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DOUX
Xavier Beulin avec les aviculteurs

Xavier Beulin s’est rendu dans les Côtes- d’Armor pour soutenir les éleveurs fragilisés par les difficultés du groupe.

Xavier Beulin, président de la FNSEA a échangé avec les aviculteurs et les responsables professionnels du Grand Ouest sur une exploitation costarmoricaine près de Guingamp.
Xavier Beulin, président de la FNSEA a échangé avec les aviculteurs et les responsables professionnels du Grand Ouest sur une exploitation costarmoricaine près de Guingamp.
© AA

15 000 euros de créances, soit 45 000 poulets impayés, le président de la section avicole de FDSEA des Côtes-d’Armor, Pierre-Yves Lozahic, est représentatif de la situation des éleveurs du groupe Doux. Il élève des poulets export et des dindonneaux pour le compte de l’entreprise. D’autres sont encore plus exposés comme cette éleveuse en Pays de Loire, qui affiche 100 000 euros d’impayés alors qu’elle a des bâtiments à amortir. “Au-delà des dépenses courantes auxquelles nous devons faire face, nous avons 8 000 euros à rembourser chaque mois, nous puisons dans nos réserves. Jusqu’à quand ?”. Ils sont 800 dans le groupe à attendre d’être payés pour des lots de poulets et de dindonneaux. Au-delà des impayés et des retards de paiement, s’ajoutent des incertitudes sur les livraisons d’aliments et des menaces sur l’enlèvement des animaux. Ce qu’ils souhaitent tous, c’est la poursuite de l’activité du groupe. Mais pas à n’importe quelle condition. “Garantissons les créances pour reprendre  confiance et nous remettrons des poussins dans les élevages”, insiste le président de la section avicole de la Mayenne, lui aussi concerné.

Sécuriser les appros et le règlement
Ce message, le président de la FNSEA qui s’est rendu sur l’exploitation de Pierre-Yves Lohazic au Merzer, près de Guingamp le 11 juin, avec les présidents de la FRSEA de Bretagne, Laurent Kerlir et des Pays de Loire, Joël Limousin, l’a reçu cinq sur cinq. “Comment les éleveurs accepteraient ils de rentrer des animaux sans être payés pour des animaux qui ne sortiront que dans six mois, à l’approche de Noël, pour les dindonneaux ?”, s’est-il interrogé. Première urgence, assurer la  sécurité des approvisionnements et la sortie des animaux en cours  d’élevage.
Deuxième urgence, obtenir des garanties sur le recouvrement des créances. “C’est la seule condition qui peut inciter les éleveurs à repartir”, insiste Xavier Beulin. Déjà, un certain nombre d’outils d’abattage et de découpe sont en surcapacité. Et l’arrêt des cycles de  production de certains éleveurs pourrait précipiter la chute du groupe.

Le sort de la filière sur la sellette
Quant aux éleveurs et pour les persuader de continuer, Xavier Beulin demande que des dispositions soient prises sur les délais de paiement. Il semblerait qu’il ait été entendu. Le ministre de l’Agriculture a adressé un courrier au ministre délégué au budget, Jérôme Cahuzac et au président de la Mutualité sociale agricole, Gérard Pelhate pour leur demander de répondre favorablement aux demandes de report des échéances sociales et fiscales des éleveurs fragilisés. Mais au-delà de l’urgence, c’est la survie d’une filière avicole française qui est en jeu. “On ne peut pas considérer que l’export, le frais, les produits élaborés, ce n’est pas pour nous. En Bretagne, trois poulets sur quatre sont exportés. Si nous renonçons, les Allemands, les Néerlandais, les Espagnols prendront aussitôt notre place”. Et d’en appeler à une concertation entre les principaux groupes, LDC,  Gastronome, Glon Sanders pour piloter une restructuration de la filière. “Si nous ne faisons rien là-dessus, nous laisserons partir une partie de l’activité ailleurs”, avertit-il.

ACTUAGRI

GROUPE DUC

Des actions de synergies

Le groupe volailler français Duc a laissé entendre que “des actions de synergies” étaient possibles “dans les mois à venir”.
Une porte-parole du groupe a précisé que “des discussions sont en cours”, qui n'impliquent “pas forcément Doux mais tous les acteurs” de la filière.

Déclaration de créances Doux : ne pas se précipiter

Pour que les créances des éleveurs antérieures au 1er juin soient prises en compte dans le plan d’apurement du groupe Doux, chaque éleveur doit réaliser une “déclaration de créance”. Ce document doit être retourné au mandataire judiciaire, accompagné de l’ensemble des pièces
justificatives de ces dettes. Or, à ce jour, la majorité des éleveurs ne possède pas l’ensemble de ces éléments. De plus, le délai légal de 2 mois pour réaliser cette démarche n’a pas encore débuté. Une réunion d’information est prévue à ce sujet la dernière semaine de juin. Des documents pour constituer cette déclaration de créance seront remis à cette occasion en présence d’un avocat.
Pour toute information, contacter les associations des éleveurs de Doux Chantonnay ou Doux Laval ou la FDSEA-FNSEA.

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