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Interview
La traçabilité, une garantie pour le consommateur

L'affaire de la viande de cheval dans des plats cuisinés relance le sujet de la traçabilité. Pour la profession agricole, la demande n'est pas nouvelle. Alain Denieulle, président de Bovi-Loire

Alain Denieulle, président de Bovi-Loire.
Alain Denieulle, président de Bovi-Loire.
© AA

Alain Denieulle : En effet, la profession défend la traçabilité depuis 1996, mise en place en élevage bovin suite à la première crise de l'ESB. Traçabilité étendue au niveau européen lors de la deuxième crise. Aujourd'hui, toutes les viandes fraîches sont tracées, de l'élevage à l'étal, mais les entreprises n'ont jamais voulu appliquer cela pour les plats cuisinés. "Trop compliqué", disent-elles.

Le problème Findus peut-il changer la donne ?
J'espère oui, que ce problème Findus va mettre du plomb dans la tête des entreprises. La traçabilité est possible pour la viande, mais aussi pour tous les produits qui sont utilisés dans les plats cuisinés.

Quel impact cette affaire peut-elle avoir pour les éleveurs ?
Le risque c'est que les consommateurs se détournent des plats préparés. Ils feront sans doute aussi plus attention. En achetant de la viande fraîche, ils sont sûrs de la traçabilité, donc la consommation de viande bovine ne va peut être pas diminuer. N'empêche que cet événement et les effets médiatiques génèrent de la méfiance. Il faudra sans doute du temps pour regagner la confiance des consommateurs et elle ne reviendra que doucement et surtout si les entreprises mettent en place la traçabilité.

La traçabilité, c'est "la" solution ?
C'est l'une des solutions. La deuxième, ce serait de regarder de plus près ce commerce international : qu'un trader chypriote, un français, un hollandais achètent de la viande roumaine qui repart dans le nord et au Luxembourg pour être consommée dans tous les pays européens, cela paraît démesuré. Et tout ce beau monde capte des marges pendant le consommateur se plaint du prix et l'éleveur ne gagne pas correctement sa vie.

Jusqu'à quel détail, cette traçabilité ?
Déjà savoir d'où elle provient, où elle a été abattue et transformée. C'est indiqué ainsi en viande fraîche, bien qu'on ne précise pas le lieu exact d'origine, mais simplement UE. Il paraît que l'on est sur les mêmes règles sanitaires, mais j'en doute un peu.

Une précision jusqu'à la région d'origine ?
Il faudrait bien sûr encore de plus en plus locavores, car tous ces camions qui circulent, c'est un peu aberrant. Mais on a besoin aussi d'exporter. La région des Pays de Loire produit cinq fois sa consommation de viande bovine. On ne peut pas produire et consommer uniquement de la région.

Lire aussi page 10 de l'Anjou agricole du 14 février 2013 :
"Viandes : mentionner l’origine"
Agroalimentaire : Suites de la découverte de viande de cheval dans des plats surgelés.

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