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Viticulture
Vins d’Anjou-Saumur : un millésime 2011 précoce et très prometteur

Le climat exceptionnellement chaud de ce printemps a favorisé la qualité du raisin. Les vignerons sont rassurés.

Olivier Brault (président du bureau Anjou-Saumur d’Interloire), Hubert Deffois (producteurs de Saumur mousseux) (derrière), Pascal Cailleau (rouges), Christian Vital  (délégué d’Interloire), Yves Matignon (vins rosés), Jean-Bernard Chauvin (coteaux du layon).
Olivier Brault (président du bureau Anjou-Saumur d’Interloire), Hubert Deffois (producteurs de Saumur mousseux) (derrière), Pascal Cailleau (rouges), Christian Vital (délégué d’Interloire), Yves Matignon (vins rosés), Jean-Bernard Chauvin (coteaux du layon).
© AA
Le gamay primeur fera sa sortie commerciale dès le jeudi 17 novembre, l’occasion de déguster le millésime 2011. D’ores et déjà, les vignerons d’Anjou-Saumur affichent satisfaction et soulagement après une saison très atypique sur le plan climatique. Cela avait très bien commencé :  la chaleur et la sécheresse du printemps ont permis au débourrement de démarrer très tôt, dès le 10 avril. Vigneron installé depuis 1985, à Saint-Lambert-du-Lattay, Pascal Cailleau ne se souvient pas d’avoir vu la vigne fleurir aussi précocément : “Cela n’était pas encore arrivé, même en 1989. Nous étions très contents”.
La vigne a bénéficié de longues journées ensoleillées. Mais le déficit d’eau s’est prolongé : “nous avons été inquiets à cause du stress hydrique, en particulier lors de la nouaison, explique Olivier Brault, président du bureau angevin de l’interprofession Interloire. Puis l’arrivée de la pluie au 15 juillet nous a rassurés. Le manque d’ensoleillement n’a pas été préjudiciable à la vigne et la pluie a contribué à un bon développement des baies”. Le temps chaud et humide de fin août début septembre a exercé une pression sanitaire, alors que sur toute la saison les vignerons avaient peu ou pas traité. Ce climat a aussi fait craindre l’apparition de pourriture et a précipité le commencement des vendanges.

Des rouges à “la maturité parfaite”
Autre record : cette année, les premiers bans, ceux des cépages chardonnay, pinot noir et sauvignon blanc pour vins effervescents, ont été publiés le 23 août, du jamais vu. “La précocité des bans a permis de préserver la qualité”, explique Hubert Deffois, président des producteurs de Saumur mousseux.
Au final, l’été indien à partir de mi-septembre a permis aux raisins d’atteindre une belle maturité, notamment en rouges. “À la mi-septembre, le raisin n’était pas mûr, on repoussait le plus possible les bans. Puis quand le temps s’est réchauffé, on a assisté à une montée en puissance de maturité impressionnante, de 1 degré par semaine”, s’étonne encore Pascal Cailleau, président du syndicat des rouges d’Anjou. Il qualifie ce millésime de “déconcertant”. Les vendanges ont été effectuées tôt le matin pour éviter la surchauffe du raisin : les machines étaient dans les rangs de vigne dès 4 heures. “Les rouges seront bons, et bons tout de suite”, assure le viticulteur : “une maturité parfaite, beaucoup de couleur, peu d’acidité, des vins très ronds, très soyeux avec très peu de tanins”.

Un bon équilibre sucre-acidité en rosés
Yves Matignon, président des rosés, première couleur en volume en Val de Loire, promet quant à lui “un très beau millésime, avec un très bon équilibre sucre-acidité”. Le grolleau a été vendangé avant le 15 septembre. “Nous étions assez inquiets parce que les  raisins étaient très petits, mais la pluie d’août a permis de rattraper le retard et le rendement est correct”, poursuit-il. Le cabernet a été récolté un peu plus tard, dans la deuxième quinzaine de septembre.
Il faut s’attendre pareillement, à un “très beau millésime” pour les moelleux, indique Jean-Bernard Chauvin, président du syndicat des producteurs de coteaux du layon.
S. H.

vins

La production vinicole française 2011 en hausse de 11 %

“Après cinq années de petites récoltes, la France a retrouvé sa place en Europe  avec 50,2 millions d’hectolitres (Mhl), contre 45,4 Mhl l’an dernier”, selon Denis Verdier, président de la CCVF (Confédération des coopératives vinicoles de France) lors d’une conférence de presse présentant le bilan des vendanges annuel, le 26 octobre. Ce regain de production représente une progression de 7 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. La profession “retrouve le sourire” : “Il a plu quand il fallait, autant qu’il fallait”, a-t-il précisé. En outre, les prix devraient se maintenir, parce que cette reprise “n’est qu’un rattrapage”.
“Nous n’ignorons pas que les stocks sont à un niveau bas”, en raison des faibles récoltes des années passées, a-t-il poursuivi. Les stocks ne pèseront pas, également, parce que la production vinicole dans l’UE est en recul de 2 %, principalement chez les pays proches et à fort potentiel viticole : Espagne - 9 % et Italie
-17 %, selon la CCVF, citant des estimations de la Commission européenne et du Copa-Cogeca (comités européens de la production et de la coopération agricoles).

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