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Élevage
Vendre le colostrum excédentaire

Seenovia propose aux éleveurs de vendre le colostrum en surplus à Ingredia. Frédéric Quignon fait partie des 290 adhérents aujourd’hui engagés.

Depuis octobre 2021, Seenovia propose à ses adhérents de Mayenne et de Sarthe, et désormais aussi du Maine-et-Loire, de vendre une part du colostrum de leur élevage à une entreprise du Nord de la France. « Ingredia, filiale de la coopérative La prospérité fermière, est spécialisée dans la valorisation des protéines issues du colostrum, explique Cyril Charles, chef de projet du pôle indicateurs de pilotage chez Seenovia. Elle nous a démarchés car elle a besoin de volume pour répondre à l’accroissement de ce marché à forte valeur ajoutée dans la région de l’Asie du Sud-Est. Nous avons donc mis en place ce service sur toute la zone Seenovia pour une durée d’au moins cinq ans ».

Réserve de colostrum

Producteur de lait à Chemillé-en-Anjou (Valanjou), Frédéric Quignon fait partie des 290 éleveurs aujourd’hui engagés dans un contrat avec Ingredia. Conduisant un troupeau de 95 VL, en association avec son fils, Alexis, il avait l’habitude de conserver le colostrum excédentaire. « Le volume de lait de la première traite est souvent supérieur aux besoins du veau, commente-t-il. Je congelais le surplus. J’avais donc toujours quelques bouteilles en réserve pour le cas où le colostrum d’une vache n’était pas d’assez bonne qualité pour nourrir son veau ».  Mesurée en brix, sa qualité dépend de sa richesse en anticorps, protégeant le veau des maladies néonatales. Il est donc un  ingrédient essentiel dans la conduite des premiers jours des jeunes bovins.

41 L en six mois

Malgré ce stockage au congélateur, Frédéric Quignon disposait de colostrum en surplus qu’il jetait, jusqu’à présent. Depuis un an, l’éleveur le conserve dans des seaux, si sa qualité, contrôlée au réfractomètre, est supérieure à 18 brix. Congelé dans les deux heures après la traite et conservé à -12°C, il est ensuite transmis à Ingredia, via Seenovia, avec toutes les données d’identification (vache, éleveur, taux de brix, date de prélèvement). « C’est le contrôle laitier qui assure la logistique », précise le producteur. Sur les six derniers mois, Frédéric Quignon a ainsi vendu 41 L de colostrum, à un prix moyen de 1,2 €/L. Le prix, variant de 0,6 à 4,2 €/L, dépend de la quantité de protéines solubles présentes dans le colostrum. La somme reçue au final n’est pas élevée, mais le producteur admet que ce n’est pas l’aspect financier qui le motive dans cette démarche. « Mais plutôt la satisfaction de ne plus gaspiller un produit de bonne qualité », dit-il. En 2023, ce sont déjà 10 000 L de colostrum qui ont été vendus. Et 60 000 € reversés aux éleveurs depuis le début de l’opération.

 

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