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ÉGA : E. Philippe clôt les ateliers, mais pas les débats

Le Premier ministre a confirmé hier de nombreux arbitrages déjà annoncés et plutôt appréciés par les organisations agricoles.

Plusieurs plans doivent encore être dévoilés au premier semestre 2018, dont la teneur reste méconnue : un plan de sortie des pesticides, un plan Ambition Bio, un plan restauration collective et même un plan bioéconomie.
Plusieurs plans doivent encore être dévoilés au premier semestre 2018, dont la teneur reste méconnue : un plan de sortie des pesticides, un plan Ambition Bio, un plan restauration collective et même un plan bioéconomie.
© E.Houri

Parmi les annonces, le seuil de revente à perte (SRP) sera rehaussé de 10% pour les produits alimentaires et les promotions des produits alimentaires seront limitées à 34 % de la valeur du produit. En attendant, le Premier ministre souhaite que la charte relative aux négociations commerciales soit respectée, et menace de contrôles accrus et de durcissements législatifs. Sur le second chantier des Etats généraux, Edouard Philippe a laissé de nombreux dossiers ouverts, ce qui inquiète les ONG. Plusieurs plans doivent être dévoilés au premier semestre 2018, dont la teneur reste méconnue : un plan de sortie des pesticides, un plan Ambition Bio, un plan restauration collective et même un plan bioéconomie.

Phytos : le gouvernement va relancer des études complémentaires
Concernant les mesures autour des produits phyto, Edouard Philippe a indiqué vouloir agir « à la fois au niveau européen et national » pour « atteindre trois objectifs dans un cadre européen ». Le premier vise à « exclure et substituer les molécules et les produits les plus dangereux » pour s’assurer que cela sera bien le cas au niveau européen. « Le gouvernement saisira l’Anses sur la base des recommandations du rapport des trois inspections générales », a-t-il précisé. Le deuxième est « d’évaluer les substances dont l’exclusion ou la substitution ne sont pas prévues » comme le glyphosate. « Une expertise collective sera lancée par l’Inserm dès 2018. L’Anses élaborera le cahier des charges des études complémentaires à mener sur la dangerosité du glyphosate », a -t-il indiqué. Le troisième est d’aider les agriculteurs à développer des alternatives, en particulier au glyphosate. Le Premier ministre a confirmé la séparation des activités de conseil et de vente des produits phyto et annoncé une « modification de la redevance pour pollution diffuse pour tenir compte de la dangerosité des produits, financer l’accompagnement des agriculteurs et l’ensemble des actions dans le cadre du programme Ecophyto ». L’ensemble des propositions concernant les pesticides qui « seront rendues publiques tout prochainement », seront soumises à concertation avec les parties prenantes afin de finaliser un plan d’action avant la fin du premier trimestre 2018.

Hulot, le grand absent de la clôture
Le ministre de la Transition écologique n'était pas présent à la clôture des Etats généraux, contrairement à ce qui était prévu dans le déroulé officiel envoyé par le ministère de l'Agriculture, le 21 décembre. La raison officielle : un problème d'agenda. La plateforme citoyenne pour une transition agricole et alimentaire (collectif d'associations) s'est dit inquiète de cette absence et « refuse une telle clôture ».

Des responsables agricoles plutôt satisfaits
Les responsables syndicaux présents lors du discours de clôture des États généraux de l’alimentation ont réagi plutôt positivement, comme lors du discours d’Emmanuel Macron à Rungis, aux annonces du gouvernement.« Sur le volet économique, on retrouve ce que l’on souhaitait », a commenté la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert. « Sur la contractualisation, le gouvernement a fixé un code de la route, il faudra maintenant un gendarme ». Sur le sujet des phytos, Christiane Lambert a relevé que le Premier ministre s'inscrivait « dans un cadre européen », ce qui rassure le syndicat majoritaire. Claude Cochonneau, président de l'APCA, a affirmé de son côté être satisfait mais en attente de « concret », notamment s'agissant des relations commerciales (SRP, répartition de la valeur). Sur l'objectif d'atteindre 15% de surface bio en 2022, il affirme que « c'est ambitieux », mais attend de voir « les moyens qu'il y aura en face ». Concernant le glyphosate et la volonté du gouvernement d'aller vers une interdiction d'ici trois ans, il estime que impossible. Plus globalement sur le sujet des phytos, l'APCA souligne que les EGA ont bien posé la problématique.

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