florenchère, sur les 65 adhérents, un dizaine utilisent l’enfouisseur à disques Jeantil avec sa tonne à lisier GT 18 500. « Elle fait au minimum 800 tonneaux par an », constate Nicolas Cadiou en charge de l’activité épandage à la Cuma. L’investissement date de 2017.Le coût à l’époque ? 73 000 € (22 000 € pour l’enfouisseur et 51 000 € pour la tonne). « Nous avions 8 000 euros d’aide pour l’enfouisseur avec le PCAE », se rappelle l’éleveur de St Florent-le-Vieil. L’enfouisseur fait 6 m de large. Le fonctionnement ? 14 disques, espacés de 50 cm, creusent des sillons de 5 à 10 cm de profondeur dans la terre. Ils ouvrent le sol. Le lisier sort par les tuyaux, placés au-dessus des disques, et est projeté directement dans le sol.  Chaque élément est monté sur ressort, ce qui le rend indépendant. Avant utilisation, l’agriculteur recommande : « il faut bien mixer le lisier pour homogénéiser les fosses. Cela évite les bouchons de paille qui pourraient boucher les tuyaux ». L’enfouisseur est aussi équipé d’un piège à cailloux sous le répartiteur pour éviter ce désagrément.
Au sein de la Cuma, l’outil n’est utilisé qu’avant les semis. « On pourrait l’utiliser sur prairies mais cela reste délicat. On a peur de les casser ». Avec ses 11 tonnes à vide, l’engin est aussi trop lourd pour être utilisé sur céréales. Non équipé de DPA (débit proportionnel à l’avancement), l’équipement demande un besoin de traction forte. « Il faut un tracteur de 150 CV minimum. Surtout si le volume épandu par hectare est faible. »

Plus une odeur
Au départ, la Cuma a investi en raison d’une obligation réglementaire. L’épandage de lisiers de volailles sans assainissement préalable ni enfouissement immédiat est interdit. Mais les éleveurs y voyaient aussi un intérêt agronomique. « Personnellement, je suis convaincu par l’enfouissement. Il permet de mieux valoriser l’azote », explique l’agriculteur.  Avant l’investissement dans ce nouveau matériel, l’agriculteur, qui avait une production de porcs et de lapins, épandait puis déchaumait pour enfouir le lisier. « Aujourd’hui, on fait tout en un seul passage », apprécie l’agriculteur qui y voit un gain de temps.  Cet engin permet aussi de réduire fortement les pertes d’ammoniac. « Après le passage de l’enfouisseur, on est incapable de dire qu’il y a du lisier dans la parcelle. Vis-à-vis du voisinage, cela donne une meilleure image. » Et permet aussi de réduire les distances d’épandage autour des maisons. « On passe de
10 à 20 m. Contre 50 à 100 m avec des buses palette. » Convaincu par l’intérêt de l’outil, la Cuma réfléchit à investir dans un nouvel enfouisseur.

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