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Syndical
Xavier Beulin élu à la tête de la FNSEA

Réuni le 16 décembre à Paris, le conseil d’administration de la FNSEA a porté à la présidence Xavier Beulin. Christiane Lambert devient première vice-présidente.

En, mars 2010, Xavier Beulin était venu défendre une Pac ambitieuse et régulatrice, lors de l’assemblée générale de la FRSEA. 
En, mars 2010, Xavier Beulin était venu défendre une Pac ambitieuse et régulatrice, lors de l’assemblée générale de la FRSEA. 
© Anjou agricole

Le conseil de la FNSEA a choisi. Xavier Beulin, jusqu’à présent premier vice-président, a été élu. C’est la première fois dans les annales de la FNSEA que deux candidats briguent les suffrages des administrateurs. Traditionnellement, l’élection se faisait à partir d’un consensus sur une personnalité. Rien ne distinguait sur le fond les deux candidats. Mais ils ont un profit très différent. Xavier Beulin, 52 ans, est un producteur de grandes cultures, brillant, très à l’aise sur les dossiers économiques et internationaux. Dans le bureau il avait d’ailleurs en charge le suivi des négociations de l’OMC et la responsabilité du Comité de coordination des associations spécialisées. Il y a quelques jours dans un courrier qu’il a adressé aux administrateurs, à la veille de l’élection, il avait dévoilé le fond de sa pensée : la priorité à l’économie. Il y indiquait notamment qu’il importait pour les agriculteurs de « gagner en compétitivité, de reconquérir la juste part de valeur ajoutée, de favoriser l’investissement et la modernisation de nos exploitations » face à l’ouverture des marchés. Avant d’insister sur la nécessité de « travailler au renforcement de la modernisation du rôle, de la fonction et tout simplement de la place du producteur agricole ». Et de conclure : « Nous ne pouvons plus accepter de n’être considérés que comme de vulgaires fournisseurs de matières premières et des variables d’ajustement en terme de prix ».Des propos que n’aurait pas démentis Dominique Barrau. Sur son exploitation, ne déclarait-il pas, il y a quelques jours : « Nous sommes des chefs d’entreprise qui en ont marre de donner leur production, il faut un syndicalisme qui permette à l’agriculteur de garder sa liberté d’action, il ne doit pas être la variable d’ajus-tement entre les industriels, la distribution et les consommateurs ». Dominique Barrau reste secrétaire général, Christiane Lambert remplace Xavier Beulin au poste de premier vice-président.

ACTUAGRI

FNSEA : Cinq grands chantiers


Deux années pour gagner les élections aux Chambres d’agriculture en 2013. Tel est le challenge que devra réussir le nouveau président de la FNSEA, Xavier Beulin et son équipe. Aux manettes de la destinée de l’agriculture française depuis de nombreuses années, la FNSEA reste l’interlocuteur privilégié du pouvoir. Difficile pour les gouvernements de faire sans la FNSEA, le premier syndicat agricole français. Compliquée aussi pour la “grande maison” de défendre une position de contestation radicale face à un pouvoir qui, quelle que soit sa couleur, ne peut pas se permettre d’être radicalement “contre” la FNSEA.
Unc Pac plus verte :Le verdissement de la Pac semble inéluctable pour avoir une chance de la faire perdurer. Les mots écologie et environnement sont cités 35 fois contre 2 fois pour le mot revenu et 3 fois pour la notion de prix, a compté un syndicaliste. La FNSEA jusqu’ici juge favorablement la proposition de Dacian Ciolios, le commissaire à l’Agriculture. Cette Pac encore plus verte sera difficile à vendre sur le terrain. En ces temps de crise agricole, Jean-Michel Lemétayer avait d’ailleurs demandé une “pause” dans les contraintes environnementales imposées aux agriculteurs. Il sera difficile pour la FNSEA, qui avait participé activement au Grenelle de l’environnement, de dire non au verdissement de la Pac, s’il en va de la pérennité de cette politique qui pèse chaque année pour près de 10 milliards d’euros d’aides.
Le revenuLa politique de prix rémunérateur, leitmotiv de Jean-Michel Lemétayer depuis 2001 et son premier congrès en tant que président, devra porter ses fruits. Celui qui dit « croire au concret » laisse à son successeur un énorme challenge. Les appels répétés de la FNSEA à augmenter les prix payés aux producteurs ont suscité de l’espoir sur le terrain. Bruno Le Maire fait savoir qu’il ne lui était pas possible de décréter des augmentations même si elles sont légitimes. 
Les filièresLe partage des marges dans la filière agricole patine. L’inscription dans la loi de modernisation de cet observatoire des prix et des marges est une victoire politique. Mais elle ne résout rien. On le sait : dans la filière laitière, ce n’est pas, pour une fois, la grande distribution qui est responsable de tous les maux  mais la stratégie des industriels laitiers. Ils répondent à une logique de court terme : il veulent une matière première à moindre coût.
La contractualisationLes décrets d’application qui formalisent la relation contractuelle sont loin d’être “protecteurs” pour les agriculteurs. Cette contractualisation sera mise en place dans moins de trois mois pour les filières concernées (lait, fruits et légumes). La FNSEA soutient cette contractualisation au diapason d’un Bruno Le Maire qui a longtemps expliqué qu’elle sécurisera le revenu des agriculteurs. Les interprofessions qui, par la loi, étaient habilitées à proposer des contrats-types négociés entre les différentes familles ont failli. Producteurs et industriels n’ont pas réussi à se mettre d’accord.
Les interprofessionsLe nouveau président de la FNSEA recevra comme héritage ce délicat dossier du pluralisme dans les interprofessions. Bruno Le Maire n’en fait pas un secret. Ouvrir ce chantier à deux ans des élections aux Chambres d’agriculture peut passer pour un aveu de faiblesse. Il pourrait bien s’agir d’un des tout premiers dossiers à gérer pour le futur président de la FNSEA.
Agrapresse


Repères

Xavier Beulin est agriculteur en EARL familiale à quatre sur une exploitation de céréales et d’oléoprotéagineux, et en production laitière près d’Orléans (Loiret). Âgé de 52 ans, il exerce de nombreuses responsabilités dans les structures professionnelles et l’agroalimentaire. Outre la première vice-présidence de la FNSEA et la présidence du Comité de coordination de la FNSEA, il préside la Fédération nationale des producteurs d’oléagineux et protéagineux depuis 1999 ainsi que Sofiprotéol, l’établissement financier de la filière des huiles et protéines végétales. Il est également président du conseil d’administration de FranceAgriMer depuis novembre 2009. Au niveau régional et départemental, il préside le Conseil économique et social de la région Centre et la Chambre d’agriculture du Loiret.Avant son élection à la FNSEA, Xavier Beulin a annoncé qu’il renoncerait à la plupart de ses responsabilités, à l’exception de Sofiproteol. Un exemple selon lui « pour mettre en œuvre, avec d’autres partenaires, nos ambitions ».

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