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Manifestation
Vendredi 16 octobre : jour de colère

Mardi, la FRSEA, la FNSEA 44 et JA organisaient une conférence de presse à Moisdon-la-Rivière (44) pour redire pourquoi les agriculteurs seront dans la rue ce vendredi 16.

Joël Limouzin, président de la FRSEA des Pays de la Loire, Alain Bernier, président de la FNSEA 44, Mickaël Voiton, Mickaël Trichet, président de Jeunes agriculteurs 44, Fabrice Voiton et 
Vincent Voiton : tous seront à la manifestation ce vendredi 16 octobre.
Joël Limouzin, président de la FRSEA des Pays de la Loire, Alain Bernier, président de la FNSEA 44, Mickaël Voiton, Mickaël Trichet, président de Jeunes agriculteurs 44, Fabrice Voiton et
Vincent Voiton : tous seront à la manifestation ce vendredi 16 octobre.
© AA

Ce 16 octobre sera la journée de la colère, du désespoir, du manque de reconnaissance de nos responsables politiques », présente Alain Bernier, le président de la FNSEA 44, lors d’une conférence de presse organisée le 13 octobre, sur l’exploitation des frères Voiton, à Moisdon-la-Rivière (Loire-Atlantique). À trois jours de la grande manifestation régionale, qui devrait réunir plusieurs milliers d’agriculteurs à Nantes, Alain Bernier, Mickaël Trichet, président de JA 44 et Joël Limouzin, président de la FRSEA des Pays de la Loire, sont plus déterminés que jamais.

« C’est l’anarchie totale »
«  Aujourd’hui, de très nombreuses productions sont en crise en même temps, dénonce Joël Limouzin.
Le porc souffre depuis plus de deux ans, le lait depuis avril dernier, mais la viande bovine, le lapin, les grandes cultures et les fruits et légumes sont aussi dans des situations très délicates. Nous nous battons pour défendre toutes ces productions ». Et même la volaille, soi-disant en meilleure santé, n’a bonne mine que de loin : les producteurs en place vivent correctement.
« Mais aucun jeune ne peut s’installer et investir », témoigne Alain Bernier, qui est lui-même aviculteur. L’avenir est donc sérieusement compromis.
Justement, cette question de l’avenir et donc des jeunes agriculteurs, préoccupe beaucoup tous ces responsables agricoles. «  Les jeunes installés sont les plus fragiles », témoigne Mickaël Trichet. Ce sont aussi les plus en colère. « On a l’impression que l’on se moque des agriculteurs », poursuit le responsable. « Travailler beaucoup, prendre des risques, faire des sacrifices, c’est notre choix, parce que nous sommes des chefs d’entreprise et que notre métier est passionnant. Mais que l’on nous dise ensuite, débrouillez-vous avec la loi du marché, c’est inadmissible. Il nous faut des règles ».
Et Mickaël Trichet d’expliquer pourquoi, en agriculture, la « loi de l’offre et de la demande », qui, certes, est valide, ne suffit pas : «  Nous travaillons avec du vivant. Si vous avez trop de tomates dans votre jardin, vous faites des conserves pour l’hiver.
Réguler la production en faisant des stocks n’a donc rien d’anormal… Aujourd’hui, il n’y a plus de règles, c’est l’anarchie totale. »

« L’abandon par les pouvoirs publics »
Pourtant, les agriculteurs français ont, non seulement, relevé le défi le plus important de tous, celui de la sécurité alimentaire du pays, mais ils ont aussi, au fil des années, su relever les défis environnementaux et sociaux. Ils ont joué le jeu, contrairement à d’autres pays. Du coup, ils vivent très mal « leur abandon » par les pouvoirs publics.
«  En 2003, nous avons tous contesté l’abandon des règles, rappelle Joël Limouzin. Nous disons aujour-d’hui qu’il est temps que l’État nous donne des réponses, il est temps que les parlementaires reprennent la main, qu’ils disent “ça suffit”. Et qu’ils mettent en place des régulations, pas seulement à l’échelle française, mais à l’échelle européenne. Défendons le fait que l’agriculture n’est pas une marchandise comme les autres. ».

Catherine Perrot

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